Perception du vieillissement et longévité
Et si le fait de se sentir jeune avait un impact sur le vieillissement et la longévité? La vérité n’est peut-être pas si loin…
Dire que nos sentiments et convictions sur le vieillissement ont un effet sur notre longévité ressemble à de la pensée magique, mais de plus en plus d’indices portent à penser que l’autoperception de l’âge (APA) fait partie des multiples facteurs influant sur notre santé physique. Selon une théorie largement répandue, les personnes âgées nourrissant des idées négatives sur l’âge seraient plus stressées, moins disposées à faire ce qu’il faut (comme bouger ou consulter un médecin au premier malaise) et plus portées à avoir une piètre opinion d’elles-mêmes.
Une étude récente a tenté d’évaluer l’influence de l’APA sur la mortalité de sujets de plus de 65 ans souffrant d’un cancer non métastasé. Il s’est avéré que le risque de décès durant les six années de l’étude était 3,62 fois plus élevé chez les sujets dont l’APA était négative que chez les participants plus optimistes. Selon Sarah Schroyen, psychologue à l’université belge de Liège et auteure principale de l’article, «l’idée qu’on se fait du vieillissement a peut-être une influence sur le désir de vivre. Les gens qui ont une autoperception négative sont sans doute moins portés à suivre leur traitement de manière rigoureuse.»
Si vous voulez améliorer votre autoperception de l’âge, la psychologue suggère diverses stratégies, dont passer plus de temps avec des plus jeunes, vous concentrer sur ce qui vous tient à cœur (vos champs d’intérêt, votre famille, l’entraide) et vous appliquer à lutter contre les stéréotypes sur l’âge.