Gérer sa schizophrénie et avancer dans la vie
Avec le soutien de sa famille et une gestion appropriée de sa maladie, Lesley vit bien avec la schizophrénie.
Aujourd’hui, Lesley mène une vie enrichissante et bien remplie, et son emploi du temps rivalise même avec celui des plus ambitieux d’entre nous. En plus de son travail à temps plein comme technicienne en comptabilité, elle étudie pour terminer sa maîtrise en psychologie de l’orientation, fait du bénévolat auprès de plusieurs organismes et poursuit ses projets personnels. Mais ce qui rend cette jeune femme encore plus remarquable, c’est le chemin qu’elle a parcouru depuis qu’on lui a diagnostiqué une schizophrénie il y a six ans.
«Maintenant que j’ai les réponses et le soutien dont j’ai besoin, je suis déterminée à profiter au maximum de chaque journée», raconte-t-elle.
Durant cette période, Lesley a appris ce qui fonctionnait pour elle. Vivant avec son chien dans un logement attenant à la maison de ses parents, elle est très bien entourée. Elle rend régulièrement visite à une équipe de spécialistes en santé mentale qui lui administre chaque mois par injection les médicaments dont elle a besoin, en plus de rencontrer son psychiatre tous les trois mois.
Lesley continue de se fixer de nouveaux objectifs professionnels et prend le temps de faire les activités en plein air qui la passionnent, soit le golf, le ski et la randonnée. Elle accepte le fait que la schizophrénie est une maladie chronique qu’elle devra gérer toute sa vie . Parce que, comme elle le dit elle-même, elle ne veut pas revivre ce qu’elle a vécu avant que son diagnostic tombe.
«Avant d’avoir mon diagnostic, je vivais avec les symptômes de la schizophrénie et cela gâchait ma vie autant d’un point de vue émotionnel que personnel», explique-t-elle.
Lesley décrit ses premières hallucinations auditives comme une expérience extrêmement déroutante. La jeune femme était contrainte de chasser les voix qu’elle entendait et d’écouter malgré elle ce qu’elles lui disaient. Incapable de distinguer le réel de ce qui ne l’était pas, Lesley devenait paranoïaque et avait des comportements instables. Voyant que quelque chose n’allait pas, elle est allée à l’hôpital et a consulté un psychiatre.
Cependant, les voix qu’elle entendait lui ont soufflé de ne pas être honnête avec celui-ci. Elles lui ont dit que sa famille serait blessée si elle avouait au médecin qu’elle entendait des voix. Ce jour-là, Lesley a quitté l’hôpital avec une prescription de somnifères. Elle a été hospitalisée et renvoyée sans diagnostic deux autres fois cet été-là. Les délires et les hallucinations sont des symptômes typiques de la schizophrénie et Lesley s’est sentie obligée de dissimuler cette information.
«Je cachais le fait que j’entendais des voix», se souvient-elle.
Il a fallu près de six mois avant que Lesley sente qu’elle avait suffisamment confiance en son équipe de professionnels de la santé pour qu’elle puisse leur dire qu’elle entendait des voix. Pour elle, ce moment a marqué un tournant dans son parcours, car cette révélation a permis à son psychiatre de confirmer son diagnostic de schizophrénie et de déterminer une stratégie de prise en charge appropriée.
«Mon diagnostic a été un moment décisif. Mon traitement a commencé immédiatement après. On m’a donné beaucoup de conseils et j’ai commencé à prendre des médicaments. Ma vie a alors commencé à s’améliorer».
Initialement, le diagnostic de Lesley a été aggravé par une dépression débilitante. Heureusement, elle et sa famille ont reconnu qu’elle avait besoin d’un soutien continu. À l’époque, Lesley vivait en Colombie-Britannique – bien loin de la maison de ses parents située en Nouvelle-Écosse. Mais son père, Robert, faisait de son mieux pour l’aider à retrouver une bonne santé mentale.
«J’avais peur qu’elle se retrouve à la rue, ce qui aurait été terrible. Je la voyais aller», raconte Robert.
Robert s’inquiétait du fait que sa fille soit seule face à son diagnostic. Au cours de leurs conversations, Lesley lui avait mentionné que, parmi les personnes qui suivaient une thérapie de groupe avec elle, beaucoup se retrouvaient seules face à la schizophrénie – et la plupart d’entre elles étaient incapables de surmonter dans ces conditions les défis d’une maladie aussi complexe. La dépression et la toxicomanie sont des troubles concomitants courants.
Les personnes atteintes de schizophrénie ont souvent besoin d’être aidées financièrement, pour se loger, se nourrir, se vêtir, et ont besoin d’une approche de gestion globale. Robert voulait être sûr que sa fille ne tombe pas entre les mailles du filet.
«Nous avons aidé Lesley à s’installer et à consacrer son énergie à trouver du travail. Elle a besoin de beaucoup d’encouragements et d’être rassurée sur ses progrès», ajoute Robert.
Avec le soutien et les encouragements de ses parents, Lesley est retournée vivre en Nouvelle-Écosse. Le fait d’avoir un logement séparé du leur tout en étant aussi proche d’eux lui a permis de retrouver une certaine indépendance sans se sentir isolée. Atteindre de petits objectifs, comme se promener tous les jours avec son chien, a donné à la jeune femme la confiance dont elle avait besoin pour se fixer des objectifs plus ambitieux, tels que reprendre un travail à temps plein et poursuivre sa maîtrise dans un domaine qui lui tient particulièrement à cœur.
«Après avoir reçu le diagnostic de ma maladie et obtenu l’aide dont j’avais besoin, mes relations se sont développées, mes amitiés et mes relations familiales ont grandi. J’ai pu travailler, étudier, jouer au golf, skier et faire de la randonnée ainsi que toutes les choses que j’aimais faire», explique-t-elle.
L’expérience de Lesley avec la maladie mentale a fait grandir en elle la passion d’aider les autres en défendant leurs droits et en travaillant de manière bénévole pour des organisations telles que la Fondation CureSZ et le Schizophrenia Oral History Project. Son prochain objectif est d’apporter son aide à la Société de la schizophrénie de la Nouvelle-Écosse – un lieu idéal pour quelqu’un dont le parcours difficile a donné naissance à une foule d’idées pour bien vivre avec la maladie. «Cela commence par parler à un professionnel de la santé», conclut-elle.
Si vous avez des symptômes de schizophrénie, parlez-en à votre médecin et demandez-lui quelles sont les possibilités de traitement ainsi que la bonne fréquence de prise de médicaments pour votre situation.
Pour en savoir plus sur la schizophrénie, notamment ses symptômes ainsi que la façon de la diagnostiquer et de la traiter, visitez iamentalhealth.ca.
Avis de non-responsabilité: Cette histoire a été créée par Content Works, la division de contenu commercial de Healthing.ca, pour le compte d’une société pharmaceutique canadienne basée sur la recherche.