Comment obtenir une réponse honnête
Vous cherchez une voiture d’occasion, un logement ou un nouveau médecin? Ne tournez pas autour du pot et entrez dans le vif du sujet.
Si vous posez des questions vagues, vous obtiendrez peu de renseignements. Elles peuvent même mener à des réponses trompeuses, explique Julia Minson, spécialiste en science de la décision à l’Université de Pennsylvanie. Le mieux est de poser des questions précises présumant l’existence de problèmes. Disons qu’on veut vous vendre un iPhone d’occasion. L’exemple d’une question vague est: « Qu’est-ce qu’il est bon de savoir sur l’appareil? » Une question à hypothèse favorable est: « Il a toujours bien fonctionné, n’est-ce pas? » Enfin, une question à hypothèse défavorable est: « Quels problèmes vous a-t-il causés? » C’est cette troisième formulation qui a le plus de chances de susciter une réponse honnête.
Dans le cadre d’une étude fondée sur des transactions simulées, 87% des vendeurs ont fait état de problèmes quand l’acheteur posait des questions à hypothèse défavorable. La proportion tombait à 59% lorsqu’il adoptait une hypothèse favorable et à 10% quand sa question était vague. Si vous voulez la pure vérité, allez droit au but. Quels problèmes mécaniques cette voiture a-t-elle- eus? Quels sont les mauvais côtés du boulot? Combien de personnes souffrant de la même maladie que moi ont été traitées avec succès? Quel est le taux de rechute? Vos questions doivent montrer que vous vous attendez à des difficultés et que vous voulez les connaitre.
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Comment critiquer sans blesser
Personne n’aime la critique, même quand elle se veut « constructive ». Elle est en général mal accueillie. C’est pourquoi Susan Heitler, psychologue à Denver et fondatrice du service de counseling poweroftwomarriage.com, recommande les remarques qui « évitent les jérémiades et passent directement aux explications ».
Pendant la préparation d’un repas, par exemple, ne dites pas à votre partenaire: « Ce n’est pas comme ça qu’on fait sauter les pommes de terre. Ça les dessèche. » Faites plutôt une suggestion utile: « Grand-maman m’a donné trois trucs pour préserver la tendreté des pommes de terre: les jeter dans une poêle très chaude avec des oignons, ajouter des noisettes de beurre pendant la cuisson et remuer jusqu’à ce que les oignons soient translucides. »
La même démarche s’applique aux parents quand ils commentent l’exécution des devoirs et des corvées. Les encouragements sont toujours préférables aux ordres. Dites à l’enfant ce qu’il a à faire au lieu de critiquer ce qu’il n’a pas fait ou mal fait. Par exemple: « J’aimerais bien que tu ranges la salle de jeux avant le week-end, comme ça tu pourrais recevoir tes amis. » Et non: « Quel désordre! À quoi as-tu passé ton temps? Tu n’as rien rangé du tout. Pas question d’inviter des amis samedi si la pièce n’est pas impeccable. »
Comment être de la fête
C’est difficile à croire, mais même l’humoriste le plus impertinent au monde, Chris Rock, et un leader aussi puissant que Gordon Brown, l’ex-premier ministre britannique, se disent timides quand ils ne sont pas sur scène ou en Chambre. (« Dans un banquet, c’est plutôt à côté de moi que vous devriez être assis », a dit un jour Malaak Compton, la femme de Chris Rock.) Ils ne font pas exception: 40 % des Américains sont timides, indique Bernardo Carducci, directeur de l’Institut de recherches sur la timidité de l’Université de l’Indiana du Sud-Est. Huit pour cent des Canadiens souffrent de timidité maladive.
M. Carducci croit que le papotage est « le fondement de la civilité » parce qu’il ouvre la voie aux grandes conversations. Dans The Pocket Guide to Social Discourse, il suggère de se munir d’un accessoire, un verre de vin par exemple, ou de présenter les invités les uns aux autres comme si on était l’hôte. Pour lui, l’art de la conversation repose sur quatre principes: soyez aimable plutôt que brillant; préparez une brève formule de présentation (votre nom et quelques détails sur vous pouvant servir d’amorce); joignez-vous aux conversations en cours en approfondissant la question ou en ouvrant une nouvelle discussion sur l’actualité. Concluez en disant: « Je dois parler à quelqu’un, mais je suis très heureux d’avoir fait votre connaissance. »
Le bavardage, c’est bon pour la santé. Selon une étude de l’Université d’Ottawa, même les grands introvertis se sentent plus heureux après une courte période d’extraversion.
