14 procédures médicales risquées comportant des dangers

Avant de passer sous le bistouri ou d’avaler une pilule, assurez-vous que cette procédure médicale soit vraiment nécessaire.

Midsection Of Doctor Consulting Patient At Hospital
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Procédure médicale: réfléchir à ses options

La médecine moderne n’est pas parfaite. Parfois, les médecins prescrivent des interventions médicales par habitude, même si de nouvelles preuves montrent qu’elles ne sont pas efficaces, qu’elles sont trop dangereuses ou qu’elles ne fonctionnent pas toujours.

Certains traitements ne sont peut-être pas toujours les meilleures options. Posez des questions et faites vos recherches avant d’envisager ces procédures médicales risquées.

Infiltration Epidurale Enceinte Operation Risquee
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Injections épidurales de stéroïdes pour les maux de dos

Les injections épidurales de stéroïdes pour les maux de dos peuvent fonctionner à court terme, mais elles ont des complications potentielles comme des problèmes neurologiques ou une paralysie. «En général, l’injection épidurale de stéroïdes n’est pas très utile pour le traitement des douleurs chroniques au dos ou au cou», déclare Steven Severyn, anesthésiste au Wexner Medical Center de l’Université d’État de l’Ohio. En outre, les statistiques montrent que les injections n’ont pas réduit le nombre de chirurgies du dos.

Si la douleur est causée par des problèmes nerveux (sciatique) au lieu de l’arthrite, «cela soulagera l’inflammation nerveuse causant la douleur des membres», dit Dr. Severyn. Cependant, l’utilité de l’injection n’est encore qu’à court terme.

La physiothérapie est un meilleur choix à long terme. Des spécialistes du dos évoquent d’ailleurs le fait que de nombreux patients souffrant de lombalgie ne reçoivent souvent pas le bon type de traitement. Si vous souffrez de lombalgie, voici pourquoi votre traitement ne fonctionne pas.

Chirurgie du dos n'est pas nécessairement la meilleure procédure médicale.
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Chirurgie du dos

Malheureusement, la chirurgie pour les maux de dos n’est pas toujours une bonne option non plus. Pour certaines conditions, dit le Dr. Severyn, cela peut être utile: instabilité de la colonne vertébrale; perte des fonctions motrices des membres, des intestins ou de la vessie; infection de la colonne vertébrale; et autres problèmes graves.

Mais la chirurgie du dos ne devrait pas être une option pour les douleurs chroniques du bas du dos. Et même lorsque la chirurgie est indiquée, les chirurgiens utilisent des procédures inutilement compliquées, suggère une étude de 2016 publiée dans le New England Journal of Medicine. Dans l’essai randomisé, les patients atteints de sténose spinale ont soit subi une décompression, qui a soulagé la pression sur les nerfs, soit une décompression par fusion spinale, dans laquelle les vertèbres adjacentes sont vissées ensemble pour donner plus de stabilité à la colonne vertébrale. (La sténose spinale est un rétrécissement du canal rachidien qui peut exercer une pression sur les nerfs et causer une douleur intense.)

L’étude a révélé que les résultats chez les deux groupes de patients étaient les mêmes, mais que les patients ayant une fusion spinale présentaient un plus grand risque de saignement.

Avant de se précipiter à la chirurgie, le Dr. Severyn dit: «trouver un médecin qui a de l’expérience, une perspective large et complète et beaucoup de ressources en traitement». Et à moins qu’il ne s’agisse d’une urgence, obtenez un deuxième avis avant de dire oui à une chirurgie du dos.

Les chirurgiens tiennent nos vies entre leurs mains, mais la plupart d’entre nous en savent davantage sur les caissiers et les coiffeurs que sur ces professionnels qui nous charcutent le corps. Découvrez de multiples secrets que les chirurgiens ne vous dévoileront pas.

Procédure médicale: La tomodensimétrie émet autant de radiation que 200 radiographies.
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Tomodensitométrie

Si un médecin vous dit d’aller passer une tomodensitométrie (CT scan), demandez pourquoi avant de vous rendre en radiologie. Les études ont montré que jusqu’à 2% des cancers seraient imputables aux radiations émises par les tomodensitomètres aux États-Unis.

Cet acte médical qui a augmenté de 10% par an depuis 1980, selon le National Cancer Institute, émet autant de radiation que 200 radiographies (rayons X).

