1. Vous tirerez votre lait dans des endroits étranges après un congé de maternité
Il se peut que la réalité ne soit pas si facile après un congé de maternité, bien qu’il soit merveilleux que les entreprises soient désormais tenues par la loi de fournir des salles d’allaitements aux mères qui allaitent. Peut-être que le trafic vous obligera à aller tirer votre lait dans une salle de bain un peu louche d’une station de station-service! Vous ne l’aviez pas planifié, mais vos seins pleins et durs vous obligeront à faire cet arrêt, peu importe que vous soyez sur votre chemin vers une importante réunion ou sur le trajet du retour à la maison. Peut-être voudrez-vous investir dans un adaptateur de voiture ou une pompe à lait à piles?
Aussi, même si vous vous couvrez en tirant votre lait, les gens vous regarderont un peu de travers. Et attendez-vous à ce que votre couverture tombe (elle tombe toujours!), ainsi vous serez moins étonnée lorsque cela arrivera (cela va arriver!). Même si vous tirez votre lait dans un endroit supposément privé, vous pouvez oublier de verrouiller la porte ou de tirer les stores. Vos collègues pourraient entrer sans le vouloir. Attendez-vous à tout! Et, surtout, soyez assurée : ils sont toujours, toujours, beaucoup plus embarrassés que vous.
2. Travailler permet de vous retrouver
« C’est tellement agréable d’avoir une conversation adulte! »
« Je me sens comme la moi-avant-bébé à nouveau! »
« Il est bon de ne pas se concentrer que sur bébé pendant quelques heures »
Ces commentaires sont des classiques! Avant d’avoir votre enfant (et même pendant votre grossesse), tout tournait autour de vous. Depuis qu’il est né, vous essayez de deviner ce que signifie ce pleur, vous vous demandez s’il va dormir une heure de plus cette nuit et vous espérez que cette toux ne se transformera pas en quelque chose de plus grave. Lorsque vous allez au travail et que vous pouvez « simplement » vous concentrer sur le travail pendant quelques heures, c’est un réel soulagement. La vie est beaucoup plus simple, même si cela ne dure quelques heures. De plus, vous vous sentez compétente, utile et productive au boulot. Vous sentez que vous êtes bonne ce qui vous fait un bien immense! Parce que beaucoup de nouveaux parents se demandent toujours «Est-ce que je fais la bonne chose avec mon bébé?». Au travail, vous savez ce que vous faites et savez comment bien le faire : ça fait du bien au moral.
3. Vous n’avez pas besoin de perdre le poids pris pendant votre grossesse avant de retourner au travail
Une de mes citations préférées de ma doula est : « It took you nine months to walk into this, i twill take you nine months to walk you out. » (traduction libre : « Il faut 9 mois à ton corps pour fabriquer un bébé et au moins autant pour retrouver son poids d’avant »). Il n’est pas réaliste de s’attendre à ce que vous perdiez tout le poids désiré avant de retourner au travail. Après tout, le congé de maternité est une occasion pour vous de tisser des liens avec votre bébé ou de simplement vous reposer, allongée avec votre bébé, si c’est ce que vous voulez faire. Il ne s’agit pas d’aller au gym et de soulever des poids du matin jusqu’au soir. Vous devez être indulgente et gentille envers vous-même et prendre le temps de bien vous sentir dans votre nouveau rôle. Et admettons-le : ces jeans de grossesse ultra extensible sont vraiment confo!
4. C’est ok de pleurer
Dans votre corps, des hormones s’activent spécialement pour vous aider à créer des liens avec votre enfant et aussi pour le protéger. Pleurer peut donc exprimer beaucoup plus que de la simple tristesse : la culpabilité de la mère qui travaille, une grande joie, un bonheur, une gratitude, etc. Si vous ressentez une forte émotion, c’est ok. Le plus rapidement vous vous laissez le droit de la vivre et de la ressentir, le plus vite vous comprendrez ce qu’elle veut dire et pourrez ensuite vous en libérer. Beaucoup de mères qui allaitent sont invitées à apporter une photo de leur bébé avec elles quand elle tire leur lait, car cela aide le réflexe d’éjection du lait. Vos seins savent comment répondre à cette photo. Et si vos seins savent comment répondre, votre cœur aussi. Vous êtes presque assurée de ressentir une émotion.
