7 conseils pour combattre votre phobie de l’avion
La première étape pour surmonter la panique à la perspective d’un vol consiste à admettre sa peur. « Regardez votre peur en face », conseille le Dr Ian Shulman, psychologue, thérapeute cognitif à Oakville, en Ontario. « Permettez-vous de la ressentir. Si vous pouvez affronter une situation qui vous fait peur en vous disant « J’accepte d’avoir peur même si je ne me sens pas bien » sans que cela déclenche de façon grave votre alarme intérieure, il devient plus facile d’affronter la réaction de panique. En vous disant : « Oui, je ressens une crainte, mais je vais passer au travers de l’épreuve », votre cerveau se calme » – et, en conséquence, la sensation de gorge serrée, la respiration superficielle et les papillons dans l’estomac perdent leur emprise sur vous.
Suivre un cours pour chasser la peur de l’avion
Avant de réserver votre place sur un vol, suivez un cours pour chasser votre peur des voyages en avion. Les cours de VisionAir, à Montréal, et de Shulman (SHIFT), à Oakville, font s’envoler la phobie du vol. « Ces programmes sont très utiles, car les participants constatent qu’il y a d’autres personnes qu’eux dans la même situation. Cela leur permet de ne plus se sentir seuls et marginaux, » dit Shulman. Durant ces séminaires, on explique comment et pourquoi la peur apparaît, on suggère des moyens de se calmer et on passe en revue le fonctionnement d’un avion pour que les gens nerveux sachent à quoi s’attendre lorsqu’ils entendront des bruits ou que l’appareil traversera une zone de turbulences. On n’offre pas ces cours dans votre région? Qu’à cela ne tienne, Shulman accepte les consultations par Skype et FaceTime ou inscrivez-vous à SOAR, un cours en ligne, diffusé depuis le Connecticut, qui propose des vidéos et offre des entretiens thérapeutiques par téléphone.
Éviter les pensées anxiogènes
« Les personnes sujettes à l’anxiété commettent deux erreurs – d’abord, elles exagèrent le danger et, ensuite, elles réduisent au minimum leur capacité d’y faire face, dit Shulman. Elles pensent au futur, à ce qui pourrait mal tourner, puis se mettent à transpirer, à trembler et à paniquer. » Si vous vous sentez anxieux en avion, il est utile de prendre conscience que vous êtes en sécurité, pas en danger. « Les symptômes sont le fait de l’imagination à la pensée de ce qui pourrait arriver de pire, » dit Shulman. Prendre conscience que l’on est bien et tout à fait en mesure de faire face à la situation dissipe les pensées anxiogènes.
Adopter une technique qui vous calme
Il n’y a pas de mauvais moyen pour vous calmer quand vous vous sentez anxieux. « Sachez reconnaître ce qui vous permet de relaxer et servez-vous-en », dit Shulman. Certaines personnes anxieuses constatent que de répéter en silence des affirmations positives pour elles-mêmes apaise leur crainte, tandis que d’autres préfèrent visualiser un lieu de détente, comme une plage. La conscience de la respiration peut également aider. « Concentrez-vous sur la sensation de l’air qui entre et sort de vos narines ou sur le mouvement de votre ventre qui bouge avec l’inspiration et l’expiration, dit Shulman. Centrez votre attention sur votre respiration et vous remarquerez que votre esprit se mettra à vagabonder. Avec la pratique, votre cerveau augmentera son contrôle sur lui-même et vous ramènera au calme. »
Ne pas prendre d’alcool ni de médicaments
Bien que l’alcool et les médicaments réduisent l’anxiété pendant un moment, ils présentent des inconvénients importants. S’assommer pour la durée d’un vol long-courrier prédispose à la thrombose veineuse profonde (TVP), c’est à dire à la formation de caillots dans les jambes. Des études de l’École de médecine de l’Université Stanford, en Californie, ont démontré que les utilisateurs de médicaments contre l’anxiété aggravent leur situation. « La recherche a prouvé que les passagers sous anxiolytiques avaient des rythmes cardiaque et respiratoire plus élevés que les personnes paniquées sur le même vol qui n’avaient pas pris de médicament », dit Tom Bunn, un pilote à la retraite du Connecticut, également thérapeute et fondateur de SOAR, un programme populaire auprès des gens qui ont peur de l’avion. « Les chercheurs croient que cette hyperexcitation médicamenteuse traumatise le système nerveux central et augmente, au lieu de la réduire, la peur de voler », dit Bunn.
Tirer parti de l’ocytocine
Voici une substance encore plus bénéfique que l’alcool ou les médicaments sur ordonnance. « L’ocytocine est une hormone produite par votre cerveau quand vous êtes détendu et que vous vous sentez en sécurité, dit Shulman. Lorsqu’un être cher vous tient la main ou lorsque quelqu’un que vous aimez est avec vous, votre cerveau libère de l’ocytocine avec ses effets apaisants. Alors, choisissez un bon ami ou un proche comme partenaire de voyage et profitez des bienfaits de cette hormone relaxante de votre cerveau. »
Informer les agents de bord
Ne soyez pas gêné d’avouer votre peur aux agents de bord. Ils sont formés pour calmer les passagers nerveux. « Le personnel de cabine est là pour vous aider, dit Shulman. Son rôle est de combler les besoins des passagers. Les agents viendront vous voir régulièrement et représenteront une présence humaine apaisante. » Dites-leur la nature de vos craintes et ils veilleront à rendre votre voyage plus agréable.
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