La cannelle est l’une des épices les plus anciennes. On l’utilisait déjà en Égypte il y a 2500 ans pour embaumer les morts. Contrairement à la plupart des épices, qui proviennent des graines des plantes, la cannelle est composée de la couche interne de l’écorce d’un arbre, qui est séchée puis roulée.
Dans la phytothérapie classique, la cannelle est considérée comme un expectorant chaud et, à ce titre, est employée pour soulager la congestion et le phlegme des poumons, et pour arrêter l’écoulement nasal.
En ajoutant un bâtonnet de cannelle à votre infusion au gingembre, vous en augmenterez les effets. Aussi, assaisonnez votre gruau ou votre muesli avec de la cannelle en poudre.
Clou de girofle
Le clou de girofle est originaire de l’est de l’Indonésie et a probablement servi de premier rafraîchisseur d’haleine. En Chine, sous la dynastie Han, les courtisans en mastiquaient pour rafraîchir leur haleine avant de s’adresser à l’empereur.
Parmi les quelque mille aliments et épices étudiés par des chercheurs de l’université d’Oslo, le clou de girofle était celui qui renfermait proportionnellement le plus d’antioxydants: un seul gramme, soit environ 1/2 c. à thé, en contient à peu près la même quantité que 1/2 tasse de baies.
Le clou de girofle a sa place dans le cabinet d’épices médicinales. On peut en prendre pour soulager les ballonnements et les flatulences. Non seulement les fruits cuits avec une pincée de cette épice sont-ils délicieux, mais ils se digèrent plus facilement.
Paprika
Le paprika est issu de la même plante que le piment. Découvert au Mexique par les hommes de Christophe Colomb, il fut rapporté en Espagne. Réduit en poudre, il est devenu un classique de la cuisine espagnole.
Doux, moyennement fort, fort ou fumé, le paprika existe en plusieurs saveurs différentes. Faites toutefois preuve de prudence lorsque vous en achetez du fumé, certains distributeurs d’épices se contentant d’ajouter de la fumée liquide et du MSG à du paprika doux.
Comme le chili, il est riche en antioxydants, notamment en bêta-carotène, capsanthine, quercétine et lutéoline.
Pour préparer un assaisonnement à base d’épices, mélangez:
2 c. à thé de paprika
¼ c. à thé de poivre noir écrasé
2 c. à thé d’origan séché
Avant la cuisson, assaisonnez le poisson ou l’agneau avec ce mélange en frottant la chair pour le faire pénétrer.
Curcuma
L’Inde a l’un des taux de cancer de l’intestin les plus bas au monde, ce qu’on attribue en partie au curcuma. Au cours des dernières années, le nombre d’études qu’on a menées sur la curcumine, antioxydant présent dans cette épice, s’est multiplié. On a montré qu’elle exerçait une action anti-inflammatoire, antivirale, antibactérienne, antifongique et anticancéreuse.
Le curcuma fait partie des plantes auxquelles ont recours les médecines traditionnelles de l’Inde, de la Thaïlande et de la Chine pour soigner une multitude de problèmes de santé. Chose certaine, il mérite d’être utilisé en cuisine pour sa richesse en antioxydants.
Pour en augmenter votre consommation, ajoutez-en au riz, à raison de 1/2 c. à thé de poudre pour 1 tasse de riz et 1 1/2 tasse d’eau. Portez à ébullition et laissez mijoter jusqu’à complète évaporation de l’eau.
Chile et piment de Cayenne
Dans l’histoire de l’herboristerie, le chile est associé à certains traitements pour le moins héroïques: durant les années 1800, on en prenait des doses massives pour réchauffer le corps et le purger de la maladie. De nos jours, on privilégie une approche moins brutale: on s’en tient généralement à des quantités beaucoup plus faibles auxquelles on a recours pour améliorer la circulation et évacuer le mucus, ainsi que le phlegme, des sinus et des voies nasales.
La capsicine est la substance qui confère leur piquant au chile et aux autres piments et dont les effets potentiels sur la santé, notamment une possible action anticancéreuse, font présentement l’objet d’études. Le piment de Cayenne est composé de diverses variétés que l’on mélange dans le but d’obtenir une force uniforme. Utilisez-le avec parcimonie dans la soupe ou les burgers. Vous pouvez aussi en saupoudrer une pincée sur le riz ou les œufs pochés.
Anis
Dans l’antiquité romaine, les festins se terminaient généralement par des gâteaux aromatisés à l’anis et destinés à calmer la digestion et à rafraîchir l’haleine. Dans les années 1930, Margaret Grieve écrivait dans A Modern Herbal, ouvrage qui a joui d’une réputation considérable, que «les propriétés stimulantes et carminatives de l’anis en faisaient un allié efficace pour le traitement des flatulences et de la colique».
Tout comme le gingembre, l’anis a de nombreux emplois. On s’en sert toujours comme digestif aromatique, catégorie de remède ayant pour effet de soulager les troubles digestifs, la nausée, les gaz et les ballonnements. On peut également s’en servir comme expectorant pour le traitement de la toux et du rhume.
On peut en aromatiser les soupes de légumineuses; ajoutez-le au moment de faire sauter l’oignon et l’ail. Vous pouvez également en préparer une infusion en versant de l’eau bouillante sur les graines grossièrement écrasées. Prenez une tasse après le souper ou chaque fois que vous souffrez de ballonnements ou des gaz.
Gingembre
Dans la médecine populaire, le gingembre a de nombreux usages : on s’en sert pour combattre la nausée et les autres troubles digestifs, de même que pour soigner la toux et le rhume.
Dès les premiers signes d’un rhume:
• Émincez finement un morceau de rhizome d’environ 1 cm.
• Mettez le gingembre dans une tasse ou une petite théière et couvrez-le d’eau bouillante.
• Laissez infuser cinq minutes avant de boire. Si désiré, ajoutez du jus de citron et du miel.
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