Hockey sur luge : Greg Westlake
Greg Westlake est né avec une anomalie congénitale qui a entraîné l’amputation de ses deux jambes quand il était âgé de 18 mois. Mais cela ne l’a pas empêché de jouer au hockey, un jeu qu’il aime depuis qu’il a appris à patiner à l’âge de trois ans. Ayant grandi à Manotick et Oakville, en Ontario, c’est Scott, son frère aîné, qui l’a inspiré à faire du sport. Sa mère, Deborah (photo), se rappelle : « Greg a toujours cru qu’il allait être exactement comme son grand frère et jouer un jour dans la LNH. » Greg est d’accord. « Quand j’étais jeune, je ne savais pas que j’étais différent, alors j’ai juste fait ce que tout le monde faisait. J’ai toujours été un battant. Mes parents ne m’ont pas dorloté. »
Greg était bon au hockey de rue, au hockey à roulettes et au hockey sur glace, mais il voulait trouver un sport où il pourrait rivaliser au plus haut niveau. Ainsi, à 15 ans, il se tourna vers le hockey sur luge. Joué par des athlètes ayant une déficience physique sur la partie inférieure de leur corps, le sport suit les règles de la Fédération internationale de hockey sur glace, avec des modifications. Les joueurs manœuvrent sur un traîneau à double lame en manipulant deux bâtons, chacun ayant une extrémité à pic pour se déplacer et une extrémité à palette pour frapper la rondelle sur la glace.
La transition n’a pas toujours été facile pour Greg Westlake : c’était difficile d’apprendre à diriger le traîneau et jouer en même temps. Mais il a persévéré : « Il était déterminé à le faire », souligne sa mère, très fière, qui est en vedette avec lui dans une annonce de la campagne publicitaire « Merci maman » de Procter & Gamble. « C’est inspirant pour moi. »
Aujourd’hui âgé de 27 ans, il est ailier droit et capitaine de l’équipe nationale sur luge du Canada. Greg a participé à deux Jeux paralympiques d’hiver, y compris Turin, en 2006, où son équipe a remporté l’or. Greg Westlake et son équipe vont se rendre à Sotchi pour les Jeux paralympiques d’hiver qui commencent le 7 mars. Leur compétition aura lieu le 8 mars et le match de la médaille d’or se tiendra le 15 mars.
Il a également remporté deux championnats du monde de hockey sur luge du CIP. Un de ses plus grands plaisirs fut d’être le capitaine de l’équipe gagnante en 2013. « Mener l’équipe m’a vraiment donné beaucoup de confiance », affirme-t-il. « Je ne peux pas passer trop de temps à me centrer sur moi, je dois me concentrer sur mes coéquipiers. »
Ses coéquipiers sont une source d’inspiration depuis qu’il a commencé à faire du hockey sur luge. « Je n’avais jamais participé à un sport paralympique ou à un sport pour handicapé jusque-là », ajoute-t-il. « Dans mon équipe, il y avait un joueur qui avait perdu sa jambe en Afghanistan, au service de notre pays. Il y avait des survivants de cancers. Ces gars-là ont vécu des situations assez difficiles et s’en sont sortis en voulant être des athlètes, travailler fort pour être des ambassadeurs de leur communauté. Être en contact avec eux tous les jours m’a aidé à grandir. »
Un autre des modèles de Greg Westlake est Terry Fox : « Il a rendu ça cool d’être un amputé et j’apprécie ce qu’il a fait pour les gens dans ma situation. » Croyant fermement à la notion de redonner au suivant, Greg offre aussi beaucoup de son temps. Il est particulièrement fier de participer à Soldat en mouvement, un programme pour les soldats qui ont été blessés ou qui sont tombés malades alors qu’ils servaient dans les Forces canadiennes. Il aime également travailler auprès des enfants. « Quand un enfant s’adresse à moi parce qu’il a perdu ses jambes, je peux lui servir d’inspiration. »
À l’approche des Jeux paralympiques, les Canadiens sont les champions du monde en titre en hockey sur luge, tandis que l’équipe des États-Unis est la championne défendante des Jeux paralympiques d’hiver. Westlake est sûr que son équipe livrera d’excellentes performances : « L’équipe travaille fort et tous les gars sont en grande forme. Je pense que nous obtiendrons de bons résultats. » – Joana Lourenço
Ski acrobatique en demi-lune : Rosalind Groenewoud
Elle est connue dans le monde du ski comme « Roz G », un diminutif pour une athlète qui a beaucoup de talent. Originaire de Calgary, Rosalind Groenewoud a grandi en pratiquant la gymnastique, en jouant au basket et au football, et, bien sûr, en faisant du ski. « J’ai essayé pas mal de choses », commente-t-elle. « Mes parents voulaient me faire connaître de nombreuses activités et que je sois bien équilibrée. »
La skieuse acrobatique canadienne, championne des X Games d’hiver 2012 et championne du Monde FIS 2011 (en demi-lune) est considérée comme un sérieux espoir de médaille pour la nouvelle épreuve olympique de demi-lune dans laquelle les skieurs exécutent une série de figures entre deux rampes incurvées de neige compactée. Sa compétition aura lieu le 20 février.
