Le TAS (trouble affectif saisonnier), c’est plus qu’avoir le cafard
Pour qu’on vous diagnostique un trouble affectif saisonnier (TAS), vous devez avoir souffert de dépression saisonnière pendant au moins deux années de suite, dit le psychiatre Jerry Halverson, sur le site médical Medscape.com.
Parmi les autres symptômes, il y a l’envie de dormir plus longtemps ou de se gaver d’aliments-réconfort, riches en hydrates de carbone. Une distinction: jusqu’à 70% des personnes qui souffrent de dépression ordinaire vont se sentir encore plus mal en point pendant les mois d’hiver, alors que celles qui sont affectées par le TAS se sentiront bien pendant le reste de l’année.
Le TAS est plus répandu qu’on le pense
D’après l’American Academy of Family Physicians (Association américaine des médecins de famille), environ 4% à 6% des gens souffrent d’une forme grave de ce trouble, tandis que 10% à 20% vont présenter une forme plus légère.
Les femmes sont quatre fois plus vulnérables au TAS que les hommes, et les gens dans la vingtaine sont aussi plus largement atteints. Heureusement, le risque diminue avec l’âge.
Adoptez ces gestes simples (mais efficaces!) pour survivre aux blues de l’hiver.
Ne laissez pas la météo vous plomber le moral
Pas besoin d’un diagnostic pour savoir quelle saison est propice aux idées noires: à peu près tout le monde se sent un peu déprimé quand il fait froid, souligne la psychologue new-yorkaise Lisa Moses, docteure en psychologie.
Pour lutter contre le mauvais temps, elle suggère de chercher des solutions à l’avance. Envisagez des activités de plein air comme les raquettes, le ski de fond ou le patinage qui vous aideront à contrebalancer les effets négatifs sur l’humeur des nuits plus longues et des journées plus sombres.
Si vous êtes plutôt casanier, voici un choix de 20 activités à faire un jour de pluie.
Le TAS est sans doute lié aux rythmes circadiens
S’il fait nuit quand vous commencez le travail et quand vous le terminez, que vous passez vos journées entre quatre murs, votre horloge interne – votre rythme circadien – se détraque. (Durant le jour, c’est la lumière du soleil qui aide à la remettre en marche). Cela peut perturber les cycles naturels de sécrétion d’hormones essentielles pour réguler l’humeur et le sommeil, vous rendant plus vulnérable au TAS.
La thérapie par la parole offre une protection à long terme
La recherche a montré que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) peut aider à surmonter les symptômes du TAS. Une étude publiée dans l’American Journal of Psychiatry a en effet conclu que des personnes souffrant du TAS ayant suivi une TCC de six semaines étaient moins susceptibles que les sujets utilisant la luminothérapie d’avoir des rechutes pendant les deux hivers suivants.
Alors que près de la moitié des utilisateurs de lampes ont connu des épisodes de TAS au cours des hivers subséquents, seulement un patient sur quatre en TCC a eu des rechutes.
Faites attention à ces signes que vous devez consulter un psychologue.
Utilisez correctement votre appareil de luminothérapie
Si vous décidez d’utiliser la luminothérapie, assurez-vous de choisir un appareil d’une intensité de 10 000 lux qui émet le moins de rayons UV possible, selon le conseil de la Clinique Mayo.
Ensuite, suivez avec soin les recommandations – il vous faudra sans doute une séance de 20 à 30 minutes par jour, le matin, pendant l’heure qui suit votre lever.
Mieux vaut prévenir les symptômes que les traiter
Avant que les journées courtes et le froid mordant vous précipitent dans une spirale descendante, consultez votre thérapeute. Armez-vous d’un plan de prévention (en plus d’un plan de traitement) pour tenir votre TAS à distance. Les psys encouragent ceux et celles qui en souffrent à se montrer proactifs.
Jetez un coup d’œil à ces façons de contrer le TAS sans avoir besoin de médication!
Ce n’est pas parce que c’est passager que c’est seulement dans votre tête
La thérapeute Emma Basch, docteure en psychologie de Washington, DC, aimerait qu’on prenne conscience de l’effet réel et profond du TAS sur la vie de nombreuses personnes: «Un grand nombre de mes clients adhéraient à l’idée qu’un diagnostic de TAS, c’était du vent, minimisant leurs symptômes ou se culpabilisant de ce qu’ils ressentaient.»
Elle dit que puisque ces personnes ne prennent pas leurs symptômes au sérieux, elles n’adoptent aucune mesure pour les prévenir. «C’est pourtant plus efficace de penser à des moyens préventifs… que de réagir quand on est en plein TAS», souligne Emma Basch.
Le trouble affectif saisonnier d’été existe aussi
Peu de personnes réalisent que le TAS ne sévit pas qu’en hiver, explique la psychologue Laura Athey-Lloyd, docteure en psychologie. «Même quand il fait beau et chaud, une personne qui souffre de TAS peut en ressentir les symptômes, baisse d’énergie comprise», dit-elle.
Mieux vaut être attentif toute l’année à ses variations d’humeur, et ne pas hésiter à demander de l’aide si l’on broie du noir en plein mois d’août.
Assurez-vous de savoir reconnaître ces signes (qui ne trompent pas), que vous souffrez d’une dépression saisonnière d’été.
Gardez votre calendrier d’activités sociales bien rempli
Une fois passée la période des Fêtes, il est tentant de se replier dans son cocon douillet et de ne plus fréquenter personne jusqu’aux premiers bourgeons. Le confinement ne vous permet pas de vois des gens en personne, mais appelez vos amis et votre famille et organisez des vidéoconférences devant un café.
Vos amis sont un excellent remède contre la dépression… et contre le rhume! Ne manquez pas ces 20 faits étonnants sur l’amitié.
Faites des projets
Il est conseillé de programmer une activité agréable pour chaque mois d’hiver pour avoir toujours quelque chose à attendre. Prenez à bras le corps les joies de l’hiver: se lover devant un feu de bois, jouer dans la neige, faire du ski, etc.
Tout cela vous empêchera de ruminer dans votre coin. Mieux encore: planifiez une fugue hivernale vers une destination plus clémente.
Vous allez être étonné par les surprenants bienfaits du froid!