La procédure peut contenir autant de rayonnement que 100 à 800 radiographies pulmonaires, selon l’Agence de protection de l’environnement (EPA). La Food and Drug Administration note qu’entre 10 et 30% des tomodensitogrammes pédiatriques, et jusqu’à 50% de tous les tests d’imagerie, ne sont pas nécessaires.

La tomodensitométrie et l’IRM ne sont pas toujours interchangeables, mais ne vaudrait-il pas mieux choisir l’IRM, plus sécuritaire, quand c’est approprié? «Les tomodensitométries sont plus rapides et moins coûteuses que les IRM, mais émettent plus de radiations», explique le Dr Todd Sontag, médecin de famille. «En fait, l’examen demandé doit se baser sur l’information la plus complète que le médecin puisse obtenir sur la pathologie qu’il soupçonne. On devrait se poser la question: a-t-on vraiment besoin d’une imagerie?»à

Si la recherche a fait des pas de géants pour dépister tôt diverses formes de cancer, il en reste encore beaucoup que l’on découvre alors qu’il est trop tard. C’est le cas de ces 7 cancers difficiles à détecter.

Cosmetic Breast Surgery
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Reconstruction mammaire

Après une mastectomie, la reconstruction est une solution formidable pour de nombreuses femmes, mais une petite étude indique que beaucoup d’entre elles ne comprennent pas bien en quoi cela consiste. Les chercheurs soupçonnent un surtraitement.

«Nous avons constaté que seulement 43% des patientes avaient reçu un traitement qui correspondait à leurs préférences et avaient reçu l’information nécessaire pour comprendre en quoi consistait l’intervention, ce qui est troublant», dit l’auteure de l’étude, la Dre Clara Lee, chirurgienne en reconstruction mammaire au Centre du cancer intégré de l’université de l’Ohio (hôpital Arthur G. James et Institut de recherche Richard J. Solove). «Cela pourrait vouloir dire que les patientes et les médecins ne prennent pas les meilleures décisions pour la reconstruction des seins.» Les patientes doivent être parfaitement informées des risques, du temps de convalescence et du nombre d’interventions chirurgicales pour faire un choix éclairé, ajoute-t-elle.

Décider de porter (ou non) un soutien-gorge est un choix personnel. Cette décision vient toutefois avec son lot d’avantages et d’inconvénients. Découvrez ce qui arrive quand on arrête de porter un soutien-gorge.

La circoncision n’est pas une procédure médicale nécessaire, mais un choix personnel.
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Circoncision

Autrefois, la circoncision, qui consiste à enlever le prépuce sur le pénis des bébés mâles, était courante pour un pédiatre. Mais récemment, les parents se sont demandé si cette pratique est due à la tradition ou à un réel besoin.

«En fait, il n’y a pas de raison de recommander la circoncision universelle», dit le Dr Sontag. Cet acte médical peut être bénéfique pour les raisons suivantes: prévention des infections urinaires, des infections transmises sexuellement et du cancer du pénis.

Et les risques sont infimes. «Pour mettre en perspective l’efficacité de cette pratique en prévention, il faut faire 200 circoncisions pour empêcher l’hospitalisation d’un seul bébé avec une infection urinaire. Et il faut en faire 300 000 pour prévenir un seul cas de cancer du pénis», ajoute le Dr Sontag.

De l’autre côté, le bébé aura de la douleur et des saignements pendant l’intervention, mais les complications graves, incluant une infection et une erreur chirurgicale, sont aussi rares. Comme le sujet fait encore l’objet de vifs débats dans la communauté médicale, sachez que ce n’est pas une intervention nécessaire, mais un choix personnel. «Pour certains parents, la circoncision est un choix évident, pour d’autres elle ne l’est pas», conclut le Dr Sontag.

Procédure médicale: les amniocentèses ne sont plus un examen de routine chez les femmes enceintes.
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Amniocentèse

Les amniocentèses ne sont plus un examen de routine chez les femmes enceintes. On vous offrira d’en faire une si les tests sanguins ou l’échographie montrent des résultats préoccupants.

«L’amniocentèse est toujours la seule façon de savoir à 100% ce qui concerne les chromosomes du bébé et de détecter les petites modifications génétiques qui pourraient entraîner des maladies», dit la Dre Clara Ward, spécialiste en médecine maternelle-fœtale à la faculté McGovern (UTHealth) et à l’hôpital pour enfants Memorial Hermann.

