11 signes avant-coureurs d’une crise cardiaque
L’humeur, les habitudes de sommeil et même la qualité de l’air du quartier pourraient rendre plus vulnérable aux crises cardiaques! Voici les signes avant-coureurs à connaître.
Causes de la crise cardiaque
Il existe de nombreux facteurs de risque qui induisent les crises cardiaque, des antécédents de santé familiale à un grand éventail de mode de vie. Certains facteurs de risque, comme la génétique et l’âge, sont hors de contrôle, mais nous avons néanmoins beaucoup d’influence sur notre risque de maladie cardiaque.
Les principaux facteurs de risque de crise cardiaque sont le tabagisme, le surpoids, le fait de ne pas faire assez d’exercice, le diabète de type 2 et un régime alimentaire qui n’est pas sain pour le cœur (la surconsommation de calories, d’aliments et de boissons sucrés et de graisses saturées, par exemple).
Or, certains comportements ne sont pas aussi évidents. Se fâcher facilement, passer la plupart de son temps devant un ordinateur, ou ne pas suffisamment dormir tous les soirs sont associées à un risque plus élevé de crise cardiaque. Voici les signes avant-coureurs d’une crise cardiaque qu’il vaut mieux connaître.
Se fâcher pour un rien pourrait accroître le risque de crise cardiaque
Vous avez tendance à vous transformer en l’incroyable Hulk quand vous êtes contrarié? Ces émotions enflammées peuvent augmenter le risque de crise cardiaque, selon une recherche publiée en 2015 dans l’European Heart Journal.
Des chercheurs de l’Université d’Australie ont interrogé 313 patients qui soupçonnaient faire des crises cardiaques à cause de leur niveau de colère. Les chercheurs ont constaté que les patients étaient 8,5 fois plus susceptibles de faire une crise cardiaque dans les deux heures après une intense explosion de colère, par rapport à d’autres moments où ils étaient moins en colère.
Les résultats suggèrent donc que si vous avez un épisode de colère intense, cela pourrait augmenter votre risque de crise cardiaque dans les heures qui ont suivi.
Une sensation douloureuse dans la région du cœur vous fait craindre la crise cardiaque et il est naturel de s’inquiéter. Voici quelques éléments clés pour distinguer une crise cardiaque d’une crise d’angoisse.
Passer la majorité de son temps devant un écran accroît le risque de crise cardiaque
Oui, cela inclut le travail sur votre ordinateur. Une étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology en 2011 a révélé que les personnes qui regardent la télévision ou travaillent sur un ordinateur quatre heures ou plus par jour ont plus du double du risque d’une maladie cardiovasculaire, comme une crise cardiaque, que celles qui passent moins de deux heures à regarder un écran.
De longues périodes de position assise épuisent l’approvisionnement du corps en lipoprotéine lipase, une enzyme qui décompose les graisses et prévient les artères obstruées.
Si vous passez la majeure partie de votre journée derrière un bureau, faites une brève promenade toutes les 20 minutes ou essayez un bureau debout. Vous pouvez brûler 30% plus de calories lorsque vous vous tenez debout que lorsque vous êtes assis.
Dormir moins de six heures par nuit
Plusieurs adultes ont de la difficulté à dormir les sept à neuf heures recommandées par nuit. Or, une étude publiée dans le Scandinavian Journal of Work, Environment & Health a révélé que les hommes japonais qui dormaient moins de six heures avaient cinq fois plus de chances de succomber à une crise cardiaque que des hommes qui dormaient entre sept et huit heures par nuit.
Une autre étude de l’École Médicale de Jichi au Japon a observé que ces risques s’appliquaient également auprès des femmes japonaises dormant moins de six heures.
Apprenez-en plus sur l’étrange effet secondaire de dormir 6 heures (ou moins) par nuit.
Vivre dans un environnement pollué
Le smog est tout aussi mauvais pour votre cœur que pour vos poumons. Pour une étude publiée en 2016 dans Environment International, les chercheurs ont utilisé des mesures horaires de la pollution atmosphérique dans le sud de Boston pour déterminer comment l’exposition aux particules (petites particules de combustion provenant de la combustion de carburant et des émissions de véhicules) a affecté les patients de cette région qui ont eu une crise cardiaque.
Ils ont constaté que l’exposition à des concentrations élevées de pollution atmosphérique augmentait la probabilité d’une crise cardiaque de 48% au cours des deux heures précédant la première des symptômes de crise cardiaque chez les patients. Le risque est passé à 69% lorsque les personnes ont été exposées à des niveaux élevés de pollution atmosphérique pendant 24 heures avant l’apparition des symptômes.
C’est l’heure d’été!
Plusieurs études ont révélé que le risque de crise cardiaque augmente les premiers jours après le début de l’heure d’été, rapporte l’American Heart Association.
Une étude menée par des chercheurs suédois a révélé un risque environ 6,7% plus élevé de crise cardiaque au cours des trois premiers jours après notre avancée. Des chercheurs américains ont suivi les dossiers hospitaliers et ont constaté une augmentation de 24% des crises cardiaques le lundi suivant le changement d’heure du printemps. Le risque a lentement chuté le reste de la semaine.
