1. La cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux, parmi les plus beaux sites de Moscou
Avec ses tours de briques rouges et ses dômes en forme d’oignons tourbillonnants, cette glorieuse et colorée cathédrale est sûrement le bâtiment le plus emblématique de la Russie. Ivan le Terrible en a ordonné la construction en 1552 pour célébrer la capture de la forteresse tatare de Kazan, à 800 km à l’est de Moscou. La cathédrale comprend huit chapelles, chacune représentant un assaut victorieux sur Kazan. Une neuvième chapelle fut plus tard ajoutée pour protéger le tombeau de Basile le Bienheureux, le pieux ascète à qui la cathédrale doit son nom populaire.
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2. La place Rouge
La place Rouge (Krasnaya Ploshchad) est au cœur de Moscou depuis plus de 500 ans de turbulences et ses grands bâtiments rappellent l’histoire mouvementée de la ville. Ici, Ivan le Terrible a mutilé ses prisonniers avant de se repentir de ses péchés au Lobnoye Mesto. C’est lui qui a financé la construction de la cathédrale Saint-Basile. En 1812, Napoléon, victorieux, s’est adressé à ses troupes sur la place, tandis qu’on poignardait leurs chevaux dans la cathédrale. Le mausolée de Lénine fut ajouté par les communistes qui, plus tard, démolirent la Porte de la Résurrection et la cathédrale de Kazan pour permettre d’impressionnants défilés militaires. La place a été restaurée dans son apparence pré-soviétique.
3. La cathédrale de la Dormition (ou de l’Assomption)
Fondée en 1326, la cathédrale a été redessinée en 1470 dans l’esprit Renaissance par l’architecte italien Aristote Fioravanti. Pendant des siècles, elle a accueilli les cérémonies les plus importantes de la Russie, y compris le couronnement d’Ivan le Terrible en 1547 ainsi que les intronisations et les enterrements des patriarches et métropolites de l’Église orthodoxe. La cathédrale a conservé son importance, même après que Saint-Pétersbourg fut devenue la capitale en 1713. Elle a été fermée par les communistes en 1918, mais les services religieux ont repris en 1990.
4. Le musée des beaux-arts Pouchkine, un site à ne pas manquer à Moscou
Ce musée majestueux a rassemblé plus de 500 000 œuvres d’art depuis son inauguration en 1912. Il a été conçu pour être un établissement d’enseignement et il fut initialement rempli de moulages en plâtre de chefs-d’œuvre de la sculpture et d’une sélection de renommée internationale de reliques égyptiennes. Par la suite, les événements politiques ont mené à l’agrandissement de la collection bien au-delà de ses paramètres d’origine. La politique communiste qui nationalisait la propriété privée a amené de nombreuses nouvelles œuvres au musée. La collection s’est encore accrue lorsque le gouvernement a transféré des milliers de pièces provenant du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg. L’excellente collection d’art impressionniste, postimpressionniste et moderniste du musée se trouve dans une nouvelle galerie voisine d’art européen et américain des 19e et 20e siècles.
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5. Le théâtre Bolchoï
Fondés en 1776, le théâtre Bolchoï et ses compagnies de ballet comptent parmi les plus anciens du monde. Les ballets étaient basés au théâtre Petrovsky de Moscou jusqu’en 1812, année où le bâtiment a été incendié durant l’invasion de Napoléon. Conçu en 1825 par Ossip Bove (1784-1834), le théâtre du Bolchoï a reçu instantanément dès son inauguration la reconnaissance internationale, mais en 1853, il fut également la proie des flammes. Sa restauration a été supervisée par l’architecte Albert Kavos, qui a augmenté la hauteur du bâtiment et en a choisi le décor actuel. Aujourd’hui, le Bolchoï conserve son statut de classe mondiale comme scène de ballet et d’opéra
6. La galerie d’État Tretiakov
Ce musée a vu le jour en 1856, lorsque Pavel Tretiakov organisa la première exposition de sa collection de peintures dans la pièce avant de sa demeure. Depuis, la galerie Tretiakov a évolué pour devenir le plus grand dépositaire d’art russe au monde, avec plus de 130 000 œuvres. Pour les citoyens ordinaires, Tretiakov a imaginé une galerie qui couvrirait l’ensemble du spectre de l’art russe. La collection a débuté avec des icônes anciennes peintes par des maîtres anonymes et se termine avec des œuvres colorées pré-révolution inspirées par le fauvisme qui furent toutefois condamnées plus tard par les communistes comme étant dégénérées. Des œuvres datant de début du 20e siècle sont présentées à la nouvelle galerie Tretiakov, située tout près.
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7. Les stations de métro de Moscou
Ouvertes en 1935 dans le cadre du plan du gouvernement visant à transformer Moscou en capitale mondiale du communisme, les premières stations du métro ont été conçues comme de magnifiques vitrines du succès soviétique. Des milliers de travailleurs et de bénévoles sincèrement patriotiques ont creusé les tunnels, au départ à l’aide de pioches et de simples pelles. Aujourd’hui, ayant conservé les omniprésentes étoiles rouges et les œuvres d’art soviétiques originales, le métro est un musée du travail et du design communistes. Le réseau véhicule 7 millions de passagers par jour et compte actuellement 177 stations réparties sur 12 lignes.
8. Le couvent de Novodievitchi
Ce splendide couvent classé par l’UNESCO a été fondé en 1525 pour célébrer la conquête de Smolensk par le Grand prince Vassili III en 1514. Beaucoup d’aristocrates y firent leurs vœux et ce couvent a acquis la réputation d’être celui de la noblesse. La princesse Sophie Alexeïevna (1657-1704), qui fut régente de Russie, ordonna la reconstruction de la plupart des bâtiments de Moscou de style baroque, avec de fines ornementations. Le couvent a été occupé par les troupes de Napoléon en 1812 et, plus tard, utilisé comme prison pour femmes avant de devenir un musée pendant la période communisme.
9. Le domaine royal de Kolomenskoïe
Situé dans un parc idyllique le long d’une rivière, Kolomenskoïe était la résidence d’été favorite d’Ivan le Terrible et elle avait également la faveur du tsar Mikhaïl I (1596-1645). Les deux souverains y ont apporté des améliorations, mais c’est le tsar Alexei (1629-1676) qui a décidé d’en faire son « Kremlin à la campagne ». Un beau palais en bois fut construit en 1667 avec un ensemble éclectique de bâtiments et 270 chambres luxueusement meublées. Après la mort d’Alexei, le palais est tombé en ruine et a été démoli par la Grande Catherine (1729-1796). Aujourd’hui, le domaine attire les Moscovites, qui viennent pique-niquer, faire de la luge et assister à des festivals dans ce domaine.