C’est un sport qui peut être très exigeant pour le corps et même les meilleurs peuvent parfois se blesser. (Elle-même a subi une arthroscopie aux deux genoux en décembre dernier, mais, au moment de mettre sous presse, elle prévoit récupérer à temps pour Sotchi.) « Il y a pas mal de blessures dans mon sport », confie-t-elle. « Développer également tous les muscles et les rendre aussi forts que possible est la meilleure façon d’éviter cela. »
La jeune femme de 24 ans peut faire d’impressionnantes torsions et rotations. Mais elle est également bien connue pour son sens de la beauté et du style – Coco Chanel compte parmi ses modèles -, et pour son rouge à lèvres signature de CoverGirl, qu’elle met lors des compétitions. C’est un clin d’œil à la pionnière américaine de basket-ball féminin professionnel, Lisa Leslie. « Lisa était une merveilleuse porte-parole pour l’athlétisme féminin et elle portait toujours du rouge à lèvres sur le terrain », explique Rosalind. « Donc, pour moi, le rouge à lèvres symbolise l’idée que la force et la féminité ne s’excluent pas mutuellement. »
C’est peut-être aussi un geste pour contrer la domination masculine de son sport, qui attire en général moins de femmes, admet-elle. « Comment faire pour que plus de filles s’investissent et se passionnent pour notre sport? C’est toujours un gros sujet de conversation » soutient-elle. L’été, Rosalind Groenewoud est entraîneuse dans un camp de ski pour filles sur le glacier de Whistler. Elle aime donner des conseils de grand-sœur et encourager les filles à poursuivre des sports extrêmes : « C’est une grande satisfaction de regarder une fille atterrir après l’un de ses premiers sauts », relate-t-elle. « Compter sur la solidarité féminine dans votre sport peut faire en sorte que vous en fassiez beaucoup plus longtemps. »
Rosalind a partagé ce type d’amitié avec son ancienne coéquipière, Sarah Burke, pionnière du ski acrobatique, qui est décédée en 2012, à l’âge de 29 ans, à la suite d’un accident pendant l’entraînement en Utah. C’est la détermination de Sarah qui a contribué à faire admettre la discipline aux Jeux olympiques de cette année. La jeune femme est reconnaissante de la contribution de Sarah Burke et de son mentorat.
Pouvoir enfin participer aux Jeux olympiques est extrêmement gratifiant :
« Tout le travail, l’argent et les voyages valent finalement la peine au bout de ces années. » Rosalind Groenewoud a parlé avec d’autres athlètes, y compris la rameuse médaillée, Marnie McBean, au sujet de leurs expériences olympiques. « Marnie m’a dit que la meilleure sensation du monde est d’amorcer ta compétition en sachant que tu as fait absolument tout ce qui était possible. Avoir ce sentiment en haut de la demi-lune a été mon objectif. Maintenant, il est temps de m’envoler. » – J.L.
