Ce qu’il faut savoir sur le traitement de la MPOC
Les réponses aux questions les plus fréquentes sur le traitement de la MPOC.
Cet article a été commandité par l’une des principales entreprises de soins de santé au Canada. Les opinions exprimées par le Dr Marciniuk n’engagent que lui.
La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), englobant l’emphysème et la bronchite chronique, touche plus de deux millions de Canadiens. Elle entraîne des lésions pulmonaires et rend la respiration difficile. Les symptômes de la MPOC – essoufflement, toux chronique, expectoration accrue – s’aggravent avec le temps et les tâches quotidiennes peuvent devenir très difficile à accomplir. Des activités simples comme la marche et la montée d’escaliers peuvent poser problème. Si vous présentez l’un de ces symptômes, prenez l’initiative d’en parler avec votre fournisseur de soins de santé. Bien que la MPOC soit incurable, elle peut être traitée et prise en charge afin d’atténuer les symptômes et d’améliorer la qualité de vie. Votre fournisseur de soins de santé peut déterminer le plan de traitement qui vous convient le mieux. En raison du caractère évolutif de la maladie, il importe de poursuivre les discussions sur le traitement avec votre fournisseur de soins de santé pour vous assurer de la meilleure prise en charge possible de la maladie et pour minimiser ses répercussions sur votre état de santé global.
Le Dr Darcy Marciniuk, professeur de pneumologie, de soins intensifs et de médecine du sommeil ainsi que vice-président adjoint à la recherche à l’université de la Saskatchewan à Saskatoon, répond ici à certaines des questions les plus fréquentes sur le traitement de la MPOC.
Q. Dans quel contexte devrais-je consulter mon fournisseur de soins de santé pour lui parler de mes symptômes?
R. Il est important d’être examiné par votre médecin de famille, votre infirmière praticienne spécialisée, votre infirmière clinicienne dédiée à la MPOC ou votre pneumologue si vous ne vous sentez pas bien. Si vous n’êtes pas sûr de vos symptômes, il serait judicieux de communiquer avec l’un d’eux le plus tôt possible, avant de devenir très malade. N’oubliez pas que des examens périodiques, même si votre état est stable et que vous vous sentez bien, sont essentiels pour optimiser la prise en charge de la maladie et prévenir des problèmes de santé.
Q. J’ai reçu un diagnostic de MPOC, que devrais-je surveiller pour savoir si j’ai besoin de soins médicaux ?
R. Une aggravation de l’essoufflement, une augmentation des expectorations et un changement dans la couleur des mucosités sont souvent associés à une recrudescence ou à une poussée de la maladie. Il ne faut jamais les ignorer ou les minimiser. D’autres symptômes, comme une baisse de la capacité de faire des activités ou une douleur thoracique, devraient vous inciter à vous faire examiner. Enfin, vous devriez consulter un professionnel de la santé chaque fois qu’apparaissent de nouveaux symptômes inquiétants.
Q. Quels renseignements à propos de ma MPOC devrais-je transmettre à mon fournisseur de soins de santé lors d’un rendez-vous pour un examen périodique?
R. Il est important de lui dire comment vous vous sentez et ce que vous pouvez accomplir ou non. Il faut le tenir au courant des changements survenus à votre état de santé depuis votre dernier rendez-vous. Il passera en revue vos médicaments, votre statut vaccinal et votre capacité de faire des activités. Il répondra aussi à toutes vos questions. Si vous êtes fumeur, il importe que vous discutiez de la marche à suivre pour cesser de fumer. Il s’agit de l’étape la plus essentielle à franchir pour pouvoir prendre en charge la MPOC.
Q. On m’a diagnostiqué une MPOC et j’utilise des inhalateurs tous les jours, mais j’ai l’impression que mon état empire. Que dois-je faire?
