Les différents types de suppléments nutritionnels sur le marché
La grande variété de suppléments disponibles sur le marché, la multiplicité des présentations, des conditionnements et des dosages devraient théoriquement permettre à chacun de trouver ce qui lui convient.
Les suppléments se présentent le plus fréquemment en comprimés et en gélules, mais ils existent aussi sous d’autres formes galéniques qui peuvent être mieux adaptées à certaines situations.
Bref, il existe plus d’une dizaine de formes distinctes de suppléments alimentaires et végétaux. Celles-ci sont énumérées dans les pages qui suivent ainsi que leur composition ou leur fonction idéale selon chaque forme.
1) Les suppléments alimentaires et vitamines en comprimés et gélules
Les comprimés et gélules sont faciles à utiliser et à conserver, et ils se conservent souvent plus longtemps que les suppléments présentés sous d’autres formes. La taille de ces comprimés et gélules doit rester petite pour qu’ils soient faciles à avaler. Les comprimés sont en général additionnés de substances appelées excipients, qui servent de liants aux différents composants, augmentent leur volume et leur durée de conservation, et, dans certains cas, accélèrent leur dissolution dans l’estomac.
Les gélules sont à base de gélatine, de plus en plus souvent d’origine végétale (dérivée de la cellulose, par exemple), et renferment habituellement moins d’additifs que les comprimés.
2) Les suppléments et vitamines sous forme de capsules molles
On les utilise généralement pour conditionner les huiles extraites des poissons ou des plantes, dans une matière première résistante aux lipides, mais dégradable dans le tube digestif.
3) Les suppléments sous forme de poudre
Les personnes qui ont du mal à avaler les comprimés peuvent utiliser des poudres à dissoudre dans un peu d’eau ou de jus de fruits, ou à mélanger aux aliments. Les graines broyées, telles les semences de psyllium, sont souvent présentées de cette façon.
On peut les doser en fonction de ses besoins, mais il est important de mesurer avec précision les quantités à employer, en utilisant les mesures-doses fournies. Les poudres constituées d’un nutriment unique sont utiles en cas d’allergie aux additifs, car elles en contiennent moins que les comprimés ou les gélules.
4) Des suppléments en forme liquide
Les suppléments liquides sont faciles à avaler. Souvent aromatisés, ils conviennent particulièrement bien aux enfants. Ils sont présentés sous forme de solution, de sirop ou d’extrait, et conditionnés en flacons ou en ampoules, selon les cas. Certains extraits de plantes sont traditionnellement proposés en concentrés à diluer.
5) Des suppléments et vitamines en forme de tablettes
Les tablettes à croquer, généralement aromatisées, sont pratiques lorsqu’on a du mal à avaler les cachets. On peut en plus les prendre sans eau. Mais attention à l’adjonction de sucre, qui est parfois importante.
6) Les pastilles comme suppléments alimentaires
Certains suppléments sont disponibles en pastilles. Celles-ci fondent lentement dans la bouche, ce qui leur permet d’avoir une action locale en plus de leurs effets généraux sur l’organisme. Présenté ainsi, le zinc contribue par exemple au traitement des rhumes et de la grippe.
7) Les microcapsules comme suppléments
Elles sont conditionnées dans des gélules classiques. Ces microcapsules, ou microsphères, se dissolvent lentement, libérant leur contenu dans le sang en un laps de temps qui varie de 2 à 10 heures. La vitamine C, que l’organisme ne stocke pas, est souvent présentée sous cette forme, qui permet peut- être un passage plus naturel et plus uniforme des vitamines dans le sang.
8) Les minéraux chélatés
Les suppléments de minéraux sont chélatés, c’est-à-dire combinés à une autre substance qui peut être soit un minéral inorganique, soit une substance organique ou un acide aminé. L’assimilation du supplément dépend de ce second élément. Lorsque celui-ci est inorganique, comme c’est le cas des oxydes, sulfates, phosphates, chlorures et carbonates, le supplément coûte généralement moins cher, mais il est difficilement assimilable. À l’inverse, les ascorbates, citrates, succinates ou malates sont bien assimilés.
9) Les suppléments nutritionnels sous forme de plantes médicinales
Il est possible d’acheter les plantes en vrac et de confectionner soi-même ses remèdes. Cela dit, il est généralement plus facile de se les procurer sous différentes formes. On les trouve au rayon diététique des grandes surfaces, en magasin spécialisé, en pharmacie ou en parapharmacie.
