Des étiquettes nutritionnelles trompeuses
On a tous entendu parler de la présence d’antibiotiques dans la viande, de pesticides sur les légumes et de la bactérie E. coli dans la laitue. Mais les aliments santé peuvent également réserver quelques surprises.
Ne commettez plus ces erreurs courantes lorsque vous lisez l’étiquette d’un aliment.
Nous avons relevé des faits sur l’alimentation, qui ne sont pas indiqués sur les étiquettes, qui pourraient bien vous inciter à changer votre façon de manger.
Des fruits surgelés plus sains que les frais
«On met souvent l’accent sur les fruits frais. Des études démontrent cependant que les fruits surgelés peuvent les égaler et même les surpasser en termes de valeur nutritive», explique la diététiste Amy Gorin, propriétaire de Amy Gorin Nutrition à New York. Un rapport publié dans Agricultural and Food Chemistry atteste que la congélation des fruits contribue à conserver les nutriments, comme la vitamine E et les minéraux tels que le calcium et le fer. De plus, les fruits surgelés sont disponibles toute l’année.
Assurez-vous par contre d’éviter ces aliments surgelés qu’il ne faut plus acheter.
Les mêmes ingrédients dans les vinaigrettes et les écrans solaires
«Le dioxyde de titane est un ingrédient clé des écrans solaires et de la peinture: il leur donne leur couleur blanche. On peut aussi en trouver dans plusieurs marques de vinaigrettes commerciales, ainsi que dans la crème pour le café et les glaçages», souligne la diététiste Brigitte Zeitlin, propriétaire de BZ Nutrition. On peut heureusement contourner le problème en préparant soi-même une vinaigrette à l’huile d’olive et au jus de citron et en versant du lait ou de la crème fraîche dans votre café.
Le dioxyde de titane fait partie des choses dangereuses (et dégoûtantes) que vous mangez sans le savoir…
Du vin rarement végane
Cette affirmation est vraie. Comment se fait-il que le vin ne soit pas toujours bio? «C’est pourtant la triste réalité», confirme la nutritionniste Ginger Hultin, porte-parole de l’Académie de nutrition et diététique et conseillère de ChampagneNutrition. «On y ajoute couramment des agents clarifiants comme la caséine (protéine du lait), l’albumine (blanc d’œuf), la gélatine (protéine animale) et l’ichtyocolle (protéine de poisson).»
Bien qu’ils ne laissent que peu de résidus dans le vin transformé, toute personne qui évite les protéines d’origine animale serait avisée de cibler les vins qui s’affichent comme «véganes».
Suivez ces conseils d’experts pour devenir végane.
Du wasabi presque introuvable
«Quiconque a goûté au sushi californien peut reconnaître la boulette verte piquante qui l’accompagne. Mais il est peu probable que ce soit du véritable wasabi, de couleur verte, extrait des racines de la plante du même nom», affirme Amy Gorin.
Ce qu’on offre comme wasabi est habituellement du raifort mélangé à de l’huile, de l’eau et des colorants naturels ou artificiels. Le raifort, comme le wasabi, appartient à la famille des brassicacées dont font également partie le brocoli et le chou. Mais le wasabi, qui est très prisé au Japon, pousse très peu hors de ses frontières, d’où sa grande rareté locale. (On trouve quelques producteurs sur la côte pacifique du Canada.) Le wasabi possède une saveur plus nuancée que le raifort avec des touches florales et légèrement sucrées.
Quoi qu’il en soit, vous pouvez préparer ces sandwiches au saumon avec gingembre mariné et wasabi.
Du soda qui résiste au feu
«Vous voulez une bonne raison pour boire de l’eau plutôt que du soda? Un des facteurs les plus convaincants est la présence d’huile végétale bromée, un additif alimentaire interdit en Europe. L’ingestion excessive de bromine, un des composants chimiques de cette huile, pourrait entraîner des pertes de mémoire et des lésions nerveuses», précise Brigitte Zeitlin. Il s’en trouve couramment dans les matériaux ignifuges!
Du sel inattendu dans la pizza
La plus grande part du sel consommé en Amérique du Nord ne provient pas de la simple salière. Le sel se trouve dans les aliments transformés comme les soupes, les sauces ainsi que chez un autre coupable inattendu: la pizza. «Une tranche de pizza peut contenir jusqu’à 600 mg de sel», précise Ginger Hultin. C’est près de la moitié de la dose de sodium quotidienne recommandée.
Selon votre catégorie d’âge, Santé Canada recommande un apport idéal se situant entre 1000 et 1500 mg de sodium par jour. Surtout, ne pas dépasser 2300 mg. Gardez toujours la pizza à l’œil!
Essayez plutôt l’une de ces recettes de pizzas réconfortantes.
