La course à obstacle et les sensations fortes
Pour débuter la pratique de la course à obstacle, vous pourriez avoir besoin d’un mantra.
« Fonce sans hésiter!» était celui d’Alex Aidar, 29 ans, qui a débuté cette activité au printemps.
« C’est la motivation dont j’avais besoin à certains moments, explique ce Torontois qui a participé à l’activité Tough Mudder avec six amis. Finalement, toute cette souffrance valait la peine. C’était il y a un mois, et j’en suis encore tout retourné. »
La course à obstacle gagne en popularité depuis quelques années, particulièrement auprès de ceux qui veulent élever d’un cran l’intensité de leur entraînement. Grâce à des circuits de course comme War Hero, Tough Mudder et même The Zombie Race et Zombie Survivor où il faut essayer d’éviter des zombies, il n’a jamais été aussi simple d’évaluer sa condition physique tout en s’amusant.
Si de tels défis représentent le genre d’entraînement à obstacles que vous êtes prête à affronter, voici ce que vous devez savoir avant de mettre le pied dans la boue ou éventuellement… d’y plonger.
Préparez-vous à affronter des montées
Lorsqu’ils se sont inscrits à la course Tough Mudder de Moonstone Ski Resort à Coldwater en Ontario, Alex Aidar et ses amis ne savaient pas trop à quoi s’attendre. « Nous savions qu’il y aurait des collines entre les obstacles, mais nous ne connaissions ni le nombre ni l’inclinaison des pentes. Nous ne savions pas non plus à quel point ces difficultés pouvaient affecter notre concentration. »
Alex Aidar n’a pas été le seul à être surpris par le défi que présente la course en montée. De nombreux coureurs qui s’entraînent en force pour arriver à franchir des murs de 4 mètres oublient l’endurance et les difficultés du terrain. « Pour plusieurs, le niveau de pente peut représenter une difficulté plus importante que les obstacles eux-mêmes, affirme Damir Mulalic, propriétaire du centre Empowerment Personal Training à Calgary. Cependant, je vous garantis que les montées feront partie de toutes les épreuves à obstacle par ici. »
Damir Mulalic dirige chaque année un camp d’entraînement en vue de préparer les participants au Spartan Sprint de Calgary. Il recommande de trouver une pente imposante près de chez soi, de courir jusqu’au sommet et d’exécuter 10 flexions de jambes: les mains touchent le sol et les genoux sont au milieu; puis retourner au bas de la pente. L’objectif est de réaliser le plus de montées possible au cours d’une période de 30 minutes. « Après quelques semaines de cet entraînement, vous serez fin prêts, affirme-t-il. Vous serez habitués à l’attitude mentale qu’il faut avoir et qui vous aidera à avancer le jour de l’épreuve. »
Deux ou même dix valent mieux qu’un seul
Oui, les courses à obstacle permettent de mesurer la force et l’endurance plus qu’une simple course populaire, mais le deuxième plus important objectif demeure le plaisir. « Ces épreuves sont conçues pour une participation en équipe, explique une Vancouveroise de 29 ans, Jessica Dunn.
Cette dernière a participé en 2012 à l’épreuve Tough Mudder de Whistler en Colombie-Britannique dans une équipe de huit personnes comptant cinq pompiers. Elle croit que c’est l’ambiance d’équipe qui amène les participants à revenir d’une année à l’autre. « On n’abandonne personne derrière et c’est une sensation extraordinaire, poursuit-elle. Lors des courses Spartan, c’est un grand soulagement de partager entre nous les flexions de jambes utilisées comme pénalités lorsque tous les membres d’une équipe n’ont pas réussi à franchir un obstacle. On n’aurait aucun plaisir à faire ça toute seule.
Selon Zach Schieck, membre de l’état-major d’O Course, un centre d’entraînement militaire de Toronto pour la course à obstacle, la clé de la réussite dans toute épreuve est le soutien externe. « Enrôlez-vous dans une équipe qui s’entraîne en vue de l’épreuve ou à la limite, invitez un groupe de supporteurs ou de bons amis à venir vous encourager, dit ce dernier. Dans les moments difficiles, la camaraderie prendra le dessus. Travaillez en équipe et vous franchirez tous les obstacles du parcours. »
Faites vos devoirs
Pour les épreuves de course dans la boue ou de courses à obstacle, il est primordial de s’entraîner en fonction du contexte. « Plusieurs épreuves de ce genre font des départs par vague au cours de la journée; plusieurs coureurs devront donc affronter la période de canicule du milieu de la journée, explique Jonathan Campbell, copropriétaire de 2110 Fitness à Calgary et participant expérimenté des épreuves de boue. Il recommande aux coureurs d’adapter leur entraînement en fonction de l’heure de départ qui leur sera assignée afin de s’acclimater à ces conditions et participer ainsi sans risquer un état de choc.
Jonathan Campbell insiste également sur l’importance de bien étudier le terrain, les obstacles et les distances avant la tenue de l’épreuve. Aucun parcours n’est semblable et les distances ne correspondent pas toujours exactement à ce qui est annoncé. Mieux vaut être plus préparé que moins. « Dernièrement, j’ai participé à une épreuve Spartan Sprint au Montana dont la distance prévue était un peu plus de trois milles; mais dans les faits, c’était plutôt cinq. Cette différence a embêté de nombreux coureurs. »
Conseil: grâce à l’abondance des communications par les médias sociaux, les directeurs d’épreuve sont en mesure de communiquer avec les participants pendant qu’ils élaborent le parcours. En suivant les fils d’actualité sur Twitter et Facebook, vous pourrez obtenir de précieuses informations et mieux savoir à quoi vous en tenir.
Équipez-vous
Plusieurs coureurs se demandent quelle marque ou quel type de chaussure peut le mieux répondre à leurs besoins lors d’une course à obstacle. Votre meilleur choix est d’utiliser les chaussures avec lesquelles vous vous entraînez régulièrement et qui conviennent à votre foulée. La journée de la course est un très mauvais moment pour tester la performance de chaussures flambant neuves. N’oubliez pas également que vous ne rapporterez peut-être pas vos chaussures à la maison. Jonathan Campbell conseille de « porter des chaussures dans lesquelles vous êtes confortable et d’être prêts à les jeter après l’épreuve. »
Le même conseil vaut aussi pour les vêtements. Comme vous pourrez terminer l’épreuve avec des vêtements déchirés ou couverts de boue, soyez prêtes à les abandonner dans le bac de récupération à la fin de l’épreuve. Plusieurs épreuves récupèrent les vêtements et les lavent pour les donner à des organismes charitables. Autrement, apportez un sac de déchets pour les ramener à la maison.
Et enfin, comme on encourage les participants à se costumer, n’ayez pas peur d’afficher vos couleurs d’équipe et amusez-vous.
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