Ces hommes qui fuient les médecins
Si votre bien-aimé évite les examens médicaux, ce qui suit est pour lui.
À quand remonte la dernière fois que votre père, frère ou partenaire a un eu bilan médical? Entre l’enfance et l’âge adulte, alors que les hommes devraient avoir des examens médicaux de temps à autre, beaucoup ne le font pas. Selon un sondage Ipsos Reid effectué en 2011 et commandité par RBC assurances, seulement 41 % des hommes de plus de 18 ans disent passer régulièrement des examens.
Pourquoi? « C’est en partie à cause de la façon dont les hommes se comportent devant la maladie », explique le Dr Yves Talbot de l’équipe de santé familiale universitaire au Mount Sinai Hospital de Toronto. « Les hommes sont censés être forts et ignorer la douleur. » La plupart des hommes vont voir leur médecin s’ils ont une infection, s’ils se blessent ou s’ils développent des problèmes de santé en vieillissant. Mais le Dr Talbot confirme que, peu importe leur âge ou leur état physique, les hommes doivent passer des examens médicaux régulièrement. (Pour les hommes de moins de 40 ans avec peu de problèmes de santé, « régulièrement » peut être aussi rarement que tous les sept ans. Mais à l’âge de 60 ans, ils doivent y aller tous les deux ans.)
Il pourrait vouloir également éviter un examen médical parce qu’il n’est pas sûr de ce que cela comporte. Bien qu’il existe quelques règles établies concernant les tests qu’un homme peut passer et quand il doit le faire, voici ce à quoi il faut généralement s’attendre : dans la vingtaine et la trentaine, un examen commence généralement par la pesée et le contrôle de la tension artérielle, ce qui est essentiel. Environ 20 % des hommes ont une tension artérielle élevée, un facteur de risque de maladie cardiaque, qui se traduit par 28 % de tous les décès chez les hommes, selon Statistique Canada.
Après cela, il s’agit surtout de questions sur des choses comme le tabagisme, l’alimentation, l’exercice, le stress et les antécédents familiaux de maladie. Le médecin tente d’évaluer s’il présente des facteurs de risque qui justifient des tests de dépistage précoce ou s’il a besoin d’aide pour des problèmes comme la cessation du tabagisme. Les hommes doivent savoir qu’ils ne seront jamais obligés de faire un test et que le médecin ne les jugera pas. « Un bon médecin offrira des options, mais les patients n’ont pas à faire tout ce qu’il préconise », assure le Dr Talbot.
Le bilan de base d’un homme dans la quarantaine ne change pas à moins qu’il ne présente des facteurs de risque qui nécessitent un dépistage précoce pour des choses comme les maladies cardiaques et le diabète. Et qu’en est-il de ce toucher rectal tant redouté pour dépister le cancer de la prostate? Le Dr Talbot admet que les patients trouvent cela un peu inconfortable, mais que ça ne dure que quelques minutes. Et c’est inévitable à un moment donné puisque, chaque année au Canada, 25 000 hommes ont un diagnostic de ce cancer. Mais le Dr Talbot dit que les hommes dans la quarantaine n’ont à passer ce test que s’il y a un historique familial, qu’ils ont de la difficulté à uriner ou qu’ils urinent souvent pendant la nuit. Le risque augmente après 50 ans, et 80 % des cancers de la prostate sont diagnostiqués chez les hommes âgés de plus de 60 ans.
À 50 ans et plus, le risque de maladies du cur commence à grimper, donc, les hommes doivent passer un test sanguin pour vérifier leur taux de cholestérol. S’il y a des inquiétudes concernant une maladie cardiaque, on peut prescrire de l’ASA quotidiennement pour fluidifier le sang et prévenir le blocage des artères. Les hommes de plus de 50 ans doivent souvent passer des tests de glycémie pour le diabète de type 2 et le test peut être répété tous les deux à trois ans si le patient est en surpoids ou s’il a d’autres facteurs de risque. Et puisque, selon la Société canadienne du cancer, un Canadien sur treize développera un cancer du côlon, les médecins font passer aux hommes un test de recherche de sang occulte dans les selles tous les deux ans. C’est souvent un test à domicile et on dépose l’échantillon dans un laboratoire. Si les tests reviennent positifs, le patient devra passer une coloscopie.
Dans la soixantaine, en plus des tests réguliers qu’un homme doit passer dans la cinquantaine, son médecin lui demandera s’il reçoit des soins dentaires et s’il est vacciné annuellement contre la grippe. Le médecin va également l’envoyer faire les tests de base pour s’assurer que l’audition, la mobilité et la mémoire sont encore bonnes.
Savoir ce qui va se passer sur le plan physique peut aider l’homme de votre vie à surmonter ses inquiétudes. Dites-lui que vous voulez qu’il y aille, pas parce que le médecin va découvrir qu’il a une maladie, mais parce qu’être en bonne santé signifie de profiter ensemble de la vie et ce, le plus longtemps possible!