L’iridologie : étudier l’iris pour détecter des possibles maladies ?
On dit souvent que les yeux sont les portes de l’âme. Les iridologues, eux, sont convaincus que l’iris représenterait une véritable carte du corps. En analysant de près un œil, il est possible, à leur avis, de détecter des perturbations de l’organisme et de prévenir des maladies.
L’iridologie permet-elle de détecter efficacement les déficiences de votre organisme ?
L’iridologie est une méthode diagnostique qui repose sur l’observation minutieuse de la partie colorée de l’œil, l’iris. Pour les iridologues, en effet, il existe une étroite corrélation entre l’état général et la constitution d’une personne, et l’aspect de ses iris. Un examen mené par un iridologue permettrait de dresser un panorama de nos perturbations métaboliques et de nos tendances pathologiques.
Comment fonctionne l’iridologie
- Chaque iris comporte des centaines de milliers de terminaisons nerveuses qui seraient en relation indirecte avec différents tissus et organes. L’iris représenterait une véritable carte du corps et porterait donc les traces des déficiences de tel ou tel organe, ces faiblesses favorisant, à un moment de la vie, l’apparition de maladies.
- Chaque iris est divisé en zones qui correspondent aux différentes parties du corps : la partie supérieure se situe dans le haut de l’iris, sa partie inférieure en bas, l’abdomen en dedans et les pieds et les mains en dehors.
- Les praticiens s’attachent à analyser la trame de l’iris, sa couleur (ou sa décoloration), ses taches et ses marques à la recherche de signes iriens.
Ce que propose l’iridologie
- Une consultation en iridologie pourrait aider à orienter le diagnostic en cas de fatigue inexpliquée ou si vous avez des crises de spasmophilie.
- Plus généralement, l’examen vous renseigne sur votre état de santé physique et psychique. Cette approche a l’avantage d’être plus légère que les batteries de tests cliniques habituellement prescrits pour faire un simple bilan. En effet, ces examens (analyses sanguines, prélèvements, radiographies, etc.) ne sont prescrits que si l’iridologue a détecté une fragilité au niveau d’un organe, une prédisposition aux rhumatismes, une tendance à l’athérosclérose ou au diabète.
Comment se déroule une séance
Vous êtes installé dans la pénombre face à l’iridoscope, appareil binoculaire à fort grossissement optique qui permet de visualiser les détails et les reliefs de l’iris. Certains praticiens photographient, voire filment l’iris, ce qui permet de suivre l’évolution clinique au fil des consultations.
La lecture de l’iris est indolore. L’examen dure environ un quart d’heure. Le praticien étudie d’abord la couleur de votre iris, recherche des taches et des dépôts, observe la forme de votre pupille et surtout la trame des fibres iriennes. Puis il identifie les organes malades en fonction de la forme et de l’emplacement des anomalies observées.
Des clés de lecture de l’iris
En voici quelques-unes, proposées par l’iridologue français Gilbert Jausas :
- Les signes en arc de cercle sont plutôt l’indice d’une tendance aux troubles métaboliques ; en relief, d’une tendance inflammatoire ; en creux, ils signalent qu’un organe fonctionne mal.
- Les pigmentations trop denses sont issues de produits non éliminés tels que les médicaments.
Contre-indication et mises en garde
Il n’y a pas de contre-indication, mais gardez toujours présent à l’esprit que cette méthode a ses limites.
- Faites toujours confirmer le diagnostic par des examens complémentaires.
- La lecture de l’iris peut conduire à un bilan de santé inapproprié ou retardé, avec le risque de laisser dans l’ombre une maladie grave.
Comment trouver un praticien
En l’absence de reconnaissance officielle, médecins et non médecins peuvent pratiquer l’iridologie. Parmi les médecins, ce sont essentiellement des praticiens d’une médecine alternative qui l’utilisent. Quant aux non-médecins, il s’agit en général de naturopathes qui doivent impérativement vous adresser à un médecin pour toute prescription d’examens complémentaires.
Ce que dit la science sur l’iridologie
La plupart des études concluent à l’absence d’intérêt de l’iridologie. D’autant que la piètre qualité des clichés de l’iris, la variation des cartographies et de l’interprétation des signes selon les écoles ne plaident pas en sa faveur. En 2005, une étude prospective réalisée auprès de 68 sujets souffrant d’un cancer et de 42 sujets sans cancer servant de groupe contrôle confirmait ces réserves. Les auteurs concluaient que l’iridologie n’était pas un outil de diagnostic efficace pour prévenir ou détecter les tumeurs.
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