Une grossesse en excellente santé
SI VOUS ENVISAGEZ DE fonder une famille, vous devez préparer votre corps afin qu’il soit au sommet de sa forme et en santé, non seulement pour porter un bébé, mais avant tout, pour le concevoir. « Il est préférable d’améliorer votre santé quatre à six mois à l’avance, plutôt que de dire : « Maintenant que je suis enceinte, je vais manger sainement » », dit la Dre Victoria Maizes, auteure de Be Fruitful: The Essential Guide to Maximizing Fertility and Giving Birth to a Healthy Child, et directrice exécutif de l’Arizona Center for Integrative Medicine. Voici ce qu’il faut boire et manger ainsi que ce que vous devez éviter.
Consommez beaucoup de ceux-ci…
PRODUITS LATIERS ENTIERS
D’après une enquête menée en 2007 auprès de plus de 18 000 infirmières par la Harvard School of Public Health, Brigham et la Women’s Hospital Nurses’Health Study, les produits laitiers faibles en matières grasses comme le lait et le yogourt sont reliés à l’infertilité, mais un régime riche en matières grasses en diminue le risque. (L’Organisation mondiale de la santé définit ainsi l’infertilité : ne pas concevoir après un an de rapports sexuels non protégés.) Pour créer des produits laitiers faibles en gras, le lait est centrifugé à haute vitesse pour séparer les composants liquides et la matière grasse. « Les composants liquides attirent plus d’hormones mâles et le gras attire plus d’hormones femelles », explique la Dre Maizes. « Donc, avec le lait entier, l’apport d’hormones est équilibré, tandis que le produit sans gras contient plus d’hormones mâles, ce qui affecte négativement la fertilité. »
ALIMENTS RICHES EN FER
Selon le Dr Yaakov Bentov, un endocrinologue de la reproduction affilié au Toronto Centre for Advanced Reproductive Technology, jusqu’à 15 % des femmes en âge de procréer ont des carences en fer. « Une carence en fer affecte la capacité de tomber enceinte et de mener une grossesse à terme », affirme le Dr Bentov. L’étude de Harvard mentionnée plus haut indique que la consommation de fer provenant de suppléments ou d’aliments d’origine végétale, comme les lentilles et les épinards, pourrait réduire votre risque d’infertilité. Cependant, les dosages spécifiques de suppléments devraient être discutés avec votre médecin.
AGRUMES
Tous les produits riches en antioxydants sont bons pour la fertilité en raison de leurs propriétés anti-inflammatoires. L’inflammation diminue la fertilité, mais les agrumes peuvent jouer un rôle spécifique. « Il est prouvé que la vitamine C contenue dans les agrumes permet d’améliorer la fertilité », admet la Dre Victoria Maizes. « Il y a aussi des bioflavonoïdes et ceux-ci peuvent améliorer la circulation et le flux sanguin vers l’utérus, ce qui rend la femme plus fertile. » Dans une étude publiée en 2011 par la Boston University, trois portions ou plus d’agrumes par semaine contribuent à réduire les risques qu’une femme ne développe des fibromes utérins, ce qui peut altérer la fertilité. Autre suggestion : la goyave, la papaye et le kiwi contiennent plus de vitamine C par fruits que l’orange et le pamplemousse.
POISSON
Les femmes enceintes et celles qui essaient de concevoir doivent éviter le poisson à teneur élevée en mercure comme l’espadon, le requin ou le thazard. Toutefois, le poisson gras (surtout le saumon sockeye et le grand corégone) est un bon choix, car celui-ci contient plus de vitamine D et d’oméga-3. Une étude autrichienne effectuée en 2012 a en effet démontré que la vitamine D contribue à accroître la progestérone et les œstrogènes chez la femme, ce qui améliore ses chances de conception. Chez les hommes, la vitamine D est liée à la bonne santé d’un sperme de qualité. En ce qui a trait aux acides gras oméga-3, « ils réduisent l’inflammation », ajoute la Dre Maizes. Consommez 12 onces (375 g) de poisson par semaine et consultez votre médecin au sujet des suppléments de vitamine D et d’oméga-3.