R. Si vous ne vous sentez pas bien ou que vous avez l’impression que votre état se détériore, vous devez consulter votre médecin de famille, votre infirmière praticienne spécialisée, votre infirmière clinicienne dédiée à la MPOC ou votre pneumologue. Les médicaments agissent uniquement lorsqu’on les prend tels qu’ils ont été prescrits et qu’on utilise la technique appropriée. Nous avons la chance de pouvoir compter sur des médicaments à inhaler qui sont généralement très sûrs et qui ne causent pas d’effets secondaires mettant la vie en danger. Il pourrait s’agir d’un bon moment pour réévaluer vos médicaments. Toutefois, une détérioration de votre état pourrait aussi être un signe avant-coureur de l’aggravation de votre MPOC ou de l’apparition d’un autre problème de santé ou d’une autre maladie.
Q. La MPOC constitue un fardeau qui pèse sur ma vie. Que puis-je faire pour l’alléger?
R. Les personnes souffrant de MPOC doivent élever leurs attentes à l’égard des activités qu’elles peuvent accomplir et de l’amélioration de leur état de santé. Grâce aux récents progrès dans la prise en charge de la maladie, il est possible pour la plupart des gens aux prises avec la MPOC de vivre « plus normalement » et de profiter de la vie, tout comme ceux qui n’en sont pas atteints. Même si la MPOC vous accable, vous pouvez raisonnablement vous attendre à vous sentir mieux et à être plus actif en raison de l’efficacité de la prise en charge actuelle.
Q. Quels conseils donneriez-vous à une personne ayant récemment reçu un diagnostic de MPOC par rapport à une personne atteinte de la MPOC depuis plus de cinq ans?
R. Si vous avez reçu dernièrement un diagnostic de MPOC, il se peut que l’on doive effectuer des examens et apporter des changements aux médicaments durant une période initiale. Cela pourrait sembler perturbant, mais si l’on agit ainsi, c’est pour mieux comprendre votre état de santé et élaborer le meilleur programme de prise en charge à long terme. Avec le temps, vous apprécierez ce que vous êtes capable de faire (au lieu de vous concentrer uniquement sur ce que vous ne pouvez plus accomplir) et vous constaterez sans doute que vous pouvez en faire plus et vivre une vie plus normale que ce que vous pensiez au départ. Après cette période initiale, les objectifs sont les mêmes que pour les personnes qui vivent avec la MPOC depuis des années: atténuer les symptômes. augmenter les activités et l’exercice ainsi que prévenir les complications et les poussées. L’efficacité des traitements actuels permet d’atteindre ces objectifs.
Q. J’ai appris la technique appropriée pour bien utiliser mes inhalateurs, mais les médicaments semblent moins efficaces qu’avant. Pourquoi en est-il ainsi et comment puis-je savoir si je prends les bons médicaments?
R. Voilà une bonne raison de consulter votre médecin de famille, votre infirmière praticienne spécialisée, votre infirmière clinicienne dédiée à la MPOC ou votre pneumologue. Il se peut que vos médicaments doivent être changés ou que votre technique doive être actualisée. Votre fournisseur de soins de santé réévaluera votre MPOC et s’assurera qu’aucune autre maladie ou qu’aucun autre problème de santé ne soit apparu. Il est possible que vous ressentiez des symptômes parce que vous êtes plus actif – ce qui est très bien. Dans ce cas, d’autres traitements comme la réadaptation pulmonaire pourrait permettre de diminuer davantage vos symptômes et d’améliorer la prise en charge de la MPOC.
Q. Je souhaite mieux prendre en charge ma MPOC. Quelles sont les ressources à ma disposition?
R. L’Association pulmonaire du Canada constitue une excellente ressource à consulter pour être mieux renseigné. De plus, mes patients considèrent le site Mieux vivre avec une MPOC comme fort utile. D’après mon expérience en cabinet médical, les personnes qui sont mieux informées peuvent mieux prendre en charge leur maladie et vivre une vie plus normale.
Parlez à votre fournisseur de soins de santé pour établir le plan de traitement qui vous convient le mieux.