Étant donné que le nombre total de crises cardiaques pour ces semaines n’était pas radicalement différent des autres semaines, les chercheurs ont déterminé que les changements de temps n’ont pas nécessairement provoqué les crises cardiaques, mais les ont plutôt rendues susceptibles de se produire plus tôt qu’ils ne l’auraient fait autrement. Cela est probablement dû à la perturbation des cycles sommeil-veille et à l’augmentation du stress au début d’une nouvelle semaine de travail.
Informez-vous sur le changement d’heure, est-il synonyme de mieux dormir?
Les divorces auraient pour effet d’accroître le risque de crise cardiaque
Le divorce brise le coeur – littéralement. Des chercheurs de l’École de Médecine de l’Université de Duke ont conduit une étude auprès de 16 000 hommes et femmes âgés entre 45 et 80 ans et qui avaient été mariés au moins une fois au cours de leur vie. Les chercheurs se sont penchés sur le statut marital et la santé cardiaque des participants.
Au terme de cette étude, les femmes divorcées avaient 25% plus de risques d’avoir une crise cardiaque que les femmes qui étaient toujours mariées. De plus, les femmes qui avaient cumulé deux divorces ou plus étaient 77% plus susceptibles de subir une crise cardiaque.
Quant aux hommes, le risque de contracter une crise cardiaque demeurait le même, peu importe s’ils étaient mariés ou divorcés. Toutefois, s’ils avaient divorcé au moins deux fois au cours de leur vie, les risques de contracter une crise cardiaque augmentaient alors de 30%.
Apprenez-en plus sur le syndrome du cœur brisé et les autres maladies cardiaques les plus fréquentes chez les femmes.
Vivre dans une région où les températures sont extrêmes
Des études montrent que le froid extrême et la chaleur extrême peuvent exposer à un risque plus élevé de crise cardiaque.
En utilisant les données des patients cardiaques de la Worcester Heart Attack Study, une étude publiée dans la revue Epidemiology a révélé que l’exposition à des températures inférieures à -8 degrés Celsius augmentait le risque de faire une crise cardiaque de 36%.
À l’autre extrémité du spectre, les chercheurs britanniques ont constaté qu’une fois que la température atteint 20 degrés Celsius, chaque augmentation de 1 degré C augmentait le risque de crise cardiaque de 2% au cours des six prochaines heures. Le premier jour d’une vague de chaleur, ce risque monte à 6,5% par augmentation de 1 degré C.
Faites attention à ces signes indiquant que vous risquez un coup de chaleur.
Avoir vécu une catastrophe naturelle
Avoir un ouragan ou un tremblement de terre dévaste votre ville natale non seulement vous affecte mentalement et émotionnellement, mais aussi physiquement.
Les chercheurs du Tulane Medical Center de la Nouvelle-Orléans ont étudié le nombre de patients qui ont été admis avec des problèmes cardiaques dans les années qui ont suivi l’ouragan Katrina qui a frappé la région en 2005.
Ils ont constaté que le nombre de personnes admises à l’hôpital pour des crises cardiaques a été multiplié par trois au cours des 10 années qui ont suivi Katrina, par rapport au nombre d’admissions en 2003 et 2004.
Les patients étaient notamment plus susceptibles de voir leurs facteurs de risque augmenter après l’ouragan: hypertension artérielle, maladie coronarienne, diabète…
Il existe d’ailleurs plusieurs types de diabète et la gravité de la maladie dépend de plusieurs facteurs. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur cette maladie qui ne cesse de croître au Québec et au Canada.
Ne pas aller à l’université
Une étude publiée dans l’International Journal for Equity in Health a analysé les données de plus de 267 000 hommes et femmes australiens.
Les résultats ont montré que les personnes qui n’avaient pas de certification ou de diplôme étaient plus de deux fois plus à risque de faire une crise cardiaque que celles ayant un diplôme universitaire ou supérieur.
En fin de compte, plus on passe de temps à l’école, plus notre risque de crise cardiaque est faible. Jetez donc un oeil aux trois manières de mieux étudier, selon la science.
Avoir la grippe
L’American College of Cardiology recommande depuis longtemps que les personnes atteintes de maladies cardiaques se fassent vacciner annuellement contre la grippe, mais la science montre à quel point ce vaccin est important.
Une étude réalisée en 2018 et publiée dans le New England Journal of Medicine a examiné 364 personnes hospitalisées en cardiologie et a révélé qu’elles étaient six fois plus susceptibles de faire une crise cardiaque dans la semaine suivant l’infection par la grippe.
Savez-vous quelles sont les principales différences et distinctions entre le rhume et la grippe?
L’hérédité
Quel que soit le parent, l’American Heart Association note que les maladies cardiaques et les facteurs de risque de maladie cardiaques sont fortement liés aux antécédents familiaux.
Il y a au moins 67 sites dans la séquence d’ADN, ou variantes, qui peuvent augmenter le risque de crise cardiaque. Chacune de ces variantes augmente le risque de maladie cardiovasculaire d’environ 10%. Plus de variantes, plus de risques.
La bonne nouvelle, c’est qu’avoir des antécédents familiaux de crises cardiaques ne garantit pas que vous en aurez nécessairement. Le maintien actif d’un mode de vie sain réduit le risque global.
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