Perspective
Il n’existe encore aucun médicament capable de guérir la polyarthrite rhumatoïde (PR), mais il arrive que la maladie s’arrête spontanément – environ 25% des patients bénéficient ainsi d’une guérison complète. De récentes études suggèrent également une baisse du nombre de cas déclarés. La plupart des malades peuvent espérer mener une existence normale en aménageant leur mode de vie. Seule une minorité a des handicaps sévères. Mieux vaut prévenir que guérir! Voici les ce que vous pouvez faire pour dynamiser vos os au quotidien.
Processus auto-immunitaires
À mesure que notre compréhension de la maladie va s’améliorer, il sera peut-être possible de prévenir son développement, voire de la guérir. Certaines pistes apparaissent très prometteuses.
Les scientifiques travaillent actuellement sur les anomalies du système immunitaire présentes chez les personnes qui souffrent de polyarthrite rhumatoïde, en particulier chez les femmes enceintes. Une meilleure compréhension des différents processus auto-immunitaires pourrait ainsi contribuer à la mise au point de traitements capables de s’attaquer efficacement à ces anomalies et, consécutivement, de stopper le processus inflammatoire.
Les chercheurs tentent de trouver de nouveaux médicaments. Les thérapies actuellement les plus efficaces sont celles qui s’attaquent aux protéines TNF alpha, mais ces produits ont de graves inconvénients: l’interleukine 10, par exemple, inhibe le système immunitaire lorsqu’elle est administrée en intraveineuse. Les chercheurs sont en train de mettre au point un vaporisateur nasal qui devrait avoir un effet plus ciblé: une modulation, et non plus une inhibition, du système immunitaire. Des études sont également en cours sur d’autres cibles, comme les globules blancs neutrophiles.
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Le rôle des infections
Les scientifiques soupçonnent depuis très longtemps les infections (bactéries, virus, champignons) de jouer un rôle dans le développement de la PR. Si les chercheurs parviennent à déterminer quels sont les agents infectieux responsables ou quel mécanisme déclenche la maladie, on pourra peut-être envisager une action préventive qui limiterait les poussées ou stopperait l’évolution de la maladie.
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Études sur les phénomènes auto-immunitaires
Les globules blancs (comme les cellules neutrophiles, monocytes et éosinophiles que l’on voit ici) jouent un rôle essentiel dans le système immunitaire. Hélas, des anticorps produits par ces cellules s’attaquent parfois aux propres tissus de l’organisme, provoquant des troubles auto-immunitaires comme la polyarthrite rhumatoïde. Si l’on disposait de produits qui prennent pour cible ces cellules et ces anticorps, il deviendrait possible de supprimer l’inflammation. En attendant, évitez ces aliments susceptibles de déclencher une crise d’arthrite.
Rôle des hormones
Les études sur le rôle des hormones sexuelles et leur interaction avec le système immunitaire peuvent offrir d’autres pistes de traitement. Nous savons déjà que les femmes sont plus touchées que les hommes avant la ménopause, mais que le risque est équivalent après, lorsque les taux d’estrogènes et de progestérone chutent.
Avant la ménopause, on constate une variation considérable des taux hormonaux chez la femme. C’est après l’accouchement et pendant l’allaitement que les risques paraissent plus élevés. Les fluctuations hormonales semblent également avoir une influence sur le moment et la gravité des poussées. Mais les symptômes se réduisent souvent en période de grossesse. Les hormones sexuelles masculines jouent aussi un rôle dans l’arthrite, et pourraient avoir un effet protecteur.
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Le rôle des gènes
Les anomalies génétiques pourraient jouer un rôle dans 60% des cas. Elles pourraient également être impliquées dans la gravité de la maladie. Des centres de recherche américains travaillent actuellement pour collecter du matériel génétique auprès d’un millier de familles dans lesquelles deux frères et soeurs ou plus souffrent de cette maladie. À l’avenir, on sera peut-être en mesure de dépister la présence de gènes liés à la PR, voire de les guérir ou de les remplacer pour éviter le développement de la maladie. La génétique n’explique cependant pas tout. On vous dévoile ce que votre médecin ne vous dit pas sur les tests génétiques.
Bien-être psychologique
L’importance du moral ne doit pas être sous-estimée. Les études et les expériences cliniques montrent que les patients dotés d’un tempérament heureux et constructif sont mieux armés que les autres pour lutter contre la maladie, et présentent aussi des symptômes moins graves. Les chercheurs tentent de trouver l’explication d’un tel phénomène et réfléchissent aux meilleurs moyens d’apporter au patient ce précieux bien-être psychologique. Si vous avez besoin d’une aide psychologique, voici les choses que vous devez savoir pour réussir votre thérapie.
Faits étonnants
Les personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde sont davantage sujettes à l’ostéoporose. Cela concerne en particulier les femmes, qui présentent de toute façon un risque d’ostéoporose accru après la ménopause. Des suppléments de calcium et de vitamine D peuvent être utiles, mais il faut parfois suivre d’autres traitements contre l’ostéoporose, plus complexes et plus adaptés à chaque personne.
Les personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde présentent également un risque accru d’infarctus, sans doute à cause de la probabilité plus élevée de facteurs de risque cardiovasculaire comme le diabète, l’hypertension ou encore le cholestérol. Le lien entre ces différents facteurs de risque pourrait ouvrir la voie à de nouvelles pistes d’étude.
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