Curling : Jennifer Jones
Jennifer Jones incarne « avoir tout pour soi » : conseillère juridique principale, maman d’Isabella, 15 mois, et capitaine de l’équipe féminine de curling du Canada en route vers Sotchi. « Mes parents m’ont inscrite dans ce sport très jeune », dit-elle. « J’aime l’odeur de l’aréna, la compétition et faire partie d’une petite équipe. » Ce sont les premiers Jeux olympiques de Jennifer, 39 ans, qui est en Russie avec ses coéquipiers Kaitlyn Lawes, Jill Officer, Dawn McEwen et la substitut, Kirsten Wall. Le curling féminin a commencé le 10 février.
Jennifer Jones a retenu l’attention nationale en 2005 quand elle a remporté son premier titre canadien au Tournoi des Coeurs Scotties, en faisant ce qui est passé à l’histoire comme « le lancer », un placement difficile qui a marqué quatre points avec sa dernière pierre. Depuis, elle a remporté quatre championnats canadiens et un titre mondial. Le conjoint de Jennifer, le père d’Isabella, Brent Laing, est également un joueur de curling. Il a remporté des championnats du monde et des tournois du Brier.
« Je suis chanceuse d’avoir des employeurs accommodants, et des parents qui prennent soin d’Isabella quand nous sommes au curling. Je suis bénie. » – Erin Phelan
Surf des neiges Slopestyle : Spencer O’Brien
Spencer O’Brien a grandi dans les montagnes, et maintenant, elle les domine. La jeune femme de 26 ans de Courtenay, en Colombie-Britannique, est arrivée à Sotchi avec une liste impressionnante de récompenses : Championne mondiale FIS 2013 (Slopestyle), Championne de l’U.S. Open 2013 et quatre fois médaillée au X Games d’hiver.
« J’ai toujours été compétitive », remarque Spencer, qui a commencé le ski quand elle avait trois ans. « À l’âge de 11 ans, mon père m’a donné le choix : surf des neiges ou course de ski. Je voulais faire du surf comme mes sœurs, alors j’ai abandonné mes skis ». Mais ça n’a pas été facile. « C’était le premier sport dans lequel je n’étais pas naturellement douée, ce qui me frustrait, mais je suis restée très humble. J’ai dû travailler très fort. »
Le Slopestyle contraint les skieurs ou les surfeurs à exécuter plusieurs tours sur des sauts et des rails tout en dévalant la pente. « Lorsque la discipline a été acceptée aux Jeux olympiques de 2014, tous mes rêves d’enfance sont devenus réalité », assure-t-elle. La compétition a eu lieu le 9 février.
Elle est ravie de représenter le Canada. « Le surf des neiges est un sport individuel. C’est excitant d’être avec les autres athlètes dans le village et de faire partie du groupe. Je suis également impatiente de voir la piste pour la première fois. J’imagine ma course et les façons d’être créative. »
Ses parents seront au pied de la montagne, pour l’applaudir. « Wow, de pouvoir vivre cette expérience avec eux… Ils sont la raison pour laquelle j’y suis aujourd’hui. Ce serait moche s’ils n’étaient pas là. » – EP
Hockey masculin : John Tavares
Le succès est venu tôt pour John Tavares : à seulement 14 ans, il est devenu le plus jeune joueur à être repêché par l’Ontario Hockey League, un record précédemment détenu par nul autre que Wayne Gretzky. John a joué avec des équipes médaillées d’or aux Championnats mondiaux juniors de l’IIHF en 2008 et en 2009. Aujourd’hui, le centre de 23 ans est le capitaine des Islanders de New York de la LNH.
Malgré ses réalisations, le natif de Mississauga, en Ontario, n’a pas laissé le succès lui monter à la tête. Il attribue à sa famille, ses amis et sa copine le fait d’avoir gardé les pieds sur terre. « Oui, je suis un athlète professionnel, mais il n’y a pas eu de changement dans la façon dont la famille et les amis me voient ou dans la façon dont nous nous traitons les uns les autres », confirme-t-il. « Cela fait une grande différence et ça m’aide à maintenir les valeurs que mes parents m’ont transmises. Ma famille et mes amis sont toujours là pour me rappeler d’où je viens. »
Il y a quatre ans, en regardant les Jeux olympiques d’hiver de Vancouver, Tavares s’est motivé à travailler aussi fort que possible pour faire partie de la sélection de l’équipe olympique cette année, dont Sidney Crosby est le capitaine.
