1. La gorge de Nantahala
Creusée par la rivière Nantahala, cette gorge de près de 13 km tire son nom d’un mot cherokee signifiant «la terre du soleil de midi». En effet, le canyon y est tellement profond et étroit que les rayons du soleil n’atteignent le fond de la gorge que quand l’astre est au zénith.
La gorge s’enfonce à quelque 550 mètres à son point le plus profond et n’excède pas les 92 mètres de large à son point le plus étroit. Sise au cœur de la forêt nationale de Nantahala, elle offre un accès facile au sentier des Appalaches qui la traverse à son extrémité orientale.
La rivière offre de multiples possibilités récréatives. L’eau qui est libérée par le barrage Duke à plusieurs kilomètres en amont se déverse dans la gorge environ 12 heures par jour, créant un parcours idéal pour le rafting.
On peut louer des radeaux pneumatiques, des canoës et des kayaks à proximité; bien qu’exaltant, le parcours ne présente pas de défis insurmontables pour le novice.
(Photo : avec l’aimable autorisation de anoldent/Flickr : Creative Commons)
2. Love Valley
Enfant, Andy Barker, originaire de Charlotte, souhaitait deux choses : vivre au sein d’une communauté centrée sur l’église et se faire cowboy. Ses souhaits ont été exaucés en 1954 quand il a acheté une terre de 300 acres sur le mont Fox et a fondé Love Valley. Aujourd’hui réplique d’une ville du Far-West, Love Valley est populaire auprès des cavaliers, randonneurs et amateurs de rodéo. La vallée n’est ouverte au public que les week-ends; chambres, chalets, emplacements de camping, repas, location de chevaux, boutique d’équipement d’équitation et services de maréchal ferrant font partie des produits et services offerts, sans compter l’office du dimanche.
Les week-ends, les centaines de villégiateurs qui y possèdent une maison viennent grossir les rangs des 120 habitants qui résident en permanence au village. Les automobiles ne sont pas autorisées mais vous pourrez monter à bord d’une voiture tirée par des chevaux qui vous conduira de la grande aire de stationnement au village.
3. Parc forestier d’état de la Stone Mountain
Chutes plongeantes, affleurements de granit, routes de terre étroites et sentiers serpentant entre les rhododendrons catawba et les kalmias caractérisent ce parc de plus de 14 100 acres.
Les ruisseaux foisonnants de truites – arc-en-ciel, brune et omble de fontaine – font de l’endroit un paradis pour les pêcheurs. Dans le Bullhead, ruisseau où les pêcheurs peuvent raffiner leurs techniques de pêche à la mouche mais doivent remettre leurs prises à l’eau, on a déjà pris des truites arc-en-ciel de 65 cm.
Les sentiers mènent à la Stone Mountain, une montage aux contours déchiquetés qui se dresse à près de 710 mètres; vous trouverez également des chemins débouchant sur les chutes de Stone Mountain ainsi que sur le Cedar Rock et le Wolf Rock. Les grimpeurs ont le choix entre 13 parcours, dont plusieurs sont difficiles et déconseillés aux débutants.
Dans la forêt dense, on peut voir des sabots de la vierge, des trilles, des centaurées ainsi que d’autres fleurs sauvages et des fougères, à travers lesquelles circulent divers volatiles, dont la buse à queue rousse, la gélinotte huppée, le vautour moine, le dindon sauvage et des hiboux. À l’occasion, on peut également apercevoir des cerfs de Virginie, des castors, des loutres, des visons et des renards.
4. Site historique de la Reed Gold Mine
En 1799, le jeune fils de John Reed, un immigrant allemand, découvre une pierre brillante dans un petit ruisseau près de la ferme de son père. Incapable d’en déterminer la composition, ce dernier s’en servira comme butoir de porte jusqu’à ce que, en 1802, il accepte de la vendre à un joaillier qui lui en offrait 3,50$.
Il se trouve que c’était une pépite d’or de 7,7 kg, la première à être authentifiée aux États-Unis. Reed mettra bientôt sur pied une société minière et, en 1831, il en étendra les activités, passant du simple orpaillage dans les rivières à l’exploitation souterraine; cette dernière s’est poursuivie sous divers noms de titulaires jusqu’en 1912.
L’excursion guidée vous conduira à travers un labyrinthe de puits qui ont été restaurés afin de commémorer la première ruée vers l’or du pays.
Près de la mine, un grand édifice abrite un bocard restauré datant de 1895 qui permet d’illustrer l’ancienne technique de broyage du quartz pour en extraire l’or. Sur le site de l’orpaillage, on montre aux visiteurs comment séparer l’or de la terre. Les orpailleurs chanceux peuvent garder leurs pépites. Au centre d’interprétation, des objets en or servant de monnaie d’échange ou à d’autres fins sont exposés dans d’anciens coffres-forts de banque ou de bureau.
(Photo : avec l’aimable autorisation de bnhsu/Flickr : Creative Commons)
5. Site historique de la bataille d’Alamance
Le 16 mai 1771, plus de deux ans avant celle du Boston Tea Party, une brève révolte entraînait la défaite de 2000 frontaliers de l’ouest, alors indépendants, aux mains du gouverneur royal et des milices coloniales.