5. Vos besoins sont importants
Je n’ai jamais su quoi vraiment pensé de la phrase « Happy Wife, Happy Life » (traduction libre : « Une femme heureuse, une vie heureuse »). D’une part, cela montre la « femme » comme un tyran, comme dans « Gardez cette femme heureuse ou nous sommes tous foutus ». D’autre part, la citation reconnaît les contributions uniques de la mère (et de la femme), qui, dans la plupart des cas, assume la majeure partie des responsabilités domestiques et des obligations familiales. Donc, si nous donnons à cette personne ce qu’elle mérite et prenons soin de cette personne qui s’occupe de toute notre famille, tout le monde sera plus heureux. Cela signifie donc aussi que vous devez commencer à être plus gentille envers vous-même! Trop souvent, nous nous occupons du bébé en veillant à ce qu’il porte des vêtements adorables et propres alors que nous ne pouvons même pas trouver du temps pour prendre une simple douche! Faites une liste de ce que vous voulez et de ce dont vous avez besoin. Il peut s’agir de raser vos jambes régulièrement, d’un massage mensuel, d’un morceau de chocolat chaque soir, etc. Rappelez-vous : vous êtes importante et vos besoins aussi! Identifiez ce dont vous avez besoin pour être heureuse et répondez à ces besoins.
6. Déléguez pour sauver votre « charge mentale »
Le concept de « charge mentale » se définit comme la tâche de voir à la gestion de tout ce qui touche la maison et la famille : planifier des vacances, prendre rendez-vous pour les vaccins des enfants, jongler avec les visites chez le médecin ou le dentiste, veiller à ce qu’il y ait de la nourriture au réfrigérateur, faire la cuisine, le ménage, l’école, et… quoi, vous êtes déjà épuisé de lire tout cela? Souvent, la gestion de la logistique familiale retombe sur les épaules de la femme. Cette attribution se produit subrepticement durant le congé de maternité puisqu’elle est à la maison et, souvent, son partenaire est au travail. Attention : c’est un piège, car cette charge mentale peut rester la vôtre pendant des années – pire, toute la vie – si vous ne revoyez pas votre façon de faire. Sinon, cela expliquera pourquoi, lorsque vous demandez à votre partenaire de vider le lave-vaisselle ou d’aller à l’épicerie — ce qu’il fait avec plaisir —, vous vous sentirez toujours frustrée, car vous vous dites que vous en faites « beaucoup plus ». La charge mentale est invisible : c’est toute une mécanique de gestion interne qui doit être faite et les femmes l’ont toujours en tête. Donc, quand votre partenaire dit : « Relaxons un peu » et que vous répliquez « Je ne peux pas me détendre! Je suis celle qui doit penser à tout ça! », c’est précisément cela votre « charge mentale ». Essayez de reconnaître tout ce qu’englobe votre charge mentale et trouvez des personnes avec qui la partager, des personnes qui pourront vous aider. Personne ne s’attend qu’un gestionnaire de projets fasse tout, tout seul. Alors, vous non plus! Déléguez! C’est urgent!
7. Quand vous êtes au travail, travaillez!
Je suis sur le point de dire quelque chose qui n’est pas « politiquement correct », mais c’est la vérité : lorsque vous travaillez, travaillez! Si vous leur montrez une photo de votre bébé, les gens seront polis et la regarderont, mais lorsque vous aurez appelé trois fois pour prendre un congé de maladie dans le premier mois à cause de bébé, les gens jaseront beaucoup. Ils auront l’impression qu’ils ne peuvent pas compter sur vous et seront déçus que vous ne soyez pas aussi engagée à travailler que vous l’avez déjà été. Ils s’inquièteront parce qu’ils devront prendre une part plus importante de vos tâches. Peut-être qu’ils sont déjà épuisés d’avoir pris une partie de votre boulot pendant votre congé et que, là, le ressentiment s’accumule. Donc, quand vous être au travail, travaillez. Soyez une professionnelle. Soyez fiable et faites ce que vous dites que vous allez faire.
8. Avoir un plan B (ou C!)
Les gardiennes tombent malades, les services de garde ferment, les voitures ne fonctionnent plus parfois, des tempêtes de neige surviennent, etc. Plein de choses peuvent arriver et contrecarrer votre plan initial. Comme dit le proverbe « L’homme planifie, Dieu rit. » Quand le bébé tombe malade, qui manquera le boulot, vous ou votre partenaire? Lorsque votre gardienne annule, quel est le plan B? Prendrez-vous congé à tour de rôle ou avez-vous un proche qui habite tout près qui pourra vous dépanner? Vous avez besoin d’un plan B pour ne jamais vous retrouver mal prise. Ne pas planifier, c’est planifier un échec. Ne l’oubliez pas.
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