Pendant l’intervention, on insère une aiguille dans le sac amniotique pour en retirer du liquide qui permettra d’analyser les problèmes génétiques éventuels. Cette intervention peut entraîner une fausse couche. Selon l’American Pregnancy Association, l’amniocentèse provoque une fausse couche sur 400. Sur le site du CHUM, on parle d’un cas sur 300.

«Même si l’amniocentèse est plus sûre que vous l’imaginez, ce n’est pas un acte médical nécessaire, ajoute la Dre Ward. Il existe aujourd’hui d’autres tests moins invasifs qui permettent de ne pas y recourir.» Vous pouvez donc refuser l’amniocentèse si on vous offre de vous en faire une. C’est ce que Marie-Claude Barrette a fait! Pendant qu’elle était enceinte de sa fille Juliette, Marie-Claude Barrette a refusé l’amniocentèse.

Procédure médicale: ne courez pas chez le médecin vous faire prescrire des antibiotiques, ce peut être une erreur.
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Prise d’antibiotiques

Quand vous avez un gros rhume, ne courez pas chez le médecin vous faire prescrire des antibiotiques! «La plupart des patients qui se font prescrire des antibiotiques n’en ont pas besoin», dit le Dr Sontag.

En effet, la plupart des rhumes, sinusites et infections des voies respiratoires supérieures sont causés par des virus. Or les antibiotiques servent à combattre les bactéries. «Environ 95% des infections sinusales sont virales – ce qui veut dire que seulement une personne sur 20 a besoin de prendre des antibiotiques», ajoute le Dr Sontag.

Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) estiment qu’un tiers des antibiotiques, toutes sortes confondues, ne sont pas nécessaires. Un médecin donne parfois à ses patients ce qu’ils lui demandent, et lorsque le rhume guérit au bout de quelques jours, ils pensent que c’est grâce aux médicaments. En fait, le rhume a suivi son cours normal.

La prescription abusive d’antibiotiques a des conséquences graves. «Ils ont tellement été utilisés sans nécessité que des bactéries sont devenues résistantes à ces médicaments», conclut le Dr Sontag. Cette résistance se renforce, et nous avons de moins en moins de choix devant les infections qui doivent être traitées aux antibiotiques.

Sans compter que les antibiotiques peuvent lessiver les bonnes bactéries intestinales, entraînant la colite à Clostridium difficile (le C. difficile). Découvrez une dizaine de maladies déclenchées par un déséquilibre de la flore intestinale.

Procédure médicale risquée: la pose d’un stent est inappropriée une fois sur 10.
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Stents (endoprothèses)

Dans les situations d’urgence, la pose d’un stent (endoprothèse vasculaire, extenseur vasculaire ou tuteur vasculaire) pour ouvrir une artère bouchée par un caillot ou un rétrécissement peut vous sauver la vie. Mais cet acte médical se fait peut-être abusivement en prévention, selon l’American Medical Association.

Le rapport de cet organisme estime que l’angioplastie (la pose d’un stent) est inappropriée une fois sur 10. «Ça peut être difficile de croire, devant une artère pratiquement bouchée dans le cœur d’un patient, que celui-ci se portera mieux si on ne fait rien», dit le Dr Quinn Capers IV, spécialiste en médecine cardiovasculaire au Centre médical Wexner (université de l’Ohio). «Les études montrent que chez les patients qui ont une maladie coronarienne stable, la médication peut être tout aussi efficace, si le rétrécissement n’empêche pas l’afflux de sang au cœur.»

Selon une recherche, les stents ne sont pas aussi efficaces dans la prévention de futurs infarctus ou de la mort chez les patients stables, parce que le stent peut ne pas être posé à l’endroit problématique. Et puis, il y a des risques, comme avec toute chirurgie.

Le Dr Capers remarque cependant que les stents soulagent le patient de sa douleur quotidienne. Ils devraient faire partie d’un plan de traitement élargi, comprenant des médicaments, de l’exercice, une alimentation santé et une réduction du stress.

Les problèmes cardiaques sont les plus grands tueurs en Amérique du Nord. Plus que tous les cancers combinés. Jetez un oeil aux nombreuses choses que les cardiologues font pour protéger leur cœur.

La césarienne est une procédure médicale risquée.
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Césarienne

Le taux de césariennes aux États-Unis est de 32%, selon les CDC. C’est beaucoup plus que les 15% recommandés par l’Organisation mondiale de la santé. Au Québec, il est d’environ 23%. C’est donc une intervention courante.

