Pour un cerveau en santé : gardez-le actif
Il est courant de faire le lien entre entraînement et forme physique. Dresser un parallèle entre ce type d’activité et ses bienfaits sur le cerveau vient toutefois moins spontanément en tête.
Pourtant, les effets de l’activité physique sur le cerveau sont bien réels et impressionants.
D’autres solutions s’offrent à vous pour garder votre cerveau en santé et stimuler cet organe qui gère des milliers de fonctions dans votre corps.
Sélection vous propose ici six façons de maximiser le fonctionnement de votre cerveau et de vivre plus sainement.Cela aidera aussi à prévenir certaines maladies du cerveau dégénératives, comme la maladie d’Alzheimer.
L’activité physique : le meilleur exercice pour un cerveau en santé ?
L’exercice aérobique joue un rôle de premier plan dans la neurogenèse, c’est-à-dire dans la formation de cellules cérébrales. « La course à pied stimule le développement de nouveaux neurones chez l’adulte, confirme Henriette van Praag, de l’Institut national sur le vieillissement du Maryland. Elle active les cellules souches adultes, qui peuvent alors migrer vers l’hippocampe, une zone cérébrale indispensable à l’apprentissage et à la mémoire. »
Le sport améliorerait le fonctionnement cérébral de plusieurs façons, ajoute la scientifique: il stimule la sécrétion de protéines faisant office de « facteurs de croissance du cerveau »; il dynamise la circulation sanguine; il améliore les taux de neurotransmetteurs. Henriette van Praag estime que l’activité physique serait même plus profitable que les exercices cognitifs pour notre matière grise. Ses travaux sur les souris montrent que la course accroît de 200 % la formation de neurones dans l’hippocampe.
Courir vous rebute? On vous explique comment passer de la marche à la course en 8 étapes faciles.
De la vitamine B12 pour un cerveau en santé
Dans la famille des vitamines B, la B9 (l’acide folique) s’impose comme la vedette des « aliments bons pour le cerveau ». Très présente dans la viande,le poisson et le lait, la B12 ne doit toutefois pas être oubliée.
À partir de clichés cérébraux de personnes âgées, des chercheurs de l’université Oxford, au Royaume-Uni, ont constaté un risque six fois moins grand d’atrophie cérébrale due au vieillissement chez les sujets présentant des taux sanguins élevés de B12. Anna Vogiatzoglou, la responsable de cette étude, signale que la carence en vitamine B12 n’est pas rare, surtout chez les aînés. « La consommation d’aliments riches en B12 procure une bonne protection contre la diminution de la masse cérébrale et peut même préserver la mémoire », dit-elle.
Apprenez-en plus sur les bienfaits et les vertus de la vitamine B12.
Pour un cerveau alerte : gardez-le hydraté
En plus de réduire la taille du cerveau, la déshydratation entrave son fonctionnement. Transpirez abondamment 90 minutes, et votre cerveau vieillira d’une année, prévient Matthew Kempton, de l’Institut de psychiatrie du King’s College, à Londres. À court terme, un ou deux verres d’eau ramènent nos hémisphères à leurs dimensions habituelles.
Mais une insuffisance hydrique de plusieurs jours ou de plusieurs semaines peut compromettre les performances scolaires ou professionnelles. « Quand l’organisme se déshydrate, les cellules cérébrales se dessèchent et s’amenuisent, explique Matthew Kempton. L’équilibre chimique des neurones change, ce qui risque d’entraver leur fonctionnement. »
Afin de boire davantage d’eau au cours de la journée, essayez ces 10 recettes pour égayer l’eau avec des fruits.
Les jeux : un bon moyen de muscler vos neurones
Vous avez du mal à vous rappeler des mots rares ou des noms? Efficaces et amusants, les exercices mnémotechniques permettent aussi de laisser libre cours à l’imagination !
Associer des idées à des images positives – le cerveau préfère écarter les représentations désagréables – ou encore à des pensées colorées, car elles s’impriment plus facilement dans la mémoire que les pensées ternes.
L’humour et les incongruités, de même que l’insolence, s’oublient moins vite que le banal et l’habituel. Associer un mot ou un nom à une jeu de mots drôles ou osé vous aidera à vous en rappeler.
Devenez un pro de la mémorisation en suivant ces 6 étapes pour avoir une mémoire d’éléphant.
Apprendre des langues : un bon sport pour le cerveau
Si vous parlez plus d’une langue, vous possédez déjà les outils nécessaires pour garder un esprit agile. Des chercheurs du New Hampshire ont étudié l’activité cérébrale de sujets unilingues et bilingues. Quand ils s’expriment dans une seule langue, ils sollicitent les mêmes zones du cerveau. Mais quand les bilingues passent d’une langue à l’autre, de nouvelles aires cérébrales entrent en jeu. « Le plurilinguisme engage un spectre plus large du cerveau, ce qui est excellent pour sa santé! » explique la responsable de cette étude, Laura-Ann Petitto.
On peut apprendre une nouvelle langue à tout âge, ajoute Michael Valenzuela, de l’Institut neuropsychiatrique de l’hôpital Prince of Wales de Sydney, en Australie. « L’apprentissage linguistique exige un effort cognitif et un travail mental soutenu qui apportent une ribambelle de bienfaits au cerveau, explique-t-il. À l’âge adulte, et même une fois âgé, cela permet aussi d’atténuer le risque de démence et de préserver la santé cérébrale. »
Selon vous, quelles sont les 5 langues les plus parlées au Canada?
Mangez du cuivre
Cet oligo-élément s’avère essentiel au fonctionnement du système nerveux central. Dans le cerveau, les ions de cuivre déterminent en partie la force des synapses neuronales, ces passerelles qui permettent aux nerfs de communiquer. Une recherche de la faculté de médecine de l’université Washington, au Missouri, montre que la vigueur des synapses stimule la capacité d’apprentissage et de remémoration. Le foie de bœuf ou d’agneau, les huîtres, les champignons shiitake, le tahini (pâte de sésame), les noix de cajou et les poires fournissent de bonnes quantités de cuivre.
Pour en savoir plus, voici tout ce que vous devez connaître sur les bienfaits du cuivre sur la santé.
Travaillez vos compétences linguistiques
Apprendre une autre langue ne vous attire pas? Améliorez, à l’oral comme à l’écrit, la maîtrise de la langue que vous parlez déjà. Au Minnesota, une étude, menée auprès de plus de 600 religieuses, a révélé que l’acquisition d’excellentes compétences linguistiques dans la jeunesse aide à conserver l’esprit vif dans le grand âge. Les chercheurs ont examiné des rédactions composées par les nonnes dans la vingtaine : celles qui exprimaient alors des idées complexes avec aisance et concision étaient moins touchées par la maladie d’Alzheimer et la démence à 50 ou 60 ans.
Et pourquoi pas commencer à tenir un journal intime? Avoir un journal intime peut améliorer votre santé.