Utiliser l’intelligence artificielle pour l’autodiagnostic
De plus en plus de gens s’autodiagnostiquent en décrivant leurs symptômes à des robots conversationnels, des outils de recherche en langage naturel basés sur l’IA et sur des données de recherche extraites d’internet.
Un algorithme d’IA leur permet de répondre aux questions, d’écrire des articles et de dialoguer avec nous afin de faire son autodiagnostic.
Certains robots conversationnels, comme ChatGPT d’OpenAI et Med-PaLM 2 de Google, ont même réussi l’examen permettant d’exercer la médecine aux États-Unis. Mais ça ne veut pas dire qu’ils ont la compétence requise pour faire des diagnostics et des recommandations, avertit le Dr Benjamin Tolchin, neurologue et directeur du centre d’éthique clinique du Yale New Haven Health, au Connecticut.
Cette nouvelle technologie présente encore de graves faiblesses, dont de la discrimination sexuelle et raciale, des risques pour la vie privée et des «hallucinations», terme employé pour décrire la production occasionnelle de fausses informations. Voilà pourquoi, conclut le Dr Tolchin, vous devriez discuter avec votre médecin traitant de toutes les informations émises par un robot conversationnel. Quand on lui pose la question, d’ailleurs, ChatGPT affirme clairement que ses «réponses ne doivent pas être considérées comme une recommandation médicale».
De plus, les robots conversationnels opèrent hors contexte et risquent de mettre l’accent sur la pire hypothèse.
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