Comment (ne pas) parler de cancer
Trouver des paroles imagées qui se veulent réconfortantes, pour parler du cancer, peut avoir l’effet inversé chez la personne malade. Voici ce que les études révèlent.
Vivre avec le cancer est déjà une épreuve difficile en soi, pourquoi alors ceux qui en souffrent devraient-ils en plus paraître courageux? Dans un sondage mené auprès de 2000 patients cancéreux en Angleterre, le mot « héros » s’est avéré encore plus impopulaire que « victime du cancer ». Si certains malades ont apprécié les mots « guerrier » ou « inspiration », d’autres les ont jugés étrangers à leur expérience.
Près de 44 % des personnes interrogées ont déploré la formule « a perdu son combat », qui traduit la défaite du malade. (On préfère encore « mort ».) Comme il n’y a pas vraiment de bonne façon de parler du cancer, mieux vaut se contenter des faits et éviter les suppositions sur l’opinion qu’on a de soi.