Pourquoi les milléniaux détruisent-ils tout?
Il se passe rarement une semaine sans qu’on accuse les milléniaux (nés entre 1981 et 1996, aussi appelés «génération Y») d’avoir «tué» quelque chose. Mais changent-ils vraiment notre culture plus que toute autre génération avant eux? «Chaque génération suit le même processus: elle regarde le monde qui l’entoure, voit ce qu’elle veut perpétuer et ce sur quoi elle veut se recentrer», dit Julia Skinner, historienne culinaire et fondatrice de Root Kitchens. Peut-être que ce reproche, fait aux milléniaux, n’est pas fondé et qu’ils suivent simplement l’ordre naturel des choses.
Comme ils seront bientôt la génération la plus nombreuse, leur impact est très évident. Il est par exemple injuste de dire que «les milléniaux tuent l’industrie: c’est l’industrie qui n’a pas su s’adapter», selon Rachel Flehinger, directrice de l’Adulting School de Portland, qui enseigne aux jeunes dans la vingtaine des compétences pratiques comme la planification des repas, les réparations domestiques et les finances personnelles.
Détester les milléniaux est devenu tellement à la mode que les gros titres soulignant leurs tendances constituent vraiment ce type d’infos auquel il est difficile de résister. «Comme nous vivons tous dans un monde beaucoup plus connecté qu’auparavant, je me demande si toutes ces conversations sur le fait de “faire disparaître” ne s’expliquent pas tout simplement parce que nous sommes davantage conscients des changements de notre environnement collectif. Également que nous en prenons connaissance en temps réel, dit Julia Skinner. Pour moi, tout ce débat autour de cette génération qui “tue” certains produits se trompe de cible: au lieu de me demander ce qui se passe, je m’interroge plutôt sur le pourquoi – pourquoi les gens font les choix qu’ils font. Quels sont les contextes culturels qui éclairent leurs choix?» Jetons-y un coup d’œil.
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Les serviettes de table
Ils croient par exemple qu’il ne sert à rien d’acheter des serviettes de table alors qu’on peut simplement utiliser du papier essuie-tout. Pourquoi pas? Mais nombreux sont ceux qui ont critiqué des milléniaux pour avoir anéanti l’industrie de la serviette de table lorsque le Washington Post a évoqué une étude qui indiquait que seulement 56% des personnes interrogées avaient acheté des serviettes au cours des six derniers mois, alors que 86% disaient avoir acheté des essuie-tout. Bien sûr, les essuie-tout sont moins formels et, justement, les milléniaux n’aiment pas les formalités: pour eux, l’aspect pratique prime sur le reste. Et pourtant, certains prennent trois poignées de serviettes! C’est l’un des secrets jamais dévoilés par les employés de restauration rapide.
Le code vestimentaire formel
Parlant de formalité, nous sommes très loin de Downton Abbey, et plus personne de nos jours ne s’habille officiellement pour le souper – et pas seulement les milléniaux. Alors que c’est l’une des règles de savoir-vivre à appliquer au restaurant.
Même au travail, la tenue vestimentaire est en constante évolution depuis que les femmes sont entrées sur le marché du travail dans les années 1920. Même si certains secteurs exigent encore aujourd’hui le port d’une tenue formelle, la plupart des milieux de travail sont nettement moins formels et rejettent les vieux codes vestimentaires pour permettre aux employés de manifester plus de personnalité et de créativité.
Selon un sondage, 40% des milléniaux considèrent le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, célèbre pour ses chandails à capuche, ses jeans et ses T-shirts, comme un modèle dans le milieu entrepreneurial. Paradoxalement, ces nouvelles règles indiquent que vous continuerez à être jugé sur votre tenue vestimentaire au travail – en ce moment, c’est le facteur «cool» de vos vêtements qui prime.
Les restos décontractés
Même si les milléniaux s’habillent relax pour le souper, cela ne veut pas dire qu’ils veulent manger dans des chaînes de restaurants décontractées comme Dunn’s, East Side Mario’s, ou Buffalo Wild Wings, qui ont vu leurs ventes baisser de 2,4%. «Ces chaînes de restaurants se trouvent souvent en banlieue et comme les goûts changent et que les gens s’intéressent de nouveau à la vie urbaine, la formule n’est peut-être pas aussi séduisante ni même aussi accessible, explique Julia Skinner. Si je veux aller dans l’un de ces restaurants, il me faudrait probablement une vingtaine de minutes en voiture, alors que je peux aller dans ma rue et aller manger dans un restaurant local pour le même prix.»