Pourtant, il s’agit d’une chirurgie qui peut mener à des complications graves chez la mère: infection, hémorragie, septicémie, mort…

Aux États-Unis, l’American College of Obstetricians and Gynecologists veut diminuer le nombre de césariennes pratiquées. «Les médecins ont étudié la façon dont le travail progresse et se sont rendu compte qu’il faut laisser le temps au col de se dilater», explique la Dre Ward.

Par ailleurs, évitez de faire induire votre accouchement, ce qui provoque des contractions intenses, susceptibles de faire souffrir votre bébé et d’obliger le personnel hospitalier à recourir à la césarienne. Ne croyez pas qu’une telle chirurgie est nécessaire parce que votre bébé est gros. Si votre bébé a une présentation de siège, demandez qu’on vous fasse la manipulation appelée version céphalique externe. Celle-ci présente des risques, mais ils sont minimes, assure la Dre Ward.

Si vous avez déjà eu une césarienne, ce ne sera peut-être pas nécessaire la fois suivante. «En cas de césarienne antérieure, vous pourriez être candidate à l’AVAC (accouchement vaginal après césarienne)», conclut-elle.

Dépistage et chirurgie de la thyroïde sont des procédures médicales risquées.
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Dépistage et chirurgie de la glande thyroïde

Ne vous laissez pas impressionner par les groupes qui prônent le dépistage du cancer de la thyroïde. Assurez-vous néanmoins de connaitre les symptômes silencieux d’un problèmes à la thyroïde.

Les échographies peuvent mener à des biopsies inutiles et même à l’ablation de cette glande – tout ça pour de petits nodules qui ne se seraient pas transformés en cancer. «Nous avons beaucoup appris des expériences faites au Japon et en Corée du Sud», dit la Dre Jennifer Sipos, spécialiste du cancer de la thyroïde au Centre médical Wexner (Université de l’Ohio). En Corée du Sud, le dépistage thyroïdien faisait partie du plan national de soins. On a trouvé de nombreuses petites tumeurs et on les a enlevées, mais le taux de mortalité de cancer thyroïdien n’a pas diminué. Au Japon, les médecins ont fait des biopsies sur de nombreuses tumeurs thyroïdiennes, mais n’ont pas opéré. Ces tumeurs n’ont pas grossi avec le temps.

De plus, «on a découvert à l’autopsie 10% à 15% de petites tumeurs thyroïdiennes chez des personnes mortes d’une autre cause», ajoute la Dre Sipos. Tout ceci semble indiquer que ces tumeurs n’ont pas besoin de chirurgie. «Au fond, nous ne devons pas chercher à dépister ces nodules, car si nous le faisons, nous allons en trouver», conclut la Dre Sipos.

Les complications d’un cancer de la thyroïde sont élevées; vous risquez de perdre en partie la voix. Et si l’ablation de la thyroïde se passe bien, vous devrez prendre des hormones thyroïdiennes pour le reste de votre vie. Tout ça pour un «cancer» sans conséquences.

Personne ne devrait prendre à la légère cette petite glande! Apprenez-en plus sur la glande thyroïde, la gardienne de votre rythme cardiaque, de votre respiration, de vos organes principaux et de votre métabolisme

Arthroscopie du genou: plus de procédures médicales sont faites que nécessaire.
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Arthroscopie du genou

Les chercheurs tendent à croire que l’on fait plus de chirurgie du genou que nécessaire. «La résection du ménisque sur des genoux arthritiques est un sujet de préoccupation», dit le Dr Christopher Keading, chirurgien orthopédique au Centre médical Wexner (Université de l’Ohio).

L’intervention sous arthroscopie qui consiste à faire de petites incisions pour réparer le ménisque déchiré est inefficace sur les gens chez qui ces lésions sont dues à l’usure et à l’âge, ce qui est courant s’ils font de l’arthrose.

Une étude finlandaise publiée dans le New England Journal of Medicine a montré que cette chirurgie était aussi peu efficace qu’une «fausse» chirurgie (dans le groupe placebo, on pratiquait l’incision sans la chirurgie). Les patients n’allaient pas mieux.

D’autres recherches ont montré que la chirurgie en cas d’arthrose n’est pas plus efficace que la physiothérapie et les médicaments. «Une arthroscopie d’un genou arthritique avec déchirure du ménisque ne sert à rien si c’est le processus arthritique qui cause la douleur et le handicap», conclut le Dr Keading.

Un remplacement de l’articulation du genou peut soulager complètement l’arthrose aiguë, mais ce n’est pas tout le monde qui peut ou veut se prêter à cette lourde intervention.