Des effets indésirables pour le cerveau
Une étude australienne publiée en 2015 dans BMC Medicine révèle que les gens dans la soixantaine qui mangent très souvent de la malbouffe présentent un plus petit hippocampe que ceux qui consomment des aliments frais et entiers. L’hippocampe joue un rôle essentiel pour la mémoire. Une recherche publiée en 2019 dans la revue Stroke, parrainée par l’Association américaine du cœur, associe les boissons diététiques aux cardiopathies, aux AVC et aux décès prématurés. Les femmes, en particulier, qui consomment plus de deux boissons diététiques par jour présentent un risque 29 fois plus élevé de cardiopathie, 31 fois d’AVC et 16 fois de mort prématurée, si on les compare à celles qui en boivent moins d’une par semaine.
Ceci repose sur des travaux antérieurs de recherche qui associent les boissons gazeuses diète à la maladie d’Alzheimer. Le risque de démence triplerait chez les gens qui boivent au moins une boisson artificiellement sucrée par jour, par rapport à ceux qui en prennent moins d’une par semaine. Cependant, ce type d’études corrélant deux facteurs concomitants ne démontre pas leur effet interactif.
Apprenez-en plus sur les effets négatifs sur le cerveau d’une alimentation trop riche en sucre.
Du lait d’amande décevant
«Je suis toujours étonnée des gens qui me disent vouloir éviter la malbouffe, mais qui boivent du lait d’amande», affirme la diététiste Angela Lemond de Plano au Texas. «Le lait d’amande commercial contient quatre à cinq amandes, de l’eau, des vitamines ajoutées et des additifs qui lui donnent sa consistance laiteuse. C’est tout sauf naturel.»
Elle conseille les amandes naturelles et le lait de vache pour leurs nutriments organiques.
Le lait de riz fait également partie de ces aliments faussement «santé» qui sont caloriques ou peu nutritifs.
Des ongles et des jujubes à la gomme laque
«Saviez-vous que l’élément qui rend les ongles à la gomme laque brillants et durables était le même qui faisait reluire les jujubes, les grignotines au maïs et autres bonbons glacés?», demande Brigitte Zeitlin. Et ce n’est pas tout: la gomme-laque se compose de sécrétions d’insectes. Alors, pour satisfaire vos envies sucrées, joignez-vous aux amateurs de chocolat noir rempli d’antioxydants qui provient du cacao, pas des bestioles.
Des produits transformés acceptables
«Les gens réagissent vivement losqu’on leur parle de produits transformés. Certains sont pourtant très bons, selon leur degré de transformation, précise Amy Gorin. Prenez le jus naturel de raisin Concord. Sa production par pression inclut la peau, les graines et la pulpe, ce qui est bon pour la santé cardio-vasculaire. Ce fruit accessible, malgré la brièveté de sa saison, contient également des nutriments qui stimulent le système immunitaire.»
De même, la cuisson des tomates augmente la biodisponibilité du lycopène, le composé anti-cancer qui fait de certains produits en conserve de très bons choix. Une étude suggère aussi que le brocoli vapeur peut accroître les niveaux d’antioxydants favorables à la santé.
Les tomates étaient autrefois appelées «pommes empoisonnées». C’est pour cela qu’elles font partie des aliments populaires que les gens détestaient il y a 100 ans.
Des saveurs naturelles discutables
«Les manufacturiers peuvent inscrire “saveur naturelle” sur leurs produits alimentaires. Cela peut inclure le castoréum, une substance émise par les glandes anales du castor», précise Brigitte Zeitlin. C’est sans contredit naturel. Mais le castoréum, qui est encore présent dans certains produits alcoolisés, servait à rehausser le goût de la gomme à mâcher, de la glace (vanille et fraise), du pouding, du mélange à brownies et de certains bonbons durs.
Bien que l’Agence américaine de l’alimentation l’ait déclaré inoffensif, les véganes et les puristes pourraient lui préférer d’autres substances sucrées qui ne sont pas d’origine animale.
Du café champion des antioxydants
Le café pourrait représenter la source principale d’antioxydants dans l’alimentation nord-américaine, d’après une étude publiée dans le journal Molecules. Il a été prouvé que les antioxydants combattent le vieillissement, les problèmes cardiaques et le cancer.
Mais avant d’en avaler une autre tasse, souvenez-vous que le café n’est pas très actif dans le combat des radicaux libres. Mais c’est parce qu’on en boit beaucoup qu’il est la source principale d’antioxydants… Rassasiez-vous plutôt de légumes verts feuillus, de baies et de noix.
Amateur de caféine, faites attention à ces symptômes qui démontrent une trop grande consommation de café.
