Se remettre d’une commotion cérébrale

Dans 35% des cas, les chutes sont responsables des lésions cérébrales. Comment reconnaître une commotion cérébrale et s’en remettre?

1 / 5
Qu'est-ce qu'une commotion cérébrale?
Rocketclips, Inc./Shutterstock

Qu’est-ce qu’une commotion cérébrale?

L’été ramène les randonnées, les balades à vélo et le sport en plein air. C’est aussi la saison des commotions cérébrales.

Plus qu’une simple blessure, la commotion cérébrale est un choc ou une secousse à la tête qui fait rebondir le cerveau contre les parois du crâne. Un rapport publié en 2017 dans The Lancet rapporte que de 30 à 50 millions de personnes souffrent tous les ans de commotions et de lésions cérébrales traumatiques, et que les chutes en sont la cause principale.

Apprenez à identifier les symptômes d’une commotion cérébrale.

2 / 5
Repérer une commotion cérébrale plus grave.
Margaret Kite/Shutterstock

Repérer une commotion plus grave

La majorité des commotions cérébrales sont considérées comme mineures; la victime souffre tout au plus d’un mal de tête et de fatigue quelques minutes ou quelques heures après le choc, et ces symptômes se résorbent en 24 heures. Une nausée, une perte d’équilibre, des vertiges, des troubles de la vision, des insomnies, des sautes d’humeur et une sensibilité au bruit et à la lumière sont autant de signes d’une commotion plus grave. Dans ce cas, les symptômes subsistent en général une semaine ou deux avec du repos, une diminution de la stimulation visuelle – notamment en évitant les écrans et la lecture – et une reprise progressive des activités régulières. Certains symptômes de commotion cérébrale peuvent toutefois durer des mois, voire des années, et perturber la vie quotidienne.

Faites attention aux signes que votre mal de tête pourrait cacher quelque chose de plus grave!

3 / 5
Les effets à long terme des commotions cérébrales.
BlurryMe/Shutterstock

Les effets à long terme

Les scientifiques ne se penchent que depuis peu sur les effets à long terme des commotions cérébrales – et leurs découvertes sont troublantes. Une étude menée en 2018 et publiée dans la revue The Lancet Psychiatry a révélé que les individus ayant subi une lésion cérébrale traumatique grave entre 20 et 30 ans avaient un risque supérieur de 63% de souffrir de démence 30 ans plus tard; et pour les trentenaires, l’augmentation de ce risque était évaluée à 37%. Plus inquiétant encore, subir une commotion cérébrale, même mineure, augmente le risque de démence de 17%. Par conséquent, la commotion cérébrale est devenue une préoccupation pressante, surtout pour les athlètes. En 2019, le New England Journal of Medicine publiait une étude sur les joueurs de soccer professionnels – qui frappent régulièrement le ballon de la tête et entrent en collision avec d’autres joueurs. Résultat: ces joueurs avaient un risque de mourir de démence supérieur de 3,5% à celui de la population.

Cependant, la commotion cérébrale est l’une des causes de démence que l’on peut traiter avant qu’il ne soit trop tard!

4 / 5
Les conséquences d'une commotion cérébrale sur le cerveau.
sfam_photo/Shutterstock

Les conséquences sur le cerveau

«Nous avons une assez bonne idée de ce qui arrive au cerveau pendant les années qui suivent une commotion», explique le Dr Michael Grey, de l’université anglaise d’East Anglia.

Un coup violent à la tête favorise la formation d’agrégats de protéines autour des neurones qui transmettent les signaux du cerveau, ce qui peut perturber la communication entre celui-ci et le reste du corps. L’accumulation de traumatismes crâniens – chez des sportifs comme les footballeurs et les boxeurs – risque à la longue d’endommager les neurones.

La commotion cérébrale fait partie des problèmes de santé qui peuvent provoquer des étourdissements.

5 / 5
Une routine quotidienne saine vous permet de socialiser en pratiquant une activité physique.
Jacob Lund/Shutterstock

Rester actif

Les bénéfices que l’on tire des activités récréatives surpassent les risques, insiste le Dr Grey. Il rappelle que l’inactivité ouvre la voie à l’obésité et à d’autres problèmes de santé. Mais il suggère de surveiller l’apparition du moindre symptôme de commotion cérébrale et de consulter, le cas échéant. Il faut traiter immédiatement une lésion cérébrale traumatique – particulièrement dans les cas graves – pour éviter la formation de caillots de sang potentiellement mortels et le risque d’AVC ou d’hémorragie cérébrale. Dans quelques cas rares, un œdème cérébral entraînera la mort.

Notez que si le casque est recommandé pour le vélo et d’autres sports, il ne protège que des fractures, pas d’un traumatisme cérébral.

Quant aux enfants, «inscrivez-les dans un club qui prend les commotions cérébrales au sérieux, suggère le Dr Grey. Sinon, retirez-les.»

Dans tous les cas, n’ignorez jamais ces signes d’infection après à une blessure!

Contenu original Selection du Reader’s Digest

Newsletter Unit