Maladie cœliaque: beaucoup de mauvais diagnostics
Selon une étude, de nombreux praticiens en médecine douce sèment la confusion entre la maladie cœliaque et la sensibilité au gluten. Ce qui entraîne de mauvais diagnostics.
La maladie cœliaque se caractérise par une réaction allergique au gluten, qui peut détériorer l’intestin. À ne pas confondre avec la sensibilité au gluten non cœliaque (SGNC), trouble mal connu dont les victimes n’ont ni inflammation ni lésion intestinale, mais souffrent de certains symptômes, entre autres des malaises abdominaux ou des pertes de mémoire et de concentration. Le problème, si on en croit une étude de l’université Columbia et de l’université de l’Alberta, c’est que beaucoup de praticiens en médecine douce sèment la confusion entre les deux.
Les chercheurs ont examiné 500 sites internet de naturopathes, homéopathes, acupuncteurs, chiropraticiens et cliniques de médecine intégrative. Le tiers (35%) prétendent pouvoir à la fois diagnostiquer et soigner la maladie cœliaque ou la SGNC (sans prendre soin de les différencier). Plus grave encore, presque 60% de ces prétentions se sont révélées infondées ou carrément fausses.
Être mal diagnostiqué, ce n’est pas seulement ignorer la cause de ses symptômes, cela peut vouloir dire aussi adopter pour rien un régime coûteux et peut-être déséquilibré. Il est possible de se procurer les fibres et micronutriments nécessaires à l’organisme sans consommer de gluten, mais mieux vaut ne pas essayer sans le suivi d’un diététiste professionnel. «Le régime sans gluten n’est pas plus sain en soi, dit le Dr Benjamin Lebwohl, l’un des coauteurs de l’étude. On ne devrait pas le prescrire sans avoir au préalable fait les tests diagnostiques de la maladie cœliaque.»
Ce diagnostic sérieux se base sur des prises de sang et une biopsie. N’arrêtez pas de consommer du gluten avant, avertit le Dr Lebwohl, car cela rendrait la maladie moins détectable.
Assurez-vous de connaître ces autres raisons qui pourraient expliquer votre mal de ventre.