La maladie du « loup »
Le lupus, « loup » en latin, devrait son nom aux lésions cutanées jadis comparées à des morsures de loup. Il s’agit d’une maladie « systémique » parce qu’elle peut toucher n’importe quelle partie du corps, voire tout l’organisme, et « auto-immune », parce qu’elle résulte d’un excès de zèle du système immunitaire, qui s’attaque à des tissus sains.
Apprenez-en plus sur cette maladie et les complications qu’elle entraine.
Les symptômes
Ses effets varient en fonction des régions touchées. Une rougeur en forme de papillon sur une joue et l’arête du nez est un signe caractéristique, qui ne se manifeste toutefois que dans le tiers des cas. Il existe d’autres indicateurs de la maladie : lésions cutanées annulaires, ulcérations dans la bouche ou le nez, fièvre, fatigue, arthrite, douleur musculaire, essoufflement et sécheresse oculaire. La plupart de ces symptômes vont et viennent, de période active (poussées) en phase de rémission.
N’ignorez jamais ces 15 symptômes et signaux d’alarme du lupus.
Les éléments déclencheurs
Bien qu’il y ait une prédisposition génétique, d’autres facteurs déclencheraient le lupus et ses poussées, tels que les rayons ultraviolets, le stress, les infections (le zona ou le rhume, entre autres) et certains médicaments (notamment les antibiotiques sulfamidés). Dans ces derniers cas, les symptômes disparaissent dès l’arrêt du médicament. Autrement, les lupus doivent constamment être surveillés. Les femmes sont neuf fois plus touchées que les hommes, sans doute en raison des hormones et des chromosomes sexuels. Les personnes âgées représentent près de 25 % des nouveaux cas de lupus.
Voici comment savoir si vos médicaments vous rendent malades.
Le traitement du lupus
Si on vous diagnostique un lupus, tâchez de réduire votre exposition aux éléments déclencheurs. Lors des poussées, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les corticostéroïdes empêchent l’inflammation, causée par le système immunitaire, d’endommager de manière permanente certains organes – reins, poumons et cœur. « Un lupus actif est comme un vent de tempête tropicale, précise le Dr David Isenberg, auteur principal d’un ouvrage sur le traitement du lupus publié par la British Society for Rheumatology. Il faut rapidement le maîtriser pour réduire les dégâts qui pourraient se révéler irréparables. »
Cela dit, ces médicaments ont des effets secondaires : troubles digestifs après un recours prolongé aux AINS, et ostéoporose liée à l’utilisation de stéroïdes. Votre rhumatologue trouvera le bon équilibre et vous proposera un régime de vie adapté. Un suivi régulier permet de traiter rapidement les complications. Le lupus est à prendre au sérieux, mais avec une bonne surveillance, une prise rigoureuse des médicaments, un soutien affectif et un mode de vie sain, vous avez de sérieuses chances de passer à travers.
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