«J’ai fait la paix avec mon SPM grâce à la méditation.»
Pratiquement tout au long de son existence, Helen Loshny a connu des cycles menstruels difficiles. La méditation l’a aidée à considérer ses émotions d’un œil différent.
Âgée de 48 ans et mère de deux enfants, Helen Loshny fait de la recherche dans le domaine de la santé à New Westminster (Colombie-Britannique). Tout au long de son existence, elle a souffert des symptômes physiques et psychologiques du syndrome prémenstruel. A l’adolescence, les crampes et les nausées l’obligeaient à s’absenter de l’école et à renoncer aux activités sportives. «Les symptômes psychologiques se sont déclarés plus tard», souligne-t-elle. Durant les 7 à 10 jours précédant ses règles, elle éprouvait généralement une intense anxiété (anxiety) et une tristesse qui frisait la dépression. «Tout me paraissait catastrophique et je me sentais paralysée». Ses sautes d’humeur et ses bouleversements émotionnels mettaient également à rude épreuve son mariage de longue date.
Au fil des ans, elle a essayé une foule de remèdes, y compris l’exercice physique, les suppléments d’huile d’onagre, de vitamines B et de calcium, la guérison par l’énergie chi et l’acupuncture. Elle se demande parfois si, toutes ensembles, ces approches auraient pu donner des résultats mais, dit-elle, «je n’avais personne pour me guider; j’en essayais une, puis j’abandonnais pour en essayer une autre, etc.»
Le point de rupture
Il y a environ deux ans, elle a souffert, selon ses termes, d’une «dépression à court terme». «A l’époque, je n’avais plus d’ancrage. » Ses doutes se trouvaient amplifiés durant sa période prémenstruelle; elle s’est surprise à vérifier, plusieurs fois par jour, les conditions météorologiques dans le but d’avoir une certaine prise sur les choses. «Je n’arrivais pas à sortir du lit et mon mari était terriblement inquiet. Je savais qu’il me fallait trouver des outils qui pourraient m’aider à faire face à mes émotions.»
Le défi
Après avoir essayé une foule d’autres remèdes, Helen Loshny en était rendue à se demander s’il en existait un qui fonctionnerait. Puis, ses démarches l’ont menée à la méditation, qu’elle a décidé d’expérimenter. Que la pratique au quotidien de la méditation puisse aider une personne à affronter ses émotions par le biais d’une observation silencieuse, l’intriguait. En outre, la perspective de pouvoir acquérir un jour une meilleure compréhension de ces émotions constituait pour elle un attrait indiscutable.
Le plan
Intégrer la méditation dans son quotidien à raison d’une heure par jour. Elle s’est également inscrite à une classe de méditation afin d’apprendre les techniques de base et valider ses expériences.
Le plus gros obstacle
«Je manquais de confiance quant à mes capacités et à l’efficacité de la méthode. Mais, au bout d’un moment, j’ai changé ma manière de penser. J’ai tout simplement cessé de me demander si j’avais la motivation et la confiance suffisantes. »
Les résultats
Presque instantanément, Helen Loshny a observé un changement dans la manière dont elle abordait ses problèmes. Désormais, elle vit avec moins d’intensité ses périodes d’anxiété et de tristesse et, de plus, réussit mieux à faire face à ses émotions. «C’est que j’ai appris que les émotions et sentiments viennent puis repartent, dit-elle. Jusque là, j’avais l’impression d’être toujours à la limite de la folie. Je me disais que mon SPM était pathologique, que ce n’était pas moi qui habitait ce corps et vivait ces émotions, mais quelqu’un d’autre. »
Aujourd’hui, elle est capable d’éprouver des émotions sans se laisser dominer par elles. La méditation lui a aussi permis d’améliorer ses relations avec son mari et ses filles. «Je suis beaucoup moins portée à répondre avec brusquerie ou à réagir de manière excessive, souligne-t-elle. Je ne dirais pas que je n’éprouve plus de colère, d’irritation ou de désespoir», ajoute-t-elle, expliquant qu’elle prend alors quelques respirations profondes ce qui a pour effet de faire circuler ses émotions dans son corps. «À la longue, j’ai acquis une très grande clarté sur l’origine de mes émotions et je suis beaucoup moins portée à me sentir personnellement visée.»
Les conseils
Faites vos recherches
Helen Loshny a lu de nombreux ouvrages dans le but de trouver une approche qui lui convenait. Elle s’est sentie très inspirée par les enseignements de Pema Chödrön et, plus récemment, elle s’est inscrite aux programmes offerts par la Dharma Ocean Foundation.
Commencez!
Bien que, pour sa part, elle ait décidé de consacrer une heure par jour à la méditation, elle affirme que même une séance quotidienne de 10 minutes peut donner des résultats. Elle conseille aux débutants de lire l’ouvrage de Pema Chödrön La voie commence où vous êtes. Guide pour pratiquer la compassion au quotidien Pocket, 2004).
Laissez tomber vos attentes
La méditation vous semblera beaucoup plus difficile à pratiquer si vous en attendez de l’aide et des résultats immédiats, de dire Helen Loshny. «Mettez-vous y tout simplement, et persévérez. À la longue, vous constaterez que cela fonctionne. »