La double vie (secrète) de mon mari
Qu’est-ce que mon mari pouvait avoir en commun avec une star du rock des années 1980? Plus que je ne le croyais…
L’amour est si fragile…
Roth était le leader de Van Halen et une star du rock des années 1980. Il avait une tignasse blonde et des mouvements de scènes époustouflants. Il était toujours entouré de femmes.
Mon David, lui, portait des lunettes et des costumes et s’habillait parfois pour les premières de Star Wars et du Seigneur des Anneaux.
Il y avait confusion. La star avait apparemment changé de numéro juste avant notre installation à Manhattan, mais continuait à donner l’ancien à celles dont il voulait se débarrasser. C’est ainsi que nous avons brièvement été le service d’appels de David Lee Roth. Plus tard, la même année, nous avons eu le père de Roth au téléphone.
Quand nous avons compris l’erreur, l’homme au bout du fil – il s’agissait de son agent – a poussé un soupir de soulagement. Puis nous avons éclaté de rire. Personne n’avait été trahi.
Pendant la courte période qu’il avait fallu à David Lee Roth pour passer à son nouveau numéro, j’avais douté de l’homme que je venais d’épouser. L’amour est si fragile, ai-je songé à l’époque.
Curieusement, il s’est révélé plutôt résistant. Notre amour a survécu à deux parents atteints de cancer, une grosseur dans un sein, une maladie chronique. Il a duré, là où les boulots et les amis tombaient. Il s’est épanoui malgré une grossesse difficile, un accouchement prématuré, une adoption, des chagrins effroyables et des joies indicibles.
Comme disent si bien les paroles immortelles de «Jump», un des grands succès de Van Halen: «You got to roll with the punches and get to what’s real.» («Il faut savoir encaisser les coups et s’agripper à ce qui est vrai.»)
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Tiré de Washingtonpost.com, (30 décembre 2019) © NANCY FRENCH