Trouver un thérapeute
Si vous souhaitez suivre une thérapie pour un problème psychologique, vous devrez consulter votre médecin de famille qui vous adressera à un spécialiste. Pour le trouver, on peut consulter une association de soutien aux endeuillés, mais aussi se fier tout simplement à la réputation d’un professionnel ou s’informer auprès de son entourage.
Un moteur de recherche en ligne vous fournira également une liste des thérapeutes et répertoires de votre région. Mais quelle que soit la voie que vous emprunterez, vous gagnerez beaucoup de temps en faisant un peu de recherche avant de prendre rendez-vous.
Avant de commencer une thérapie, lisez ces vérités que votre psychologue ne vous dira pas.
La première chose à faire
La première chose que les patients éventuels devraient faire, dit Pat Rayman, psychothérapeute à Toronto, c’est de vérifier le titre professionnel. Dans les provinces qui réglementent l’exercice de la psychothérapie – l’Ontario, le Québec, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick –, les thérapeutes doivent appartenir à un ordre. Ailleurs au Canada, il faut au moins s’assurer qu’ils font partie d’une association reconnue, par exemple la Canadian Association for Psychodynamic Therapy.
On doit ensuite considérer la spécialisation, souvent mentionnée sur le site web. Vous avez tout intérêt à choisir un thérapeute qui connaît le type de problème auquel vous faites face, qu’il s’agisse d’un deuil, d’un traumatisme et d’un syndrome post-traumatique, du vieillissement, d’un conflit familial, d’un trouble de l’identité sexuelle ou d’une dépendance.
Différentes approches
Les thérapeutes emploient une gamme de techniques empruntées à diverses théories. La psychanalyse, « un traitement par la parole » inauguré par Sigmund Freud à la fin du XIXe siècle, fait partie de cet arsenal. La plupart des psychanalystes incitent leurs patients à s’exprimer sur ce qui les tracasse. Certains patients préfèrent toutefois une approche plus directe, qui ne demande pas un long détour par le passé mais qui se concentre plutôt sur la maîtrise des pensées négatives et l’autopersuasion. À ceux-là, on propose souvent une thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Retrouvez 5 thérapies qui pourraient vous aider à vous sentir mieux.
Une thérapie selon ses moyens (et ses besoins)
La psychanalyste Jo Hoffman, qui enseigne la psychiatrie clinique à l’Université de Colombie-Britannique, conseille de ne pas oublier de tenir compte des moyens – temps, argent, état d’esprit – dont on dispose. « Vous engager dans une analyse en profondeur signifie que votre vie au quotidien devra être relativement stable », explique-t-elle. Une personne en danger – piégée dans une relation violente, par exemple – devrait plutôt chercher à obtenir une aide ciblée immédiate. Sachez reconnaitre ces signes précurseurs que vous vivez une relation abusive. Quelle que soit votre situation, essayez d’évaluer de manière réaliste le temps et l’argent que vous pouvez investir.
La première impression…
Lors du premier rendez-vous, le thérapeute essaiera de comprendre votre demande; de votre côté, vous devez saisir sa méthode de travail en posant des questions sur tout aspect de son programme qui vous échappe. Vous aurez sans doute une discussion sur les objectifs du traitement, peut-être aussi sur la fréquence des rencontres, les honoraires et la facturation des annulations. Mais, surtout, ce premier rendez-vous – qui n’est pas un engagement ferme – doit vous permettre à tous les deux de déterminer si vous êtes en mesure de travailler ensemble.
Voici quelques pistes pour trouver le thérapeute qui saura répondre à vos besoins.
…et une bonne relation
« La relation fait la guérison », a dit le célèbre thérapeute Irvin Yalom. Des études ont démontré qu’un bon rapport entre patient et thérapeute est essentiel au succès de la thérapie, quelle que soit la méthode retenue. Pour en avoir le cœur net, recommande Jo Hoffman, soyez aussi honnête que possible en décrivant votre vie et vos problèmes.
« Et soyez honnête avec vous-même en évaluant votre première impression », ajoute-t-elle. Spécialiste des TCC, Ingrid Söchting, qui enseigne au département de psychiatrie de l’Université de Colombie-Britannique, encourage les patients à faire plusieurs essais. « Certains redoutent une personnalité très empathique et volubile. Ils veulent garder leurs distances, au moins au début. Cela dit, certains thérapeutes sont d’une grande froideur. » Elle suggère de revenir deux ou trois fois; si la mauvaise impression persiste, il faut simplement chercher ailleurs.
Que faire entre deux séances
Après quelques rencontres, vous vous surprendrez à examiner vos sentiments et votre comportement sous un jour nouveau. Dans certains cas, le seul fait de se présenter au rendez-vous hebdomadaire suffit à déclencher le processus de guérison, mais on peut approfondir la réflexion.
