Prévenir l’asthme en choisissant les bons aliments
Certains aliment peuvent aider à prévenir l’asthme en raison notamment de leur riche teneur en oméga-3, en quercétine de même qu’en vitamine C. En voici quelques exemples particulièrement convaincants!
Café
Bien que le café ne puisse être considéré comme un substitut de la théophylline, tout comme elle, la caféine qu’il renferme dilate les voies respiratoires. Une tasse ou deux de café fort atténuera donc rapidement une crise d’asthme. Évitez toutefois d’en prendre en même temps que la théophylline.
Les résultats d’études indiquent que, consommé régulièrement, le café pourrait contribuer à prévenir les crises. Il renferme également du magnésium et des antioxydants qui pourraient jouer un rôle utile dans l’asthme. À éviter toutefois s’il vous empêche de dormir.
Vos objectifs : une tasse ou deux, au besoin, durant une crise, ou la même quantité tous les jours, en prévention.
Saumon, maquereau et autres aliments riches en acides gras oméga-3
Les oméga-3 présents dans le poisson gras et dans quelques autres aliments soulagent l’inflammation, y compris celle des voies respiratoires. Les personnes dont l’alimentation en est riche courent moins de risque de souffrir d’asthme que celles qui en prennent peu. Ils pourraient également être utiles à ceux qui souffrent déjà de cette affection.
Les chercheurs ne savent pas encore si l’huile de poisson en supplément peut combattre l’asthme. Les résultats d’études préliminaires sont encourageants mais il faudra des essais cliniques plus poussés pour les confirmer.
La noix commune et la graine de lin moulu renferment également des oméga-3, mais sous une forme qui n’est assimilable qu’à environ 20 %.
Vos objectifs : au moins 1 g d’oméga-3 par jour. Il y en a plus dans une portion de 125 g de saumon ou de maquereau.
Truc utile : si vous aimez l’anchois, faites-en ajouter à votre pizza. C’est une autre excellente source d’oméga-3.
Oignon
Consommé régulièrement, l’oignon pourrait réduire la fréquence des crises. Il renferme des composés anti-inflammatoires, dont la quercétine, un flavonoïde antioxydant. Dans des études in vitro, la quercétine a inhibé la libération de substances inflammatoires par les mastocytes ‘ cellules intervenant dans les réactions allergiques ‘ tout comme le font certains médicaments anti-asthmatiques. En outre, l’oignon renferme de l’huile de moutarde (isothiocyanate) qui semble contrer l’inflammation induite par l’asthme, du moins chez les animaux. Enfin, les aliments piquants comme l’oignon, le piment et la moutarde provoquent la formation de liquides qui éclaircissent le mucus. Une mise en garde s’impose toutefois : chez un faible pourcentage d’asthmatiques, l’oignon déclenche des crises.
Vos objectifs : on n’a pas établi de quantité idéale. Consommez-en aussi souvent que possible.
Truc utile : Ajoutez un oignon avec sa peau à une chaudronnée de soupe. La quercétine, qui est surtout concentrée dans la pelure, passera dans le bouillon.
Pomme et baies
Tout comme l’oignon, la pomme est riche en quercétine et pourrait donc contribuer à prévenir les crises. On devrait toutefois la consommer avec sa peau, où est concentré ce flavonoïde. À titre d’exemple, la compote de pomme en renferme environ moitié moins. La quercétine abonde également dans les baies.
Des chercheurs britanniques ont découvert que le risque de souffrir d’asthme diminuait de 40 % chez les sujets qui consommaient cinq pommes par semaine ou plus.
Vos objectifs : autant de pommes et de baies que vous en avez envie.
Thé vert
Tout comme l’oignon et la pomme, le thé vert renferme de la quercétine de même que de grandes quantités d’épigallocatéchine, un autre flavonoïde.
Vos objectifs : deux tasses par jour, moins quand l’asthme ne vous incommode pas. Le thé noir fraîchement infusé renferme également un peu de quercétine.
Truc utile : pour éviter que le thé vert ne soit trop amer, utilisez de l’eau chaude plutôt que bouillante et ne l’infusez pas plus de deux minutes. Comme la saveur varie d’un produit à l’autre, essayez-en quelques-uns pour découvrir celui qui vous plaît. Ou encore, prenez du thé blanc, à la saveur plus douce et qui est encore plus riche en antioxydants.
Aliments riches en antioxydants, vitamines C, E et sélénium
Durant une crise d’asthme, l’organisme produit des radicaux libres, molécules qui aggravent l’inflammation. Or, les antioxydants comme le sélénium et les vitamines C et E les neutralisent, diminuant le risque de souffrir de cette maladie. Il se peut aussi qu’ils contribuent à améliorer la fonction pulmonaire chez les asthmatiques.
Les études ont montré que les asthmatiques consomment moins d’antioxydants que les sujets en santé. En fait, des chercheurs britanniques ont découvert que ceux dont l’apport en sélénium était d’au moins 55 μg par jour couraient environ deux fois moins de risque de souffrir d’asthme que ceux qui en ingéraient moins de 30 μg.
De plus, les antioxydants neutralisent les radicaux libres générés par l’ozone, polluant atmosphérique responsable du déclenchement de crises d’asthme. Les résultats d’études indiquent qu’ils pourraient améliorer la fonction pulmonaire des personnes vivant dans des régions polluées et qui sont sensibles à l’ozone.
Comme ils agissent en synergie, il vaut mieux prendre les vitamines C et E, et le sélénium en association. Une alimentation riche en aliments antioxydants fournira aussi du magnésium, minéral qui détend les voies respiratoires, ainsi que d’autres nutriments utiles.
Vos objectifs : Vitamine C : 500 mg par jour, soit la quantité que fournissent ensemble une tasse de poivron rouge, une tasse de jus d’orange et une tasse de brocoli ou de choux de Bruxelles cuits. Vitamine E : au moins 80 mg par jour. Consommez quantité de germe de blé, amandes et graines de tournesol, que vous devrez probablement compléter par un supplément. Sélénium: 55 μg par jour, soit moins que ce que fournissent 30 g de noix mélangées, une seule noix du Brésil ou une part de poisson blanc.
Truc utile : le kiwi renferme plus de vitamine C que pratiquement tous les autres aliments. Pour vous éviter d’avoir à le peler, coupez-le en deux puis retirez-en la chair à la cuiller.