Ces hommes, qu’on qualifiait de «régulateurs», et leur famille exprimaient de plus en plus ouvertement leur mécontentement vis-à-vis de la corruption qui caractérisait l’autorité britannique depuis des années. Leur première action a été, en 1771, de refuser de payer leurs taxes. À la suite d’avertissements de la part du gouverneur, une milice royale a été envoyée pour les confronter.
En dépit de leur colère justifiée, les frontaliers, qui étaient mal préparés et mal guidés, n’ont pas réussi à l’emporter contre la Couronne. Cependant, leurs efforts n’ont pas été vains puisque la rumeur de leur intrépidité et de leur résistance armée s’est transmise à travers les colonies et a constitué le déclencheur de la guerre d’indépendance qui allait suivre quelques années plus tard.
Sur le champ de bataille, des drapeaux indiquent l’emplacement des deux parties belligérantes et une carte en bronze illustre les événements qui s’y sont produits. Un monument en granit inauguré en 1880 commémore la bataille.
La Allen House constitue l’autre attraction du site. Érigée en 1789, cette habitation en rondins de chêne et de frêne est caractéristique de celles que les colons de l’époque construisaient. Une horloge à engrenage de bois, un bureau en noyer et d’autres meubles d’époque évoquent les commodités simples de cette période révolue. Au centre d’interprétation, on présente une collection d’armes et d’uniformes de l’époque de même qu’une courte vidéo.
(Photo : avec l’aimable autorisation de Tony Crider/Flickr : Creative Commons)
6. Les moulins à vent de Vollis Simpson
Quiconque a déjà fait tourner un moulinet dans le vent sera époustouflé par les moulins à vent de la Windmill Farm. Ces immenses œuvres d’art et d’ingénierie mobiles ont été créées par Vollis Simpson, un machiniste dont le métier était de concevoir et construire de l’équipement lourd pour déplacer des maisons ou des bâtiments de ferme. À sa retraite en 1980, il s’est lancé dans la construction de moulins à vent en se servant de sa machinerie et de vieux matériaux industriels. Plus de 30 tours sculpturales, certaines mécaniques mais la plupart alimentées par le vent, sont érigées sur sa propriété de campagne. Ces structures présentent le mouvement et le son comme des œuvres d’art en soi; revêtues de peinture et de réflecteurs, elles sont spectaculaires de jour comme de nuit.
Les œuvres de Simpson ont été exposées au High Museum of Art d’Atlanta, au Visionary Art Museum de Baltimore et au Museum of Art de la Caroline du Nord de Raleigh. Commandés à l’occasion des Jeux Olympiques de 1996, quatre moulins à vent de plus de 12 mètres sont exposés en permanence à Atlanta.
(Photo : avec l’aimable autorisation de Jon Betts/Flickr : Creative Commons)
7. Réserve faunique nationale de Pea Island
Chaque année, au printemps et à l’automne, des oies, des canards et d’autres oiseaux migrateurs empruntent les voies de migration de l’Atlantique pour se rendre à leur destination.
L’étroite île de Pea Island, qui fait 20 km de long et 1,6 km à son point le plus large, est l’un des meilleurs endroits sur le littoral pour observer leur migration. Les amateurs de plage, les pêcheurs, les randonneurs et les photographes y trouveront aussi de quoi se divertir.
Ce complexe de marais salants et d’étangs d’eau fraîche héberge des loutres, des rats musqués, des ragondins, et plusieurs espèces de tortues, dont l’américaine, la caouanne, la tortue de mer et la serpentine. Les faisans de Colchide abondent, tandis que les aigrettes, hérons et ibis y nichent. Durant les migrations du printemps et de l’automne, on peut apercevoir des faucons pèlerins; plus de 250 autres espèces d’oiseaux peuvent y être observées à l’occasion.
Des plateformes d’observation facilitent l’observation des diverses espèces, tandis que les étangs hébergeant canards, oies et cygnes sont visibles depuis la voiture.
Cinq points d’accès aux plages de l’Atlantique et un point d’accès au détroit de Pamlico le long de la côte ouest attirent les baigneurs. Les pêcheurs à la ligne peuvent y taquiner l’acoupa royal, le tambour rouge, le pompano et le tassergal.
(Photo : avec l’aimable autorisation de bobistraveling/Flickr : Creative Commons)
8. Réserve côtière de Buxton Woods
Sur le littoral exposé, les forêts sont rares, le vent et la brume salée y régnant en maîtres suprêmes. Mais à Buxton, l’île s’élargit pour atteindre près de 6,5 km. La grande distance qui sépare le centre de l’océan et l’élévation du terrain se conjuguent pour y créer un modèle d’interdépendance écologique. Sur les 968 acres qui composent la forêt, les arbres inclinés forment une canopée protégeant le sous-bois qui, à son tour, stabilise le sol dont les arbres ont besoin.
Le sentier de 1,2 km qui ceinture la réserve de Buxton Woods permet aux visiteurs de découvrir ce milieu symbiotique et ses divers occupants, dont plusieurs se retrouvent rarement ailleurs sur les îles.
(Photo : avec l’aimable autorisation de cutoffties/Flickr : Creative Commons)