Y a-t-il une équipe en particulier qu’il a hâte d’affronter? « Pas vraiment… Je veux juste cette médaille autour de mon cou! » déclare-t-il avec un grand sourire. « Évidemment, il y a des rivalités particulières et uniques avec les Russes. Et il y a d’autres pays dont le talent s’améliore chaque année, donc, tout un défi nous attend. Mais j’espère que nous pourrons trouver un moyen de dominer nos adversaires. » Le tournoi olympique de hockey masculin a commencé le 12 février et le match de la médaille d’or aura lieu le 23 février.
Cet intense sport de compétition peut amener certains facteurs de stress, donc John Tavares a élaboré des stratégies pour l’aider à se relaxer. « Le yoga m’aide à me détendre, à me déstresser et, durant la saison, la lecture me permet de souffler un peu. J’aime lire la biographie des gens et connaître leur parcours. »
Au-delà des Jeux olympiques, ce joueur exceptionnel espère avoir de nombreuses années de hockey devant lui. « Je veux avoir une belle et fructueuse carrière. Jouer aussi longtemps que je le peux et apprendre du plus grand nombre de personnes possible. J’espère être aussi chanceux à l’avenir que je l’ai été dans mes cinq premières années dans la LNH ». – J.L.
Hockey féminin : Meghan Agosta-Marciano
L’équipe de hockey féminin du Canada est en compétition pour une quatrième médaille d’or consécutive. Les enjeux sont élevés, mais la double médaillée d’or olympique, Meghan Agosta-Marciano, qui joue à l’avant, prend ça un match à la fois : « Chaque match est une bataille et une occasion de nous améliorer. »
La bataille qu’elle a hâte d’amorcer? « Je suis heureuse chaque match et devant chaque équipe contre qui l’on joue. Bien sûr, le Canada et les États-Unis vivent toute une rivalité », insiste Meghan, qui est de Ruthven, en Ontario, et qui est mariée à l’un des entraîneurs de l’équipe, Marco Marciano. La première rencontre entre les deux équipes en ronde préliminaire était le 12 février, jour du 27e anniversaire de Meghan. La finale est prévue pour le 20 février.
La joueuse la plus utile du tournoi des Jeux de 2010, à Vancouver, a un certain point de vue : « Cette année-là, j’étais une recrue. Maintenant, c’est à mon tour de prendre les jeunes joueuses sous mon aile. » Se donner à ses coéquipières est important, tout comme la fondation qu’elle a mise en place pour aider financièrement les enfants à jouer au hockey.
Plaisirs Santé : Qu’est-ce qui t’a attiré dans ce sport?
Meghan : Mon frère est mon inspiration. Je voulais faire tout ce qu’il faisait. S’il jouait au hockey dans la rue avec les enfants du quartier, j’étais juste derrière lui. J’ai toujours eu cette passion et cet amour pour le jeu depuis que je suis toute petite.
P. S. : Qu’est-ce qui te pousse à continuer?
Meghan : Il ne s’agit pas de médaille d’or, mais plutôt de redonner et d’essayer d’inspirer quelqu’un à faire quelque chose de spécial. Contribuer à la croissance du sport féminin me motive aussi à faire de mon mieux.
P. S. : Qui admires-tu?
Meghan : En grandissant, j’admirais Cassie Campbell [ancienne capitaine de l’équipe féminine canadienne] et Steve Yzerman [ancien capitaine des Red Wings de Detroit]. Aujourd’hui, je m’inspire de chacune de mes coéquipières. Elles sont tellement talentueuses.
P. S. : Quel impact ta mère a-t-elle eu sur toi?
Meghan : Elle a dit à mon père de me laisser jouer. Mon père ne voulait pas que sa petite fille se blesse, mais ma mère lui a mis la puce à l’oreille. C’est pourquoi je suis si heureuse qu’elle soit reconnue à travers la campagne publicitaire « Merci maman » de mon commanditaire, P & G et leur marque Bounty. C’est l’ultime mère de hockey et je suis tellement reconnaissante pour tout ce qu’elle a fait pour moi.
P. S. : En grandissant, tu as joué dans une équipe de garçons parce qu’il n’y avait pas d’équipe de filles. Les choses sont-elles différentes pour les filles d’aujourd’hui?
