Quels sont les risques de l’embonpoint sur la santé immunitaire?
La consommation régulière de calories excédentaires augmente l’incidence et la gravité de plusieurs types de maladies infectieuses, ce qui démontre bien que le système immunitaire ne fonctionne plus comme il le devrait. Il y a plus : les grands brûlés ayant une surcharge pondérale sont plus menacés par l’infection que ceux qui sont minces. L’obésité entraîne des conséquences pires encore. Les obèses – ceux qui pèsent 20 % de plus que leur poids normal – cicatrisent mal, surtout après une opération, et réagissent moins bien au vaccin contre l’hépatite B.
Pourquoi y a-t-il un lien si étroit entre le poids et le système immunitaire ? Chaque kilogramme en trop représente 200 g de tissu supplémentaire que les cellules immunitaires doivent sans cesse surveiller et défendre. Un kilogramme ici et là a peu de conséquences, mais lorsqu’ils s’additionnent, les kilogrammes peuvent modifier le niveau de certaines hormones du stress tout en grugeant votre vitalité et votre bien-être psychologique – facteurs variables qui entament la réponse immunitaire. Enfin, un excès de poids est parfois associé à un déficit de protéines et de micronutriments alors même que vous mangez trop.
On a fait peu de recherches concernant les risques de l’embonpoint sur la santé immunitaire. Mais certaines études relient l’obésité à une moindre activité des lymphocytes NK. Or, si ces lymphocytes ont plusieurs fonctions, celle par laquelle ils contrôlent les cellules cancéreuses et luttent contre le cancer est très importante. Voilà pourquoi leur activité est un excellent baromètre de la santé du système immunitaire.
Embonpoint : dans quelle mesure perdre du poids?
Devriez-vous perdre du poids ? Et si oui, combien ? Pour le savoir avec précision, calculez votre indice de masse corporelle (IMC). Divisez votre poids (en kilogrammes) par votre taille (en mètres élevés au carré). Par exemple, un homme de 74 kg (164 lb) et de 1,73 m (5 pi 8 po) fera ce calcul : 1. 1,73m x 1,73m= 3m2 / 2. 74 kg ÷ 3 m2 = 25 IMC
Selon les dernières directives, un IMC sain se situe entre 18,5 et 24,5. La gamme est large parce qu’il y a entre les individus de grandes différences de masse osseuse et musculaire. Les femmes ayant moins d’os et de muscles que les hommes, leur IMC se situe normalement au bas de l’échelle. Quand l’IMC est entre 25 et 29,9, on parle d’embonpoint; à partir de 30, on parle d’obésité. Un IMC très bas n’est pas nécessairement bénéfique. Les personnes en dessous de 19 risquent d’avoir différents problèmes comme l’ostéoporose.
Rappelez-vous que même si la mode est aux mannequins filiformes, on peut être trop maigre. Un poids insuffisant met en péril le système immunitaire de deux façons. D’abord, quand vous limitez gravement vos apports de gras et de calories, vous mangez trop peu pour recevoir les nutriments importants dont votre système immunitaire a besoin, surtout les protéines, le zinc et les antioxydants. Ensuite, si vous êtes mince comme un roseau, vous ne vous nourrissez pas assez pour produire certains agents immunitaires appelés protéines complémentaires qui s’empilent sur les cellules étrangères ou pathologiques jusqu’à ce qu’elles soient détruites. Restreindre ces protéines, c’est ouvrir la porte toute grande à la maladie.
Perte de poids : ne tombez pas trop bas
En plus de nuire au système immunitaire, un poids sous la normale comporte ses risques. Par exemple, il inhibe la fertilité des hommes et des femmes. Avec un IMC inférieur à 18, les femmes peuvent avoir du mal à métaboliser œstrogène et progestérone, hormones qui affectent la libido, la menstruation, la conception et la poursuite à terme d’une grossesse. Il n’est pas nécessaire d’avoir un poids « normal » pour soulager votre système immunitaire et échapper à des risques importants pour la santé. En perdant 5 à 10 % de votre poids, soit 4 à 9 kg si vous pesez 90 kg, vous pouvez décupler votre fonction immunitaire et normaliser vos taux de cholestérol et de sucre, et votre tension artérielle. Ce sera encore mieux si vous perdez du poids tout en faisant de l’exercice puisque c’est l’une des meilleures façons de couper les kilos en trop.
Vous maigrirez plus vite et resterez mince plus longtemps si vous évitez de manger au restaurant. Non seulement est-il difficile de résister à un menu attrayant, mais la cuisine de restaurant est plus riche en calories, moins riche en légumes et en fruits et les portions sont plus grosses qu’à la maison. Autre truc utile : prenez plusieurs petits repas et goûters par jour à des heures régulières : les taux sanguins de sucre ne chutent pas, vous conservez votre énergie et vous évitez de manger avec excès.
Santé : stratégie de départ pour perdre du poids
Plutôt que de vous priver de ce que vous aimez, prenez-en moins : mangez 15 croustilles plutôt qu’un sac entier. Voici trois étapes modestes mais essentielles pour éviter les risques de l’embonpoint sur la santé.
Mangez un peu de gras, par exemple 30 grammes par jour pour éviter les creux. Selon une étude de l’université Tufts de Boston, cinq heures après un repas faible en gras, des volontaires ont pris 81 % plus de calories que ceux qui avaient mangé très gras.
Attention aux portions. On prend du poids quand on ingère trop de calories, peu importe d’où elles viennent. Diminuez de 25 % les portions de tous les aliments, sauf celles des fruits et légumes. Mangez peu au restaurant : les portions sont grosses. Ne laissez pas les plats sur la table.
Bougez plus. Faites une marche rapide d’un kilomètre par jour. Même de petits gestes, comme mâcher de la gomme ou pianoter, peuvent consumer 11 calories par heure, selon la clinique Mayo et le New England Journal of Medicine.
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