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Comment accueillir un compliment
La plupart des gens estiment que la bonne façon de répondre à un compliment est de dire «merci». Mais d’après une étude de l’Université d’État de New York à Binghampton, seulement une personne sur trois l’accueille dans la simplicité. Car un compliment («Quel beau chapeau!») est à la fois un don (qu’on accepte ou pas) et un message (qu’on approuve ou pas). D’où le dilemme du destinataire: comment répondre simultanément aux deux, donner raison à la personne qui fait le compliment et la remercier sans avoir l’air vaniteux.
Contrairement à ce qu’on entend souvent, les femmes ne sont pas moins habiles que les hommes à cet égard. La réaction à un compliment dépend davantage du sexe de la personne qui le fait. Femmes et hommes acceptent plus facilement les louanges des hommes que celles des femmes. Si monsieur dit «jolie écharpe», madame sera tentée de lui donner raison: «Merci, c’est ma sœur qui l’a tricotée.» Alors que si une femme dit à une autre «c’est un beau chandail», celle-ci aura tendance à mettre un bémol: «C’était en solde chez Wal-Mart, mais pas dans la couleur que je voulais.» Au lieu de démontrer qu’elle ne tire pas vanité de cet achat, elle ne réussit qu’à embarrasser son interlocutrice. Mieux vaut faire un commentaire approprié comme: «Merci, c’est mon préféré.» Et rien n’égale un simple merci accompagné d’un large sourire et d’un regard franc.
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Comment demander pardon
«Désolée, c’est ma faute.» «Ça n’arrivera plus.» «Veuillez m’excuser». Si ces mots-là vous viennent facilement aux lèvres, vous avez de la chance. La plupart d’entre nous devons nous forcer à demander pardon, soit parce que nous n’avons pas le sentiment d’avoir commis une offense, soit parce que nous trouvons humiliant de l’avouer.
La manière de présenter des excuses importe peu. L’important, c’est de le faire. Selon Steven Scher, sociopsychologue à l’Université de l’Illinois-Est, des excuses peuvent comprendre cinq facteurs principaux: l’expression du regret (je regrette, je vous demande pardon, excusez-moi); l’explication des circonstances (j’ai oublié de rappeler pour vous donner l’information); la reconnaissance de responsabilité (j’ai mal agi); la promesse de rectification (je vous garantis que ça n’arrivera plus); et l’offre de réparation (que puis-je faire pour arranger ça?). Quelle que soit la formule choisie, elle vaut mieux que rien, affirme Steven Scher, et plus l’excuse est complète, meilleure elle est. Le plus important, c’est d’être sincère: de fausses excuses ne valent pas mieux – et sont parfois pires – que pas d’excuses du tout, selon une équipe de l’Université York, à Toronto.
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Comment faire des félicitations
Les félicitations sont un puissant facteur de motivation – à condition d’être bien ciblées. Louez l’effort plutôt que le talent, par exemple. Les enfants dont on vante l’intelligence ont tendance à moins travailler ensuite. « Être félicité pour son application ou d’autres aspects du rendement qu’on maîtrise renforce la confiance en soi. L’être pour son intelligence ou d’autres talents naturels peut engendrer de l’insécurité et du doute en cas d’échec », explique la psychologue Heidi Grant Halvorson, directrice adjointe du centre des sciences de la motivation à l’Université Columbia. Des chercheurs de l’Université de Waterloo, en Ontario, ont comparé ce que les Canadiens et les Chinois écrivent dans leurs cartes de félicitations à un nouveau diplômé. Les premiers mettent l’accent sur la personne (tu es génial!), les seconds, plus justement, sur l’effort (tu l’as bien mérité).
S’agissant de félicitations, la manière compte autant que l’objet. Précision et sincérité sont essentielles, mais abondance ne nuit pas, surtout au bureau. Des chercheurs japonais ont établi que les travailleurs en formation avaient un meilleur rendement s’ils avaient été félicités la veille. Le cerveau traite les bons mots comme une récompense, l’équivalent d’une prime en argent.
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