Meghan : Je pense qu’il y a tellement de bonnes joueuses de hockey féminin aujourd’hui. Le hockey féminin est beaucoup plus compétitif qu’avant. Et après chaque Jeux olympiques, il y a encore plus de filles qui s’inscrivent pour jouer à ce merveilleux sport.
P. S. : De quoi as-tu le plus hâte aux Jeux olympiques?
Meghan : Je suis impatiente de jouer le jeu que j’aime, de représenter mon pays et d’avoir la chance de ramener une autre médaille d’or à la maison. Quand je pense au Canada, je ne pense qu’à l’or. – J.L.
Surf des neiges Slopestyle : Spencer O’Brien
Spencer O’Brien a grandi dans les montagnes, et maintenant, elle les domine. La jeune femme de 26 ans de Courtenay, en Colombie-Britannique, est arrivée à Sotchi avec une liste impressionnante de récompenses : Championne mondiale FIS 2013 (Slopestyle), Championne de l’U.S. Open 2013 et quatre fois médaillée au X Games d’hiver.
« J’ai toujours été compétitive », remarque Spencer, qui a commencé le ski quand elle avait trois ans. « À l’âge de 11 ans, mon père m’a donné le choix : surf des neiges ou course de ski. Je voulais faire du surf comme mes sœurs, alors j’ai abandonné mes skis ». Mais ça n’a pas été facile. « C’était le premier sport dans lequel je n’étais pas naturellement douée, ce qui me frustrait, mais je suis restée très humble. J’ai dû travailler très fort. »
Le Slopestyle contraint les skieurs ou les surfeurs à exécuter plusieurs tours sur des sauts et des rails tout en dévalant la pente. « Lorsque la discipline a été acceptée aux Jeux olympiques de 2014, tous mes rêves d’enfance sont devenus réalité », assure-t-elle. La compétition a eu lieu le 9 février.
Elle est ravie de représenter le Canada. « Le surf des neiges est un sport individuel. C’est excitant d’être avec les autres athlètes dans le village et de faire partie du groupe. Je suis également impatiente de voir la piste pour la première fois. J’imagine ma course et les façons d’être créative. »
Ses parents seront au pied de la montagne, pour l’applaudir. « Wow, de pouvoir vivre cette expérience avec eux… Ils sont la raison pour laquelle j’y suis aujourd’hui. Ce serait moche s’ils n’étaient pas là. » – EP
Surf des neiges Slopestyle : Spencer O’Brien
Spencer O’Brien a grandi dans les montagnes, et maintenant, elle les domine. La jeune femme de 26 ans de Courtenay, en Colombie-Britannique, est arrivée à Sotchi avec une liste impressionnante de récompenses : Championne mondiale FIS 2013 (Slopestyle), Championne de l’U.S. Open 2013 et quatre fois médaillée au X Games d’hiver.
« J’ai toujours été compétitive », remarque Spencer, qui a commencé le ski quand elle avait trois ans. « À l’âge de 11 ans, mon père m’a donné le choix : surf des neiges ou course de ski. Je voulais faire du surf comme mes sœurs, alors j’ai abandonné mes skis ». Mais ça n’a pas été facile. « C’était le premier sport dans lequel je n’étais pas naturellement douée, ce qui me frustrait, mais je suis restée très humble. J’ai dû travailler très fort. »
Le Slopestyle contraint les skieurs ou les surfeurs à exécuter plusieurs tours sur des sauts et des rails tout en dévalant la pente. « Lorsque la discipline a été acceptée aux Jeux olympiques de 2014, tous mes rêves d’enfance sont devenus réalité », assure-t-elle. La compétition a eu lieu le 9 février.
Elle est ravie de représenter le Canada. « Le surf des neiges est un sport individuel. C’est excitant d’être avec les autres athlètes dans le village et de faire partie du groupe. Je suis également impatiente de voir la piste pour la première fois. J’imagine ma course et les façons d’être créative. »
Ses parents seront au pied de la montagne, pour l’applaudir. « Wow, de pouvoir vivre cette expérience avec eux… Ils sont la raison pour laquelle j’y suis aujourd’hui. Ce serait moche s’ils n’étaient pas là. » – EP