Mythe: c’est pratiquement la même chose qu’une allergie au lait.
En fait, l’intolérance au lactose et l’allergie au lait sont des états de santé totalement différents. D’une part, « l’intolérance au lactose est un déficit enzymatique », nous dit Dayna Weiten, une diététicienne de Winnipeg. La lactase est l’enzyme nécessaire pour digérer le sucre du lait. Dans le cas de l’intolérance au lactose, votre corps ne produit tout simplement pas assez de lactase et ne peut supporter une dose de lactose. Vous suivez? D’autre part, comme le souligne la Dre Weiten, « l’allergie au lait signifie que le corps a une réaction immunitaire à la protéine contenue dans le lait ».
Autre différence importante : l’allergie au lait peut mettre une vie en danger. Une intolérance au lactose peut être très inconfortable, mais vous ne courez aucun danger lorsque vous buvez du lait.
Mythe: on ne peut plus jamais boire de lait.
Si vous apprenez que vous avez une intolérance au lactose, cela ne signifie pas que le lait vous est dorénavant interdit. Cela signifie que puisque vous ne produisez pas assez de l’enzyme qui digère le sucre du lait, il faut faire attention de ne pas inonder votre système avec du lactose. Par exemple, vous pouvez boire du lait sans lactose ou prendre des comprimés de lactase avant de consommer du lait.
Mythe: vous êtes né comme ça.
Très peu de gens naissent avec une intolérance au lactose. « En avoir une toute sa vie est extrêmement rare », précise Dayna en ajoutant : « les risques d’en souffrir tendent à augmenter à mesure que nous vieillissons ». Les facteurs de risques autres que l’âge incluent certaines infections intestinales, les maladies et les traitements contre le cancer.
Mythe : en général, vous ressentez les symptômes plusieurs heures après avoir consommé du lait.
«Généralement, les symptômes de l’intolérance au lactose vont se produire aussi tôt que 20 ou 30 minutes après avoir ingéré l’aliment », explique Dayna Weiten. Il n’est pas impossible de ressentir les effets de l’intolérance quelques heures plus tard, surtout si d’autres facteurs, comme une accumulation progressive de lactose dans votre système, contribuent aux symptômes. Mais ce n’est pas une pathologie commune.
Mythe: vous pouvez toujours savoir si vous en êtes atteint.
Une variété d’états de santé peut causer des problèmes abdominaux comme des gaz, des crampes d’estomac, des nausées et de la diarrhée. « C’est facile de mettre ça sur le dos d’une intolérance au lactose », prévient la Dre Weiten. Mais sans des tests appropriés chez le médecin, il est difficile de savoir avec certitude si ce sont les produits laitiers qui sont responsables de vos maux.
Votre médecin peut mesurer la quantité d’hydrogène dans votre haleine après que vous ayez ingéré une dose élevée de lactose. C’est l’étalon de référence, mais certaines personnes décident d’abord de leur propre chef de suivre un régime d’élimination du lactose. Si vous le faites, assurez-vous d’éliminer toutes les sources de lactose de votre régime alimentaire, pour deux semaines complètes, y compris les sources imprévues comme certains types de croustilles et de vinaigrettes. Puis réintroduisez progressivement le lactose tout en surveillant vos symptômes.
Mythe: vous n’avez pas à vous soucier des autres sources de lait.
Le lait de vache n’est pas la seule source de lactose. Les laits de chèvre et de brebis contiennent ce sucre également et bien que celui de vache en contient plus, le niveau de lactose des deux autres laits est assez élevé pour vous en préoccuper. Cela signifie que vous ne devez pas vous rabattre automatiquement sur les laits de chèvre ou de brebis dès que vous apprenez avoir une intolérance au lactose.
Mythe: si vous savez déjà que vous en souffrez, il n’est pas nécessaire de consulter un professionnel de la santé.
Vous pouvez avoir raison et souffrir d’une intolérance au lactose. Mais ça ne veut pas dire que vous n’avez pas besoin de voir un médecin. « Parfois, ce n’est qu’une intolérance au lactose, mais elle va souvent de pair avec d’autres états, comme la maladie de Crohn ou la maladie cœliaque », prévient Dayna Weiten. En fait, un quart des Canadiens qui se découvrent une intolérance au lactose souffrent aussi de la maladie cœliaque. « Vous ne voulez pas vous priver d’un diagnostic plus précis ».