N’en faites pas trop
Pourquoi nous sentons-nous parfois si déçus à notre propre fête d’anniversaire? Une étude publiée dans Perspectives on Psychological Science démontre qu’essayer à tout prix d’être heureux peut souvent produire l’effet inverse. Par exemple, on s’attend à ce que la fête elle-même nous rende heureux; ce qui nous amène à accorder trop d’importance à ce résultat, au lieu de simplement prendre part aux activités que l’on apprécie – socialiser avec ses amis et sa famille. « Avoir des attentes élevées peut décevoir surtout lorsque la réalité de son état émotionnel ne correspond pas à l’idée qu’on se fait du bonheur », explique June Gruber, co-signataire de l’étude et maître de conférences en psychologie à l’Université Yale. « Il faut absolument tenter de se libérer de ses attentes, particulièrement celles concernant le bonheur. Il vaut mieux essayer d’accepter son niveau de bonheur actuel ».
Fixez-vous des objectifs
Selon une étude dirigée par Bernardo J. Carducci, directeur de l’Institut de recherche sur la timidité de l’Université de l’Indiana, ceux qui se lancent à la poursuite d’objectifs personnels prennent part à des activités plus productives et sont, par conséquent, plus heureux. Les « activités productives » sont celles qui permettent un enrichissement personnel et reflètent un choix, par exemple, l’apprentissage d’une langue étrangère ou la pratique d’un nouveau sport. « Cela peut paraître évident, mais le bonheur découle de la poursuite des objectifs que l’on s’est fixés. »
Ne sous-estimez pas votre capacité à rebondir
Nous finissons par trouver le chemin du bonheur même lorsque tout ne se passe pas comme on le désire, selon Karim Kassam, de l’Université Carnegie-Mellon de Pittsburgh et membre du Laboratoire de recherche sur les émotions. « Les gens ont tendance à rebondir après des événements malheureux beaucoup plus vite que ce à quoi ils s’attendaient. » Nous disposerions ainsi d’un système immunitaire émotionnel semblable à celui présent dans notre corps qui nous aiderait à repousser les émotions négatives. Et nous surmontons ces émotions plus rapidement lorsque nous sommes dans une situation impossible à changer, ajoute-t-il.
Oubliez la thérapie matérielle
Une étude publiée dans Applied Research in Quality of Life a prouvé quelque chose que nous savions probablement déjà d’instinct: le désir pour les biens matériels – indépendamment de leur obtention – conduit à une baisse du bonheur. James Roberts, auteur de l’étude et professeur de marketing à l’Université Baylor au Texas, explique : « Les biens matériels ne peuvent tenir leur promesse de nous rendre heureux. Car c’est notre sentiment personnel, notre relation aux autres et notre engagement dans la communauté qui amènent bonheur et satisfaction. » M. Roberts soutient qu’un attachement trop fort aux biens matériels peut ruiner l’estime de soi et nous coûter nos relations sociales et, en définitive, notre bonheur. Selon lui, il faut être conscient de la puissance du « tsunami de la consommation » et faire les bons choix, afin de privilégier les relations sociales, à la source de notre bonheur. Celles-ci peuvent prendre la forme de bénévolat ou de missions pour une œuvre de charité, dont de nombreuses études ont souligné les effets bénéfiques sur notre bonheur.
Privilégiez les relations avec ceux qui vous sont chers
Partager des relations épanouies avec ses amis et sa famille est l’un des facteurs du bonheur les plus essentiels. Mais que signifie « épanoui » ? Tout d’abord, cela consiste à être soi-même plutôt qu’un simple personnage, explique le psychologue Randy Paterson, directeur de la clinique Changeways à Vancouver. « Une relation épanouie, avec, disons, un partenaire ou un ami, se définit ensuite par son authenticité, lorsque vous vous mettez en position de comprendre ce que l’autre pense et ressent. » M. Paterson ajoute qu’un lien social épanoui a notamment pour objectif de bénéficier à l’autre personne plutôt que seulement à soi (l’autre n’est pas uniquement là pour nous distraire ou nous réconforter).
Concentrez-vous sur ce qui va bien
Les recherches menées à l’Université de l’Indiana ont montré que les gens heureux avaient tendance à se concentrer sur les choses qui font leur bonheur, alors que les gens malheureux cherchaient à chasser les pensées noires de leur esprit. Selon M. Carducci, « les gens heureux se concentrent sur ce qui est positif » – ils voient le verre à moitié plein, comme dit le proverbe. M. Paterson ajoute: « Lorsqu’on prend en compte seulement ce qui n’est pas atteint, on est forcément déçu. » Une stratégie qui peut aider à contrer ce phénomène consiste à recentrer notre attention. « Si l’on fait l’effort de se concentrer sur ce qui a été accompli, on est plus susceptible de se rendre compte de ses progrès. »
Soyez ouvert et reconnaissant
M. Paterson note que « les tragédies et les malheurs touchant autrui peuvent réveiller notre compassion, mais aussi nous faire prendre conscience de l’aspect positif de notre situation, et de sa nature éphémère ». C’est à travers ces émotions que notre empathie, notre compassion, notre altruisme ou encore notre confiance s’améliorent le plus, ajoute-t-il. Elles nous permettent de développer un sentiment de reconnaissance, en nous rappelant des aspects positifs de notre propre vie. « Nous pouvons également exercer notre conscience afin de nous concentrer sur le moment présent, de nous séparer de nos regrets du passé et de nos appréhensions. »