De la bière anti-caries
Certaines histoires font sourire. C’est le cas de l’effet qu’aurait une bière ou deux, et surtout la Guinness, sur la blancheur de vos dents, rapporte le Journal of Biomedicine and Biotechnology.
Selon les chercheurs, la bière posséderait un effet préventif sur la prolifération bactérienne qui provoque la carie et la gingivite. Des études antérieures ont indiqué que le silicone dans la bière favoriserait la densification osseuse, un peu comme le ferait le lait. Mais ce n’est pas tout à fait vrai.
Des goûters à la méduse
On croyait que les barres protéinées aux criquets étaient le comble! Des chercheurs de l’université du Danemark Sud ont réussi, en 2017, à transformer par assèchement des méduses en une substance croquante et fine rappelant la croustille. Quand trouvera-t-on cette créature marine empaquetée chez le dépanneur du coin et dans quel éventail de saveurs?
N’achetez plus ces aliments du supermarché qui sont mauvais pour la santé!
Des huîtres encore vivantes
Voici un fait alimentaire peu ragoûtant. «On avale tout cru des huîtres vivantes, car c’est le seul moyen de les manger. Elles survivent brièvement après avoir été pêchées et doivent être servies rapidement. Elles doivent être vivantes pour être consommées en toute sécurité, car elles pourraient autrement contenir des bactéries susceptibles de vous empoisonner», prévient-on sur Safe Oysters.
Les huîtres, riches en zinc, sont l’un des aliments conseillés pour combattre le rhume et la grippe.
Des restes qui se bonifient
Voici une autre bonne raison pour recycler vos restes. L’Institute of Food Technologists précise que les réactions chimiques dans les aliments se poursuivent après leur cuisson et leur conservation. Ils seraient donc meilleurs lorsqu’on les ressert. Leurs protéines continuent à se dégrader en acides aminés, comme le glutamate, qui donnent plus de saveur aux aliments. Vous pourrez constater que ces aliments brunissent au micro-ondes. C’est le résultat de la réaction des acides aminés aux sucres qui créent de nouvelles molécules de saveurs.
Du sel de table et du sel marin
Le sel de mer est souvent considéré comme une alternative santé, car il est plus faible en sodium que le sel de table. Et vous croyez manger plus sainement en parsemant vos légumes rôtis de sel de mer.
Dans les faits, le sel de table et le sel de mer contiennent la même quantité de sodium, soit 2300 mg pour 5 ml (1 c. à café), selon le Centre de référence sur l’alimentation de l’Université de Montréal. Désolé pour les adeptes de sel marin.
Assurez-vous d’opter pour le meilleur sel pour la santé.
Des aliments épicés pour la longévité
Les gens qui mangent presque quotidiennement des mets épicés pourraient vivre plus longtemps que ceux qui n’en mangent qu’une fois par semaine, d’après une étude publiée dans le journal britannique TheBMJ. Les chercheurs ont supervisé la santé et l’alimentation de près d’un demi-million de Chinois pendant quatre ans, et réalisé un suivi quelques années plus tard.
Prenez note que cette étude ne fait aucun lien direct entre la consommation d’aliments épicés et la garantie d’une vie plus longue. Elle n’a fait que relever un nombre réduit de décès chez les gens qui en consommaient plus durant la période de l’étude. Cette enquête a été menée par une équipe de l’université de Santé publique à Harvard. La Harvard Health Letter rapporte la découverte par d’autres chercheurs de l’existence d’un lien entre les ingrédients comme la capsaïcine dans les aliments épicés et la baisse des mauvais gras sanguins (cholestérol LDL et triglycérides) et de l’inflammation.
De l’ananas qui gèle la langue
Avant toute chose, sachez que l’effet de l’ananas sur les papilles gustatives ne dure que quelques heures, voire une partie de la journée, tout au plus. Certaines personnes peuvent ressentir une sensation de brûlure ou de picotement.
Cette sensation est provoquée par la broméline, une enzyme qui inhibe la croissance des protéines. Le fait de cuire l’ananas ou de le découper et le laisser reposer toute la nuit pourrait atténuer son effet en provoquant la décomposition de l’enzyme. Évitez le cœur où se cache l’essentiel de la broméline.
Veillez à connaître ces consignes de conservation des aliments.
Du bœuf valant son poids en eau
Il faut environ 7000 L d’eau pour produire 450 g de bœuf, selon U.S. Geological Survey. Ce chiffre comprend l’irrigation pour faire pousser les grains et les herbes qui nourrissent les bêtes et pour les transformer, en plus de l’eau qu’elles boivent.
Un moyen efficace pour mieux respecter la nature est de troquer le hamburger juteux pour son équivalent végétarien.
N’hésitez pas à tester ces recettes végétariennes qu’il faut goûter au moins une fois dans sa vie.