Les 5 cancers les plus mortels: poumon
Le cancer du poumon est le plus mortel de tous et 90% des cas sont attribuables à l’usage du tabac.
«Comme les femmes continuent de fumer, leur incidence pour le cancer du poumon s’accroît. En revanche, les hommes fument moins», de dire le docteur Yee Ung, radio-oncologue au Sunnybrook Odette Cancer Centre de Toronto.
Gail Pfaff de Thunder Bay (Ontario) fumait depuis son adolescence. En août 2004, alors qu’elle était âgée de 52 ans, on lui a diagnostiqué un cancer bronchique à petites cellules, forme particulièrement agressive du cancer du poumon. «Je ne croyais pas vivre jusqu’à 53 ans», confie-t-elle.
Sa tumeur étant localisée au milieu de la poitrine, on lui a dit que l’intervention chirurgicale était trop risquée. Les médecins lui ont plutôt administré une radiothérapie et un puissant traitement chimiothérapeutique. Quatre ans après le diagnostic, elle est complètement remise et a repris son travail d’assistante en éducation.
Pour le cancer du poumon, il est essentiel de réussir à déterminer le traitement qui sera le plus efficace pour une patiente donnée. Lors d’une récente rencontre de la American Society of Clinical Oncology à Chicago, la docteure Donna Maziak et ses collègues du Ontario Clinical Oncology Group ont annoncé les résultats d’une étude de grande envergure au cours de laquelle on a comparé l’efficacité respective de la tomographie par émission de positons (TEP) et des biopsies des ganglions lymphatiques de la poitrine à identifier les patientes pour qui l’intervention chirurgicale serait appropriée.
Les chercheurs en ont conclu que la TEP permettait mieux d’identifier les cancers trop avancés pour justifier l’intervention chirurgicale, fournissant aux médecins l’information dont ils ont besoin pour décider du traitement le plus approprié pour un patient donné.
On se concentre aussi sur le dépistage encore plus précoce de la maladie. Quand ce cancer est diagnostiqué au stade I, le taux de survie de cinq ans est de 60 à 70% alors qu’au stade 3, il n’est que de 15%. Des chercheurs allemands de la clinique universitaire de Cologne ont récemment annoncé qu’ils avaient mis au point un test de dépistage sanguin prometteur à cet égard. Cependant, il faudra d’autres études avant qu’il soit disponible un peu partout.
Un autre éminent chercheur canadien, le docteur Ming Tsao, pathologiste et maître de recherches à l’hôpital Princess Margaret Hospital et au Ontario Cancer Institute de Toronto, a découvert avec ses collègues une méthode de classification des sujets atteints de l’épithélomia à grandes cellules, cancer du plumon qui compte pour 80% de tous les cas, permettant de déterminer ceux qui bénéficieront d’une chimiothérapie après l’intervention chirurgicale. Elle consiste à faire une analyse génétique de la tumeur.
«C’est une découverte fascinante», confie Ming Tsao, expliquant que cette méthode sera plus efficace à cet effet que la classification par stades à laquelle on a présentement recours. Elle offrira l’avantage d’épargner une thérapie toxique aux personnes qui, de toutes façons, ne bénéficieraient pas du traitement.
Pour en savoir plus sur les découvertes, les nouveaux traitements, les études en cours et les outils de diagnostic pour les autres cancers les plus mortels chez les femmes, consultez leur article respectif:
Cancer du sein
Cancer du pancréas
Cancer colorectal
Cancer de l’ovaire