Islande: réduire la semaine de travail
Puisque la pandémie a complètement suspendu le principe d’un équilibre entre vie privée et travail, pourquoi ne pas en profiter pour redéfinir la semaine de travail? L’Islande est en avance sur la question. À partir de 2015, pour quatre ans, 2500 travailleurs (près de 1% de la force de travail du pays) ont réduit de quatre ou cinq heures leur semaine de travail de 40 heures en maintenant le même salaire. Les chercheurs ont bien entendu constaté que les travailleurs (personnel d’hôpital, de l’enseignement préscolaire et de bureau) étaient plus heureux et moins stressés. Et, surtout, tout aussi productifs. Près de 90% des travailleurs islandais font désormais moins d’heures hebdomadaires. Des expériences semblables ont été menées en Nouvelle-Zélande et en Espagne, et au Japon comme en Californie certains ont proposé de procéder à des essais.
Malheureusement, ces bonnes nouvelles sont totalement passées inaperçues en 2020!
Roumanie: protéger l’héritage architectural
L’architecte Eugen Vaida a grandi dans une époque tumultueuse de son pays: après des décennies de dictature communiste, une transition cahoteuse vers une société de libre marché a laissé la population dans une situation économique désespérée. À 16 ans, il a ainsi vu des files de voitures aller vendre sur les marchés de l’Ouest antiquités, céramiques et vêtements traditionnels. Outrés par cette mise à sac de l’héritage culturel roumain, lui et son frère ont plus tard commencé à recueillir et à acheter tous les objets de valeur leur tombant sous la main.
Aujourd’hui, Eugen a amplement élargi son action, la transformant en travail d’une vie. En 2016, il a lancé un projet de premiers secours pour monuments: un camion bien outillé a commencé à parcourir la Roumanie afin de réparer, avec des bénévoles locaux, les édifices et monuments historiques négligés. Cinq ans plus tard, il dispose de sept camions, compte sur 500 bénévoles et a sauvé une soixantaine de monuments – églises, moulins à vent, châteaux… Divers commanditaires, comme l’organisation caritative éducative du prince Charles, aident à financer le projet. La population locale nourrit les bénévoles et l’État (habituellement propriétaire des structures) fournit les matériaux nécessaires.
«Le fonctionnement est semblable à celui d’une intervention médicale d’urgence, explique Eugen. Une ambulance arrive sur les lieux, dresse l’état des dommages puis stabilise le patient, qui est ensuite prêt pour son traitement.» Résultat: le patrimoine architectural est sauvé de l’oubli et l’histoire de la Roumanie fait l’objet d’un intérêt renouvelé. Il reste encore quelque 600 monuments à restaurer au pays, selon l’architecte, qui aimerait que ses efforts en inspirent d’autres à l’étranger.
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Canada: un café pour chiens
Où, dans ce monde impitoyable, les chiens peuvent-ils trouver un petit moment de détente? Si vous vivez près du High Park de Toronto, vous pourriez essayer le «café» pour chiens que Kaya Kristina a installé devant sa maison. Elle a commencé il y a quelques années à placer des bols d’eau pour les chiens fatigués et assoiffés de retour du parc. Avec la pandémie, coupée de sa famille et de ses amis, Kaya a intégré au menu des biscuits pour chiens, du foie de bœuf et du poulet séchés et même un assortiment de bâtonnets. Maintenant baptisée StarPups et disposant de sa page Instagram (The Pups of High Park), la cour de Kaya est devenue un carrefour très populaire auprès des habitants – humains et canins – du quartier.
Au Canada, une nouvelle vie attend les baguettes! Cela fait partie des bonnes nouvelles à découvrir.
Espagne: une forêt urbaine pour adoucir le climat
Planter des arbres est depuis longtemps perçu comme une bonne façon de lutter contre la crise climatique. Après tout, n’est-il pas élégant (et peu coûteux) de planter un milliard d’arbres et de les regarder aspirer le dioxyde de carbone? Madrid a fait franchir un nouveau pas à la pratique: ses dirigeants prévoient entourer la ville d’une forêt urbaine constituée de près d’un demi-million d’arbres (dont 100 000 spécimens indigènes) – forêt qui, à maturité, absorbera plus de 170 000 tonnes de CO2. Ce mur vert, qui prendra 12 ans à croître, contribuera à rafraîchir la ville, à la rendre plus agréable et à en faire un modèle écologique pour d’autres jungles urbaines.
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Pays de Galles: des chouettes contre la maladie mentale
Jaylo Miles a connu des foyers d’accueil violents, plusieurs années d’errance et la dépendance aux drogues. Tout cela l’a laissé avec un syndrome de stress post-traumatique. Ces dernières années pourtant, ce Gallois de 39 ans vivant à Cardiff s’est aidé en aidant les autres. Il s’est ainsi lancé dans diverses initiatives caritatives et activités sur les médias sociaux – des concours de chant, de longues randonnées de vélo, etc. – afin de sensibiliser à la santé mentale et au suicide.
Bien sûr, Jaylo n’a pas fait tout cela en solitaire. Il a pu compter sur une partenaire, trois enfants et deux chouettes effraies dénommées Oscar et Louie, qu’il a secourues. Avec le temps, elles sont devenues d’improbables animaux de compagnie. Les deux oiseaux, qui sont frères, ont des personnalités bien différentes, dans lesquelles l’homme a fini par reconnaître ses propres tensions: méfiant, Oscar est farouchement protecteur; Louie est calme, affectueux, charmant. «J’ai fini par penser que ce n’est pas moi qui les ai choisis, mais eux qui m’ont adopté.»
Depuis qu’ils sont avec lui, Oscar, qui a quatre ans, et Louie, qui en a deux, sont devenus de véritables vedettes locales, accompagnant Jaylo dans ses visites de maisons de retraite et d’écoles, où il anime des rencontres. «Parfois la simple vue des chouettes peut réconforter», dit-il. Elles le suivent même au mont Pen y Fan, le plus haut sommet du sud de la Grande-Bretagne.
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