9 remèdes à l’ancienne (vraiment bizarres) contre la grippe
Mis à jour: Nov. 09, 2018
Des oignons tranchés pour prévenir la grippe, vraiment? Il n’y a pas si longtemps, on saignait les malades et on utilisait le whisky pour atténuer la douleur…
La couleur rouge
La médecine traditionnelle a connu un important regain pendant l’épidémie de grippe espagnole de 1918. Il faut dire que la grippe représentait un danger mortel contre lequel il n’y avait ni traitement ni vaccin. Les remèdes de bonne femme offraient au moins aux Nord-Américains terrifiés un semblant de contrôle sur le fléau.
À Chicago, des familles entières se claquemuraient, fenêtres et portes fermées, et faisaient bouillir des poivrons rouges bien mûrs pour chasser le virus. En Louisiane, un surintendant d’hôpital a recommandé la fabrication d’une courtepointe faite d’armoise cousue entre des couches de flanelle et trempée dans le vinaigre chaud.
Mais la mesure préventive la plus farfelue, c’est peut-être celle qui consistait à porter des vêtements rouges, une couleur que « la grippe n’aimait pas », d’après certaines archives de médecine traditionnelle de l’époque. Selon un ouvrage sur la pandémie, un Américain a même écrit une lettre au Service public de santé suggérant que ses employés portent un ruban rouge autour de la poitrine, parce que « la grippe, c’est le diable et le rouge fait fuir le diable ».
Bien qu’ils ne soient pas de couleur rouge, ces 15 aliments peuvent vous aider à combattre la grippe.
Les oignons tranchés
Quand une personne avait la grippe, d’autres membres de la maisonnée pouvaient s’attendre à être infectés. Pour tenter de prévenir la contagion, certaines familles avaient coutume de trancher des oignons et d’en placer dans toute la maison. On pensait que les oignons allaient « absorber » le virus et empêcher les autres de l’attraper.
On sait maintenant qu’hélas, cela n’arrête nullement la grippe. D’après la National Onion Association (Association Nationale de l’oignon, aux États-Unis), cette habitude remonte sans doute à une mesure sanitaire du Moyen Âge contre la peste. Qui d’ailleurs, n’était pas plus efficace.
Pour éviter de l’attraper et de la transmettre, des moyens plus sûrs existent. Renseignez-vous sur le vaccin contre la grippe et sur ses mythes.
La saignée
Pendant plus de 2000 ans, la saignée a été employée pour soigner toutes sortes de maux, de la grippe et l’angine de poitrine jusqu’à la mauvaise énergie et la possession démoniaque. Dans le cas de la grippe, la théorie était simple : en drainant le sang hors du corps, on faisait sortir aussi les toxines et la maladie, et les médecins pouvaient donc guérir leurs patients de n’importe quel mal.
Non seulement le remède ne marchait pas, mais il a tué beaucoup de gens, dont Georges Washington, premier président des États-Unis.
Pourtant, la saignée est restée longtemps une pratique assez commune, utilisée encore à une époque aussi récente que les années 1920.
Avant d’envisager des remèdes aussi farfelus, vérifiez s’il s’agit d’une grippe, d’un rhume ou d’une pneumonie.
Les laxatifs
Si la saignée nettoyait le corps des toxines et de la maladie, on se doute que les laxatifs étaient le deuxième meilleur choix, pour leur emploi plus facile et leur effet purificateur – par des voies différentes. « Une petite gorgée de Pluto Water le matin au lever vous garantit une excellente régularité et vous protège contre le rhume et la grippe », proclamait une publicité des années 1930.
Malheureusement, beaucoup de laxatifs de l’époque contenaient des ingrédients toxiques, comme la phénolphtaléine (cancérigène) et le mercure (un poison).
Optez plutôt pour l’un de ces 15 aliments naturellement laxatifs.
Le whisky
En mai 1941, le magazine Time publiait un article suggérant que « le whisky est l’analgésique le plus efficace et le moins cher qu’on connaisse. » Le journaliste notait qu’en dépit de son efficacité, les médecins avaient cessé de le prescrire pour « des raisons de morale et d’éthique ».
