7 nouvelles réalités sur le cur au féminin
Ne croyez pas que la maladie cardiovasculaire ne menace que les hommes: c’est faux!
Les Canadiennes présentent au moins un des facteurs de risque cardiaque ; chaque année, près de 39 000 d’entre elles meurent de maladie cardiovasculaire, plus que n’en tuent le cancer, les accidents et le diabète réunis.
Fait plus inquiétant encore : alors que la cardiopathie tue sept fois plus de femmes que le cancer du sein, c’est ce dernier que les femmes redoutent. Selon un sondage récent, 8% d’entre elles seulement étaient au fait des menaces que présentent la maladie du cur et l’AVC. Pendant plusieurs années, certains médecins n’ont pas cru que la femme pouvait souffrir de cardiopathie. Quelques-uns continuent d’en douter au point de poser un mauvais diagnostic ou d’écarter l’hypothèse d’une crise cardiaque au moment même ou elle se produit.
Seulement les hommes: un mythe
Il existe deux mythes tenaces : seul l’homme peut souffrir de cardiopathie et la femme n’est menacée que quand elle est âgée. La vérité, c’est qu’à 70 ans, une Canadienne sur cinq a déjà appris de son médecin qu’elle a ou a eu des problèmes cardiaques.
Divers modes de vie et états de santé jouent un rôle. Le diabète prédispose plus les femmes que les hommes à la maladie cardiaque : on suppose que l’interaction des hormones femelles, du sucre sanguin et de l’insuline serait ici en cause. Au Canada, les femmes seraient plus sédentaires que les hommes. Or, la sédentarisation, chez la femme, double ses risques de souffrir de cardiopathie. Enfin, les femmes ont moins réussi que les hommes à arrêter de fumer.
Ce qu’il faut savoir
1. La femme minimise les risques qu’elle court. Un sondage effectué par la Fondation des maladies du cur du Canada a établi que plus de 60% des femmes sondées pensent que la première cause de mortalité parmi elles est le cancer du sein ‘ tandis que 17% seulement ont correctement identifié la maladie du cur.
2. Ces idées fausses ne circulent pas qu’au Canada. Un rapport récent de la Fondation britannique du cur faisait ressortir l’ignorance des femmes à l’égard des principaux facteurs de risque de cardiopathie. Seulement 8% ont mentionné l’hypercholestérolémie, 5% l’hypertension et 12% les antécédents familiaux comme étant les principaux facteurs prédisposant.
3. Comparativement à 25% des hommes, 38% des femmes meurent dans l’année qui suit une première crise cardiaque. Or, seulement 40% des femmes souffrant d’angine ou ayant eu une crise cardiaque prennent de l’acide acétaylsalicyclique (AAS) et 25% des statines.
4. La ménopause est un moment crucial dans la vie de la femme. Avant la ménopause, des taux naturellement élevés d’oestrogènes protègent son cur. Après, des taux élevés de cholestérol peuvent augmenter ses risques, surtout s’ils sont conjugués à des taux élevés de triglycérides (plus de 3,9 mmol/l) et peu de a-lipoprotéines, le «bon» cholestérol (moins de 1,2 mmol/l), risquent normalement plus de souffrir d’une maladie du cur que les hommes ayant des taux semblables.
5. Les causes des cardiopathies diffèrent selon le sexe. La femme qui fume court deux fois plus de risques que le fumeur et la dépression présente un plus grand danger pour elle que pour l’homme.
6. Les femmes ont leurs propres facteurs de risque : la pilule contraceptive, par exemple. L’hypertension frappe deux ou trois fois plus les femmes qui prennent des contraceptifs oraux ‘ surtout si elles font de l’embonpoint. De plus, celles qui souffrent d’hypertension durant la grossesse et qui reviennent ensuite à la normale sont plus exposées que d’autres à faire de l’hypertension en prenant de l’âge.
7. Les crises cardiaques, chez la femme, ne causent pas toujours de douleurs thoraciques. Selon une étude sur 500 femmes ayant subi une crise cardiaque, elles auraient éprouvé essoufflement, faiblesse ou fatigue, sueurs froides et étourdissements ‘ mais aucun symptôme classique et 43% n’auraient souffert d’aucune douleur thoracique.