Selon Pat Rayman, il est souvent bon de tenir un journal, manière de prendre conscience de son état d’esprit et de ce qui arrive. Le journal peut aussi servir à noter ses rêves, car les peurs que la conscience refoule durant la journée ressortent parfois la nuit – et ce sont de bons sujets de discussion thérapeutique.
Bannissez aussi ces habitudes qui augmentent votre risque de dépression.
Remplir des fiches, par exemple
Les thérapeutes comportementaux demandent parfois à leurs patients de remplir des fiches. Le but peut être de réorienter des pensées obsessionnelles, dépressives ou anxieuses, de consigner le résultat d’exercices visant à vaincre des peurs ou encore d’associer comportements et humeurs. Une personne boulimique, par exemple, sera invitée à noter ce qu’elle mange et à décrire ce qu’elle éprouve avant et après.
Rester honnête avec soi-même
Quel que soit le type de thérapie que vous choisirez, vous ferez plus de progrès si vous prêtez attention à ce que vous ressentez lors de chaque séance et que vous l’exprimez – y compris vos réactions à l’égard de votre thérapeute. « Le patient a tout avantage à être honnête – à dire que telle ou telle chose le dérange », affirme Pat Rayman.
Un thérapeute peu communicatif peut ne pas se douter qu’on aimerait plus de commentaires de sa part; un autre, que son patient se sent forcé de révéler ses vulnérabilités.
Pour les timides, il est sans doute éprouvant de contester ainsi l’autorité, mais c’est justement le but de toute thérapie. Le cabinet du psy est l’endroit idéal pour essayer de nouvelles formes de rapport avec autrui qu’on pourrait vouloir transposer à l’extérieur.
Les points à surveiller
Les psychothérapeutes qui n’exercent pas dans une province qui réglemente leur profession devraient au moins être membres d’une association avec un code de déontologie. Ces règles interdisent normalement les infractions flagrantes comme les relations sexuelles et d’affaires entre thérapeute et patient.
Respecter sa propre quête
Quelques manquements à l’éthique sont plus subtils. Vu l’ascendant qu’un thérapeute peut acquérir, le bien-être et la capacité d’agir du patient doivent être protégés. Pat Rayman conseille de faire bien attention à cette emprise : « Quel intérêt poursuit-on, celui du patient ou celui du thérapeute? » Il n’appartient pas au thérapeute, par exemple, de choisir les sujets dont il va discuter avec le patient, encore moins de pousser celui-ci à manifester des émotions spécifiques.
Combien de temps dure une thérapie?
Si la durée du traitement n’est pas fixée d’avance, Ingrid Söchting suggère une réévaluation conjointe des progrès après trois mois. S’ils ne sont pas convaincants, la relation devrait être reconsidérée. Changer de thérapeute est possible à n’importe quelle étape de la thérapie. Une bonne relation peut durer aussi longtemps que le patient le souhaite – certains voient le même spécialiste pendant des années, d’autres en changent après quelque temps.
Votre thérapie fonctionne-t-elle? Consultez ces signes qui ne trompent pas.
Trouver le thérapeute qui vous convient – le psychothérapeute
Le psychothérapeute traite les troubles affectifs ou comportementaux par la parole, pas par la médication. Il est parfois aussi psychiatre, psychologue ou travailleur social.
Trouver le thérapeute qui vous convient – le psychanalyste
Le psychanalyste voit en général ses patients plusieurs fois par semaine. Il a reçu une formation semblable à celle d’un psychothérapeute, mais prolongée après le doctorat.
Trouver le thérapeute qui vous convient – le psychiatre
Le psychiatre est un médecin spécialisé dans le diagnostic et le traitement des maladies mentales. Il a le droit de faire des psychanalyses et de prescrire des médicaments antidépresseurs, antipsychotiques ou autres. Ses honoraires sont remboursés par les régimes d’assurance publics.
Trouver le thérapeute qui vous convient – le psychologue
Le psychologue peut diagnostiquer et traiter les troubles de santé mentale, mais n’est pas autorisé à prescrire des médicaments. Ses honoraires, en général supérieurs à ceux des psychothérapeutes, sont parfois remboursés, au moins en partie, par les régimes d’assurance privés.
Trouver le thérapeute qui vous convient – le travailleur social
Le travailleur social est normalement employé par un organisme d’aide aux familles ou aux enfants, un service d’aide sociale ou une institution hospitalière, scolaire ou pénitentiaire.
Son rôle premier est d’aider les gens à s’y retrouver dans le dédale des services et des politiques, mais un nombre croissant de travailleurs sociaux exercent aussi comme thérapeutes en cabinet privé.
En tant que parent, n’ignorez jamais ces signes de dépression infantile.
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