D’après une étude de l’époque, deux onces d’alcool de céréales à 95 % dans un verre de soda au gingembre suffisaient à élever de 45 % le seuil de la douleur pendant deux heures. Mais avant de tester ce traitement sur vous-même, souvenez-vous qu’une rasade de whisky va perturber à coup sûr votre sommeil, et que votre organisme a besoin de plus de repos quand vous tombez malade.
Et pour des raisons de sécurité, mieux vaut en tout temps éviter de mélanger alcool et médicaments. Consultez aussi la liste de remèdes naturels à ne jamais mélanger avec des médicaments sur ordonnance.
Les inhalations de vapeurs
Pendant la pandémie de grippe de 1918, un groupe de villageois anglais a remarqué que les ouvriers exposés à des gaz nocifs résistaient mieux à la grippe. Cette corrélation apparente a poussé des parents à mener leurs enfants au voisinage de l’usine la plus proche plutôt que chez le médecin.
Un agent de la santé publique a décidé alors d’enquêter sur cette allégation. Il a établi que le taux général de contamination par la grippe était de 40 %. Dans une fabrique locale d’étain où les ouvriers étaient exposés à des vapeurs d’acide nitrique, il n’était que de 11 %. Et si ces travailleurs inhalaient aussi de la poudre à canon, le taux tombait à 5 %, écrit le Dr Jeremy Brown dans son livre Influenza.
Mais nous savons aujourd’hui qu’une corrélation ne prouve jamais l’existence d’une relation de cause à effet et que l’inhalation d’émanations chimiques toxiques ne saurait être un remède pour quoi que ce soit.
Certains gestes permettent de renforcer le système immunitaire sans prendre de risque. Découvrez les secrets des gens qui ne tombent jamais malade.
La quinine
Tirée de l’écorce du quinquina, un arbre d’Amérique du sud, la quinine a été utilisée pendant des siècles par les peuples autochtones pour traiter la malaria (et elle l’est toujours!).
Introduite en Europe au milieu du XVIIe siècle, elle continue à prouver son efficacité pour réduire les fièvres associées à la malaria. Pendant l’épidémie de grippe de 1918, des médecins ont essayé de l’utiliser pour combattre la fièvre due à la grippe. Mais si la quinine réduit la fièvre causée par la malaria, c’est parce qu’elle attaque le parasite à l’origine de la maladie. Sur des virus comme celui de la grippe, elle n’a aucun effet.
Si la quinine ne fonctionne pas, essayez plutôt ces 10 huiles essentielles pour soulager le rhume et la grippe.
Les lavements
Comme la saignée et les laxatifs, les lavements entraient dans la panoplie des traitements jugés efficace par les médecins du XIXe siècle pour « purger le corps » de la grippe. Mais à un moment donné, l’emploi de cette méthode curative a carrément dérapé.
Dans son livre Influenza : The Hundred Year Hunt to Cure the Deadliest Desease (Grippe : 100 ans de quête pour guérir la maladie la plus mortelle), le Dr Jeremy Brown cite le cas d’un patient qui, en 1936, a reçu sept lavements en trois semaines, ainsi que deux laxatifs différents et une demi-douzaine d’autres remèdes de médecine traditionnelle.
En revanche, certains traitements d’antan continuent de montrer leur efficacité: voici 18 remèdes de grand-mères à réactualiser!
La soupe au poulet
Le plus étonnant dans le cas de ce remède à l’ancienne, c’est qu’il marche! En 1978, des pneumologues ont demandé à des volontaires sains de choisir de boire de l’eau chaude, de l’eau froide ou de la soupe au poulet, puis ils ont mesuré les différences de congestion.
Les médecins ont découvert que si l’eau chaude aide à diminuer la congestion, la soupe au poulet marche encore mieux. Aujourd’hui, on ne sait toujours pas avec exactitude pourquoi le remède fonctionne, mais depuis les années 1970, l’expérience a été reproduite à plusieurs reprises, avec le même résultat.
Préparez cette recette santé de soupe au poulet et aux panais.