… et allez-y mollo avec ceux-là
ALCOOL lorsqu’il est question de fertilité, les inquiétudes suscitées par l’alcool sont liées à la quantité et la fréquence. Comme l’a constaté une étude de Harvard Medical en 2011, les hommes et les femmes qui tentent une fécondation in vitro et qui consomment plus de quatre verres d’alcool par semaine réduisent les chances que l’ovule soit fécondé. « Les éléments de preuve n’indiquent pas que vous ne pouvez pas consommer d’alcool du tout », mentionne Victoria Maizes. « L’étude sur les infirmières de Harvard a démontré qu’une boisson alcoolisée par jour ne porte pas atteinte à la fertilité. Donc, de petites quantités sont considérées sans danger. » Une chose est sûre, lorsque vous tentez de concevoir, évitez l’alcool.
GLUCIDES À INDICE GLYCÉMIQUE ÉLEVÉ
Les aliments comme les glucides raffinés, les sodas et le riz blanc font grimper en flèche notre taux de sucre dans le sang, augmentant le risque d’obésité et la résistance à l’insuline, ce qui entrave la fécondité. Une étude de la Boston University School of Public Health parue en 2012 a démontré que les femmes qui buvaient beaucoup de soda avaient moins de chances de concevoir. Vous ne savez pas si l’indice glycémique de certaines aliments est élevé? Évitez les produits qui indiquent le sucre comme premier ingrédient.
THÉ VERT
« Il élimine l’acide folique de votre corps », prévient le Dr, Yaakov Bentov. L’acide folique est important pour prévenir les malformations du tube neural. Les femmes qui cherchent à concevoir devraient prendre un supplément d’acide folique.
GRAS TRANS
Selon l’étude citée plus tôt, une augmentation de 2 % des calories provenant des gras trans plutôt que des gras mono-insaturés a plus que doublé le risque d’infertilité ovulatoire des participantes. Ces gras sont présents dans de nombreux aliments frits et dans les produits de boulangerie emballés.
AYEZ UN POIDS SANTÉ
Manger pour être fertile repose en grande partie sur une alimentation saine et comprend l’atteinte un poids santé avant la grossesse. La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada suggère de maintenir votre indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 30 ou, mieux encore, entre 20 et 25. Si vous êtes en insuffisance pondérale ou obèse, vous risquez d’éprouver des complications durant la grossesse.
MESSIEURS : APPROVISIONNEZ-VOUS!
On a longtemps cru la qualité du sperme ne faisait aucune différence en matière d’infertilité. Mais de nombreuses études indiquent des liens étroits entre l’alimentation, le sperme et l’infertilité. Par exemple, une étude de 2013 de la Harvard School of Public Health a conclu que les caroténoïdes (pigments dans les aliments végétaux qui agissent comme antioxydants) peuvent avoir un impact positif sur la qualité du sperme. Voici d’autres conseils pour monsieur :
MANGEZ des noix
Un peu plus d’un 1/4 de tasse (60 g) par jour améliore la motilité et la force des spermatozoïdes, note une étude de l’University of California publiée 2012.
BUVEZ du café
« Chez l’homme, la consommation de café augmente la mobilité des spermatozoïdes, un facteur clé de succès de l’insémination », note le Dr Yaakov Bentov. « Si le sperme d’un homme ne se déplace pas vite, nous lui recommandons de boire du café avant les rapports sexuels. »
LIMITEZ le soja
Dans une étude produite en 2008 par la Harvard School of Public Health, des niveaux élevés de consommation de soja ont été liés à une concentration plus faible de spermatozoïdes.
ÉVITEZ les gras saturés
Les gras saturés qu’on retrouve dans le beurre, la peau de volaille et dans les morceaux gras de viande. Une étude danoise de 2012 a révélé que manger de grandes quantités de gras saturé réduit le nombre de spermatozoïdes.