Des rapports sexuels plus sûrs, vraiment?
Malgré des décennies de campagnes de sensibilisation à une sexualité plus sûre, le nombre de cas de chlamydia a plus que triplé au Canada entre 1997 et 2015, et les cas de syphilis ont augmenté de près de 10 fois.
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Des maladies à tout âge
Les infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) affectent également les personnes âgées. Entre 2013 et 2017, les Canadiens de plus de 60 ans présentaient le taux relatif d’augmentation le plus élevé (plus de 60%) pour la chlamydia par rapport aux autres segments démographiques.
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Les séniors en forme
Une étude américaine a révélé que plus de la moitié des adultes de 65 à 74 ans avaient eu des relations sexuelles au cours de l’année précédente, tout comme plus du quart des 75-85 ans. «On entre dans la vieillesse en meilleure forme, en meilleure santé, et souvent célibataire», explique Alex McKay, directeur exécutif du Conseil d’information et d’éducation sexuelles du Canada.
Manque de protection
Malheureusement, une étude de l’Université de Guelph a découvert que 65% des hommes et 72% des femmes de 40 à 59 ans affirmaient ne pas avoir utilisé de préservatif lors de leur dernière relation sexuelle.
Sujet parfois délicat
Vous n’osez pas aborder le sujet de la protection? «Entraînez-vous d’abord seul, puis essayez d’entamer cette conversation au téléphone ou lors d’une promenade, pour ne pas avoir à vous regarder dans les yeux», conseille Shelley Taylor, éducatrice en santé sexuelle à Toronto. Une approche moins directe «permet à tout le monde de mieux analyser ses sentiments.»
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Vérification régulière
Comme les ITSS sont souvent asymptomatiques, les spécialistes recommandent un dépistage de routine tous les ans et chaque fois que vous changez de partenaire.
Encore tabou
Ne croyez pas que votre rendez-vous médical annuel est suffisant. «De nombreux professionnels de la santé considèrent les aînés comme asexuels et sont gênés à l’idée qu’ils puissent avoir une vie sexuelle active», affirme Shelley Taylor. Alors ils ne posent pas de questions portant sur la sexualité.
Lors de votre consultation, ne racontez pas l’un de ces mensonges fréquents à votre médecin!
Soyez attentif aux signes
Toute masse, éruption, sensation de brûlure, et toutes sécrétions inhabituelles ou autres changements dans les zones orale, anale ou génitale doivent être examinés par un professionnel. Les femmes atteintes de chlamydia non traitée finissent souvent par développer la maladie inflammatoire pelvienne, qui entraîne douleur, infertilité et cancer du col de l’utérus.
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Des dépistages plus accessibles
Si vous êtes trop timide pour discuter de votre vie sexuelle avec votre médecin généraliste, des cliniques de santé sexuelle proposent dans certaines villes des dépistages gratuits avec votre carte santé provinciale. Vous pouvez également commander un test à faire chez soi permettant de dépister jusqu’à 10 ITSS courantes sur LetsGetChecked.com – en anglais seulement.
Délais différents
La gonorrhée met sept jours avant d’apparaître sur les tests, tandis que la chlamydia, le virus du papillome humain, l’herpès, la syphilis et les hépatites A, B et C peuvent prendre plusieurs semaines. Les résultats des tests de dépistage du VIH peuvent ne pas être justes pendant trois mois.
Ces raisons surprenantes expliquent pourquoi vous avez mal pendant vos rapports sexuels.
Vous n’êtes pas seul
Le stigmate social associé aux ITSS chroniques comme l’herpès génital peut être source de souffrance. Mais vous n’êtes pas seul – on estime qu’un Canadien sur sept en est atteint, et la plupart l’ignorent.
Assurez-vous de connaître les problèmes de sexe fréquemment abordés en thérapie de couple.
Les avancées côté protection
Les préservatifs se sont améliorés. Il existe des modèles en latex plus fin et faits d’autres matériaux pour les personnes allergiques au latex.
Le lubrifiant, un allié
Le compagnon indispensable du préservatif est le lubrifiant. Il permet des rapports plus agréables, mais aussi plus sûrs. «Un préservatif non lubrifié a plus de risque de se déchirer», soutient Brittany Neron, d’Action Canada pour la santé et les droits sexuels. N’utilisez que des lubrifiants portant la mention «inoffensif pour les préservatifs» et bannissez l’huile, qui peut détériorer le latex.
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