Troubles alimentaires: comment vaincre l’anorexie?

Les jeunes filles sont particulièrement vulnérables aux troubles de l’alimentation comme l’anorexie, un état grave, souvent chronique, parfois fatal. Voici comment mieux identifier et contrer l’anorexie.

Conseils et astuces pour vaincre l'anorexie. Shutterstock

Troubles alimentaires et anorexie

La privation de nourriture qui caractérise l’anorexie mentale – terme médical pour perte de l’appétit – résulte d’un trouble psychique complexe, qui touche 2 à 6% de la population, principalement des adolescentes et, plus rarement, des jeunes femmes adultes. Alors, comment peut-on vaincre l’anorexie mentale?

Les causes de l’anorexie

La cause précise de l’anorexie mentale est inconnue. Toutefois, l’obsession des régimes amaigrissants est une cause fréquente d’anorexie et la victime peut finir par mourir de faim.

On privilégie également aujourd’hui les hypothèses chimiques (anomalies au niveau des neuromédiateurs cérébraux, dont un déficit en sérotonine) et sociologiques (l’anorexie n’existe quasiment que dans les pays développés). La puberté ne jouerait qu’un rôle accessoire de facteur déclenchant, car c’est une période de changements psychologiques et hormonaux. Convaincue qu’elle est trop grosse, même si elle est mince, l’adolescente commence à surveiller ce qu’elle mange de façon obsessionnelle.

Les signes de l’anorexie

Certaines jeunes filles suivent des régimes très stricts. D’autres vont préparer des menus élaborés pour ensuite refuser de manger. Et, si l’anorexique finit par manger, elle risque de se faire vomir ou d’abuser des laxatifs pour éviter de prendre du poids. Beaucoup font de l’exercice physique à outrance.

Noter les signaux d’alarme: 

  • pense sans cesse à la nourriture.
  • est mince comme un fil mais se plaint d’être grosse
  • affiche une crainte maladive de grossir
  • refuse de manger
  • s’impose volontairement des jeûnes
  • prétend ne jamais avoir faim
  • fait de l’exercice à outrance
  • perd ses cheveux
  • des cheveux et ongles cassants
  • se plaint constamment d’avoir froid (la température du corps est trop basse)
  • est couverte d’un mince duvet sur le corps et sur le visage, comme celui des nouveau-nés
  • paraît déprimée
  • à des règles irrégulières ou n’en a plus du tout

Au fur et à mesure que la maladie progresse, les menstruations cessent et des carences alimentaires apparaissent. De nombreuses anorexiques essaient de cacher leur maigreur en portant des vêtements amples.
Les signes physiques de l’anorexie incluent fatigue, nervosité ou hyperactivité, peau sèche, chute des cheveux et intolérance au froid. Les conséquences graves sont : arythmies cardiaques, déperdition de la masse osseuse, dysfonctionnement rénal et, dans 7 % des cas, décès.

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Les stratégies de traitement

Il faut un traitement à long terme par une équipe pluridisciplinaire : un médecin pour traiter les troubles dus à la malnutrition, un psychiatre et un nutritionniste. Les anorexiques résistent souvent au traitement. La plupart sont traitées en soins ambulatoires, mais l’hospitalisation peut être nécessaire.

Le plus difficile est d’aider l’anorexique à surmonter sa peur de la nourriture et appréhender sa perception de la grosseur. Une psychothérapie permettra de découvrir la source de ses angoisses. Au début, on offre à la patiente de petites portions d’aliments nourrissants et faciles à digérer : oeufs, crèmes desserts, potages et laits frappés. La taille des portions et la variété des aliments augmentent graduellement pour obtenir un gain de poids régulier.

On recherche un régime varié et bien équilibré, avec suffisamment de protéines pour réparer les pertes tissulaires, et des glucides complexes et des graisses pour l’énergie. Des suppléments de vitamines et de minéraux sont en général prescrits.

Surveiller l’apport alimentaire. Les anorexiques mentent souvent sur ce qu’elles mangent. Les rechutes sont fréquentes, de même que le basculement vers la boulimie, qui complique l’évolution de la maladie. On évitera cependant de faire une fixation sur la nourriture : une thérapie familiale est plus efficace que le harcèlement des parents.

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