10) Les plantes en comprimés et en gélules
Les comprimés et les gélules sont préparés à partir de plantes entières séchées et broyées ou d’extraits concentrés de leurs agents actifs. Les composants sont pilés, puis façonnés en comprimés ou enfermés dans des capsules. Certaines plantes (l’ail, par exemple) sont présentées sous la forme de gélules, de capsules molles ou de comprimés gastro-résistants. Ces plantes traversent l’estomac sans être attaquées par les sucs digestifs et arrivent intactes dans l’intestin, où elles peuvent être dissoutes. On évite ainsi les troubles digestifs que l’ingestion de plantes risque d’entraîner, et celles-ci passent plus facilement dans le sang.
11) Les teintures-mères
On fabrique généralement ces liquides très concentrés en faisant macérer la plante entière ou une partie seulement (feuille, tige, racine…) dans de l’eau et de l’alcool – qui permet d’extraire les substances actives de la plante et de les concentrer. On élimine tout ou partie de l’alcool ensuite. Les teintures se prennent plusieurs fois par jour, par petites doses à mesurer au compte-gouttes, et on les absorbe le plus souvent diluées dans de l’eau.
12) Les tisanes et les décoctions
Les tisanes se préparent avec les fleurs, les feuilles ou les racines séchées des plantes. Les éléments à faire infuser sont disponibles en vrac ou en sachets. On les laisse infuser de 5 à 10 min en général dans de l’eau frémissante, mais pas à ébullition : cela permet un meilleur passage des substances actives dans l’eau et limite l’évaporation des substances volatiles dans la vapeur de l’eau bouillante. Mieux vaut utiliser une eau minérale très pure (comme celle que l’on met dans les biberons).
Pour faire une décoction, on se sert de la partie la plus dure de la plante, sa tige ou son écorce par exemple, et on la laisse bouillir doucement pendant au moins 30 min. Les tisanes et décoctions sont à boire rapidement, car, en général, leur efficacité ne tarde pas à diminuer, sous l’action de l’oxygène de l’air notamment.
13) Les huiles essentielles
Les huiles essentielles extraites de plantes sont obtenues par distillation de leurs concentrés actifs. On les utilise en massage ou en application locale ; pour cela, on les associe en général à des huiles neutres comme celle d’amande douce. Les huiles essentielles de plantes ne doivent jamais être ingérées, à l’exception de celle de menthe poivrée, dont une goutte déposée sur la langue peut être recommandée en cas de nausée.
14) Les pommades et les crèmes
Appliqués sur la peau, les pommades, gels et crèmes à base d’huiles extraites de plantes servent notamment à soulager les démangeaisons. Ces produits peuvent aussi aider à soigner les contusions ainsi que diverses lésions. Les crèmes sont en général des mélanges fluides d’huile et d’eau. Partiellement absorbées par la peau, les crèmes laissent respirer et l’empêchent de se dessécher en surface. Elles sont utilisées pour adoucir ou nettoyer la peau, et aussi pour soulager éruptions cutanées, piqûres d’insectes et coups de soleil.
15) Les suppléments sous forme d’extraits de plantes
Pour obtenir un extrait concentré, on fait macérer la plante dans l’alcool et/ou dans l’eau, qu’on élimine ensuite par évaporation, sous vide et à froid le plus souvent. On peut aussi, après l’extraction hydroalcoolique, retenir certaines substances par ultrafiltration (passage sur résine) ou par cristallisation puis filtration. C’est sous la forme d’extraits – en poudre ou liquides – que les plantes sont habituellement le plus efficaces. Ces extraits sont élaborés afin de renfermer une concentration suffisante de principes actifs. Parmi ceux-ci, l’alliine pour l’ail et les ginsénosides pour le ginseng. Puis ils sont conditionnés en comprimés, gélules, capsules ou ampoules. Vérifiez toujours la teneur en principes actifs des extraits que vous utilisez. Vous pourrez ainsi mieux contrôler la quantité apportée par chaque dose.
Lorsque des plantes sont recommandées pour traiter une affection, c’est en général sous forme d’extraits normalisés. On peut aussi utiliser la totalité de la plante séchée réduite en poudre. On emploie de plus en plus le cryobroyage, qui consiste à broyer la plante séchée sous atmosphère d’azote à très basse température (-196 °C).
L’intégralité des composants se retrouve dans la poudre, dont la granulométrie est très fine. Certains phytothérapeutes considèrent que ce n’est qu’en ingérant les plantes sous cette forme qu’on bénéficie de toutes leurs propriétés. Pour obtenir la même efficacité thérapeutique, il faut en général absorber une plus grande quantité de plantes entières que d’extrait.
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