Dépistage et chirurgie du cancer de la prostate sont des procédures médicales à risque.
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Dépistage et chirurgie du cancer de la prostate

Voici un autre sujet de discussion: dans quelles circonstances faire le dépistage du cancer de la prostate, avec biopsies invasives et chirurgie. Comme avec le cancer de la thyroïde, certains cancers de la prostate ne sont pas agressifs et évoluent très lentement: l’ablation pourrait entraîner des effets indésirables.

«Je recommande de commencer par le dépistage du PSA (antigène prostatique spécifique ou APS, en français) et un toucher rectal à 50 ans; plus tôt, chez les hommes à risque qui ont des symptômes ou des antécédents familiaux de cancer de la prostate», recommande le Dr Steven Clinton, oncologue génito-urinaire et chercheur au Centre du cancer intégré de l’université de l’Ohio (hôpital Arthur G. James et Institut de recherche Richard J. Solove).

«Mais les médecins divergent dans leurs conseils quand ils ont en main les tests de laboratoire et les données de l’examen physique, ajoute-t-il. Notre système [aux États-Unis] encourage les traitements lucratifs qui ne sont pas nécessaires pour de nombreux hommes.» Il faudrait plutôt, selon lui, pratiquer la «surveillance active» pour suivre l’évolution du cancer et éviter les interventions chirurgicales inutiles qui comportent des risques d’incontinence et de dysfonction sexuelle. Aussi, il est possible de ralentir le cancer de la prostate par l’alimentation.

Procédure médicale: L'hystérectomie est-elle vraiment obligatoire?
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Hystérectomie

Il fut un temps où l’hystérectomie était le seul traitement pour les fibromes douloureux et les saignements vaginaux importants. Ce n’est plus le cas.

«Il est certain que l’ablation de l’utérus, ou hystérectomie, élimine les problèmes. Mais des médicaments et des interventions moins invasives peuvent soulager substantiellement les symptômes et améliorer la qualité de vie sans les risques d’une chirurgie lourde, commente la Dre Ward. L’embolisation de l’artère utérine est une nouvelle technique qui consiste à bloquer l’apport sanguin aux fibromes et fibromyomes, qui se désintègrent, ce qui soulage les symptômes.»

Une étude faite aux Pays-Bas et publiée dans l’American Journal of Obstetrics and Gynecology a montré qu’on peut éviter l’hystérectomie aux deux tiers des patientes. Toutes les femmes ne sont pas candidates à cette intervention plus simple: cela dépend du nombre des fibromes ou fibromyomes et de l’endroit où ils sont placés. La technique entraînerait aussi des complications lors d’une grossesse.

Aussi les femmes en âge de procréer doivent discuter avec leur médecin de leurs options. L’hystérectomie est une opération majeure qui entraîne la stérilité. Si elle est totale, avec l’ablation des ovaires, la femme devra prendre des hormones jusqu’à la ménopause (naturelle) en prévention des risques pour le cœur et les os.

Dans tous les cas, une étude a révélé qu’une hystérectomie n’avait pas d’impact négatif sur la vie sexuelle des femmes. Les changements hormonaux après l’ablation des ovaires pourraient toutefois créer une perte de libido. Découvrez d’autres organes dont le corps humain peut se passer.

Procédure médicale: hormonothérapie de remplacement après la ménopause comporte des risque.
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Hormonothérapie de remplacement après la ménopause

L’hormonothérapie de remplacement (HTR) était largement prescrite chez les femmes pour contrer les effets secondaires de la ménopause: bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, irritabilité, troubles du sommeil. Sans parler des avantages possibles de l’œstrogène pour le cœur et les os.

L’estrogène est bénéfique pour la santé cardiaque et osseuse. Une analyse des différentes études menées pour valider l’effet de l’HTR sur la santé cardiovasculaire des femmes ménopausées a montré que l’hormonothérapie a un effet négatif. Il y aurait aussi un risque accru d’AVC et de certains cancers.

Il reste qu’il vaut mieux en prendre le moins longtemps possible. «Selon vos antécédents personnels et familiaux, le risque peut dépasser les bienfaits potentiels», conclut la Dre Ward. Elle suggère d’autres traitements comme des crèmes topiques ou des antidépresseurs.

Découvrez maintenant des mystères non résolus de la médecine. Syndrome de la sirène, allergie à l’eau ou mémoire phénoménale sont encore des mystères non résolus de la médecine moderne…

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