Qu’est-ce qu’un narcissique conversationnel?
Faire preuve de narcissisme conversationnel ne signifie pas que vous avez un trouble de la personnalité. Pour en savoir plus à ce sujet, consultez les 12 signes qui caractérisent un narcissique.
Le terme a été inventé par le sociologue Charles Derber et décrit la tendance à toujours ramener à soi une conversation. Dans un dialogue équilibré, les deux parties interviennent également, mais les narcissiques conversationnels ont tendance à ne parler que d’eux-mêmes, affirme Kate Campbell, thérapeute conjugale et familiale. Ils attirent l’attention, mais n’en donnent pas. «Cela invalide l’autre personne et ce qu’elle essaie de partager, dit-elle. Le problème, c’est que comme il est naturel de parler de soi-même, il est difficile de remarquer quand on en fait trop.»
Vous ne posez pas beaucoup de questions
Comme poser des questions offre à l’autre personne la possibilité de développer davantage, les narcissiques conversationnels n’en posent pas, explique Celeste Headlee, animatrice radio et auteure de We Need to Talk: How to Have Conversations that Matter. «S’ils posent des questions, ce sont des questions qui les ramènent à eux-mêmes, précise-t-elle. Des choses comme:
- Tu vois ce que je veux dire?
- Je ne t’en ai pas déjà parlé?
- Avons-nous vu ce film?
Pour être mieux à l’écoute, posez des questions de suivi qui montrent votre intérêt pour ce que dit l’autre.
Vous faites beaucoup de remplissage
Même en écoutant une autre personne, un narcissique conversationnel répondra le plus souvent avec des mots vides comme «hmm» ou «intéressant» au lieu de montrer un véritable intérêt, dit Celeste Headlee. «C’est ce qu’on appelle le narcissisme conversationnel passif: vous attirez l’attention jusqu’à ce que l’attention revienne sur vous», explique-t-elle.
Assurez-vous d’être pleinement engagé dans une conversation, même si vous ne pouvez pas faire de lien avec ce que vous avez vécu – votre relation n’en sera que plus forte.
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Vous n’arrêtez pas de parler
Le temps que vous passez à parler est le signe indiscutable que vous faites preuve de narcissisme conversationnel. «C’est plus un monologue qu’un dialogue, dit la Dre Campbell. Le flux de la conversation devrait plutôt être constitué d’un va-et-vient.» N’oubliez pas que vous parlez depuis un bon moment. Si personne d’autre n’arrive à placer un mot, il est temps de vous mettre en retrait pour laisser la place au prochain interlocuteur.
Il est possible de capter l’attention de façon plus subtile avec ces astuces pour entamer une conversation.
Les yeux de vos interlocuteurs se voilent
Vous êtes tellement obnubilé par ce que vous avez à dire qu’il vous est parfois difficile de voir que vous monopolisez la conversation. Soyez attentif aux indices subtils que montrent les gens avec qui vous êtes. «Leur langage corporel peut traduire un certain malaise, ou alors ils croisent les bras ou ne font pas attention», commente la Dre Campbell. Certains peuvent même consulter leur téléphone pour échapper à la conversation.
Essayez alors d’intégrer l’une des personnes de l’auditoire dans la conversation en disant une chose qui l’incitera à entrer dans la discussion.
Vous attendez d’en avoir terminé avant de vous intéresser aux autres
Très bien, vous admettez que vous avez quasiment monopolisé la conversation. Bravo! C’est la première étape pour combattre votre narcissisme. Mais ça ne signifiera pas grand-chose si, à la fin de votre monologue et quand tout le monde se prépare à partir, vous vous contentez de dire: «Bon, assez parlé de moi!» Vous aurez alors donné peu de chances aux autres de parler. Vous voulez donner l’impression d’être poli… mais en réalité, votre invitation est superficielle et n’a rien de sincère», observe Celeste Headlee.
Offrez aux autres la possibilité de prendre la parole dès le début de la conversation pour que vous puissiez avoir une discussion bien équilibrée.
Il est bon de savoir écouter, mais être écouté est aussi bénéfique pour la santé. Découvrez les bienfaits d’une oreille compatissante.
Vous tentez d’avoir le dessus sur tout le monde
Pour Celeste Headlee, la phrase à ne surtout pas prononcer quand quelqu’un vous parle de la tragédie qu’il vit, c’est : «Je sais ce que tu ressens.» Vous pensez peut-être manifester ainsi votre soutien, mais cette expression ne fait que détourner la conversation de la douleur de l’autre pour la recentrer sur la vôtre. «Ça tue la discussion, constate Celeste Headlee. Vous dites à l’autre qu’il n’a pas besoin d’en dire plus puisque vous savez déjà ce qu’il ressent.» Mais ce dont cette personne a vraiment besoin, continue-t-elle, c’est d’une oreille attentive, alors encouragez-la au contraire à vous en dire plus.
Pas besoin de prétendre que vous ne savez pas ce que l’autre ressent, mais après avoir raconté votre histoire, rendez la parole à votre interlocuteur. Dites quelque chose comme: «J’ai perdu un parent l’année dernière moi aussi et je peux imaginer ce que tu vis. Comment puis-je t’aider?»
Avoir une écoute active fait partie des règles de communication que tous les couples devraient adopter.
Vous pensez constamment à votre prochaine intervention
Contrairement à un narcissique conversationnel, un bon auditeur «écoutera pour comprendre, pas pour savoir quoi répondre ou comment placer son histoire», dit la Dre Campbell.
Au lieu de faire chauffer vos neurones pour trouver une histoire similaire, accordez donc de l’importance à la personne qui parle. Dès qu’il y a une pause dans la conversation, manifestez votre bonne volonté en confirmant ce que vous avez entendu et en donnant à la personne la possibilité d’élaborer ou en demandant des détails supplémentaires.
Vous êtes mal à l’aise
Certaines personnes essaient de poser des questions pour détourner l’attention de leur propre personne lorsqu’elles se sentent mal à l’aise, dit Celeste Headlee. Mais dans les mêmes circonstances, d’autres pourraient tomber dans le narcissisme conversationnel, dit la Dre Campbell. «Surtout s’ils sont nerveux ou se sentent mal à l’aise en groupe, ils se réfugient dans ce qu’ils connaissent le mieux: leur propre expérience», dit-elle.
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