Ne pas se laisser abattre par la défaite
Deux professeurs de l’Université de Pennsylvanie ont étudié la question dans les années 1980 et ont inventé le terme de « biais décisionnel ». En gros, ce sont ces moments, après un succès ou un échec, où l’on ressasse sa décision, même si l’on a simplement joué de malchance. Par exemple, à pile ou face, on peut s’en vouloir si la pièce tombe du mauvais côté, mais les chances étaient égales, et tout choix parfaitement raisonnable. En vérité, une bonne stratégie n’est pas toujours couronnée de succès.
Pensez à la stratégie avant les résultats pour mieux digérer votre échec
Malheureusement, nous sommes tous enclins au biais décisionnel. Personne ne réfléchit posément sous la pression causée par l’adrénaline d’une victoire ou la déception d’une défaite, surtout si l’on n’aurait pas pu agir autrement. Selon M. Lefgren, l’instinct nous pousse alors à culpabiliser ou à chercher une solution à court terme. Ignorez-le. N’abandonnez pas une stratégie solide à cause d’un seul mauvais résultat.
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Considérez tous les points de vue pour ne pas se laisser abattre d’une défaite
Pour Martin Antony, professeur en psychologie à l’Université Ryerson de Toronto, il est naturel de ne faire attention qu’aux informations conformes à ses convictions. Par exemple, si vous êtes porté à endosser les conséquences de vos décisions en dépit des influences extérieures, vous pouvez avoir tendance à ignorer des éléments pertinents. Songez-y. « Forcez-vous à considérer tous les facteurs en jeu », affirme M. Antony. Sondez vos convictions : « Un ami proche partagerait-il mon interprétation des événements ? Cela aurait-il toujours autant d’importance pour moi demain, la semaine ou l’année prochaine ? » Il peut aussi être utile de se confier à un ami étranger à la situation ou de mettre ses perceptions du problème par écrit.
Même si, en fin de compte, vous trouvez que vous n’êtes pas à l’abri des reproches, passez à autre chose et revoyez vos attentes. Pour Martin Antony, « faire des erreurs fait partie du processus pour devenir expert dans son domaine. Avant de bien jouer du piano, on commence par faire des fausses notes. »
Donnez-vous du temps
Quand les choses vont mal, on réagit parfois de façon émotive, par des mesures impulsives visant à corriger la situation. Lars Lefgren suggère plutôt d’attendre d’avoir une meilleure idée de ce qui a mal tourné et de ne pas fonder ses décisions sur la colère ou la déception, sous peine de le regretter : « Si vous le pouvez, laissez la poussière retomber. À long terme, la chance s’équilibre. »