Le ski de fond pour garder la forme
Des Québécoises sont devenues les meilleures amies du monde en faisant du ski de fond pour garder la forme’ et en buvant du chocolat chaud.
Je suis très reconnaissante envers mon père de m’avoir encouragée à être active. Dès notre plus jeune âge, il nous amenait mon frère, ma sœur et moi faire du vélo, du ski ou de la natation; nous adorions ces activités en plein air.
J’ai aujourd’hui 44 ans et je suis une fervente adepte du ski de fond et du vélo. Il y a dix ans, je me suis inscrite à un groupe de vélocyclistes de Saint-Lazare, municipalité située à l’ouest de Montréal près de la frontière avec l’Ontario. L’été, nous faisons du vélo trois fois par semaine, parcourant près de 100 km à chacune de nos sorties. Je me suis fait plusieurs amies parmi les femmes du club qui, tout comme moi, ne sont pas très attirées par l’entraînement en gym. Puis, pour rester actives durant l’hiver, certaines d’entre nous ont décidé de faire du ski de fond.
Nous sommes dix dans la quarantaine avancée à nous rencontrer tous les mardis soirs depuis trois ans. Malgré nos emplois respectifs et nos ados qui ont toujours besoin qu’on leur serve de taxi, cette soirée hebdomadaire est sacrée pour nous. À peine arrivées à la station de ski de fond, nous attaquons les pistes et effectuons un parcours en boucle à deux reprises, pour un total de 25 kilomètres.
En plus de me garder en forme, le vélo et le ski de fond sont d’excellents antidotes contre le stress. Je retourne à la maison vivifiée et détendue. De plus, le sport entretient ma créativité; en tant qu’enseignante, je dois constamment trouver de nouvelles activités pour mes élèves et, pour vous remuer les méninges, il n’y a rien comme de filer à toute allure sur une piste de ski de fond.
Et puis, il y a quelque chose d’excitant à se retrouver de nuit sur les pistes, même si aux yeux de certains, c’est pure folie. Il fait noir comme dans un four, c’est vrai, mais nous portons une lampe frontale et nous ne voudrions pour rien au monde nous priver de l’expérience exaltante de skier sous un ciel semé d’étoiles, surtout les soirs de pleine lune.
L’avantage d’un groupe, c’est qu’il entretient la motivation de chacun des participants. Quand il fait moins 20°, on a parfois besoin d’un petit coup de pouce pour se décider à sortir. Et puis, chacune d’entre nous pousse les autres à améliorer leur temps. Les premières arrivées au bout du parcours restent dehors afin d’encourager les autres dans leur sprint final. Après le ski, nous nous réunissons au chalet pour discuter de nos vies trépidantes autour d’une bonne tasse de chocolat chaud. C’est le bonheur! Au fil des ans, nos liens se sont resserrés au point que nous en sommes à planifier une fin de semaine de ski, juste entre nous.
Sur la photo, Sandra Sylvestre (à droite) et Guylaine Coté font de chacune de leurs sorties de ski de fond une occasion d’améliorer leur endurance.