Avec autant de possibilités – y compris celles qui sont plus rapides, plus santé et parfois même livrées à votre porte – les gens mangent simplement ailleurs. «Les milléniaux cuisinent davantage à la maison – ils sont fauchés, veulent de meilleurs ingrédients (biologiques et sans OGM), plus de commodité, et ils veulent soutenir les commerces indépendants et locaux», dit Rachel Flehinger.
Quoi qu’il arrive, évitez ces choses que les serveurs conseillent de ne jamais manger au restaurant.
Les grandes maisons
Et, de toute façon, les milléniaux n’ont pas les moyens d’acheter une grande maison de banlieue tout près de East Side Mario’s. «Le taux d’accession à la propriété est plus faible que ceux des générations précédentes – entre autres raisons, on peut blâmer les dettes d’études et le prix élevé de l’immobilier dans les grandes villes où l’on trouve les meilleurs emplois, affirme Miron Lulic, fondateur et PDG de SuperMoney. On dit souvent de cette génération qu’elle est privilégiée, mais les milléniaux portent le fardeau sans précédent de l’inflation des coûts de l’immobilier: même si le revenu réel a augmenté modérément [notamment pour ceux qui ont fait des études supérieures], cela est loin d’être suffisant pour faire face à la hausse phénoménale des prix de l’immobilier.»
De plus, comme les milléniaux privilégient la commodité, la protection de l’environnement et un style de vie minimaliste plutôt que la consommation, ils préfèrent renoncer aux «grosses cabanes». Mais cela ne veut pas dire qu’ils rêvent de rester locataires toute leur vie. Selon une enquête réalisée par la firme Léger, 46% disent avoir l’intention de devenir propriétaires d’ici cinq ans.
Voici les secrets intimes que votre maison révèle sur votre personnalité.
Le mariage traditionnel
Les milléniaux ne font pas que retarder l’achat d’une maison, ils repoussent aussi l’âge du mariage… ou ne se marient carrément pas. Selon le Pew Research Center, la tendance à se marier plus tard dans la vie s’est amorcée il y a deux générations, et les milléniaux la perpétuent. Quarante-six pour cent des personnes aujourd’hui âgées de 25 à 37 ans sont mariées, comparativement à 67% des baby-boomers et 57% des gens de la génération X. Et quand ils se marient, les gens le font de plus en plus tard: au Québec, en 2016, l’âge moyen du premier mariage était de 33,4 ans chez les hommes et 31,9 ans chez les femmes.
Au début des années 1970, on se mariait en moyenne huit ans plus tôt. Une partie de cette situation peut être d’ordre économique, car les milléniaux atteignent la sécurité financière plus tard dans la vie. Mais il pourrait aussi s’agir d’un changement de priorités, car on estime qu’un nombre record de jeunes (un sur quatre) ne se marient jamais (bien qu’ils puissent cohabiter). Certains par contre n’hésitent pas à impressionner: voyez ces propositions de mariage complètement dingues!
Le divorce
Il semble que les millénaux ne causent pas seulement la faillite du mariage, ils entraînent aussi celle du divorce. Selon des données américaines récentes, le taux de divorce a chuté de 18% entre 2008 et 2016. «L’une des conclusions de la recherche sur la stabilité du couple est que l’âge au premier mariage est lié à la probabilité de divorce, dit Richard Fry, chercheur principal au Pew Research Center. En clair, plus les conjoints se marient jeunes, et plus ils sont susceptibles de se séparer.»
Que cela plaise ou non aux avocats en divorce, mais l’un des secrets du mariage, c’est que se marier plus tard semble réduire le risque de divorces. Faites quand-même attention à ces signes que votre mariage s’en va tout droit vers un divorce.
Les bagues de fiançailles hors de prix
Moins de mariages signifie moins de mariages fastueux, et donc moins de bijoux hors de prix. Cette tendance reflète aussi une évolution dans les priorités des milléniaux, qui se détachent des possessions matérielles. «Les milléniaux sont moins attachés à la tradition. Les diamants comme thermomètre de l’amour? Ils n’y croient pas vraiment», assure Rachel Flehinger. De plus, ajoute-t-elle, «les milléniaux font jouer des principes moraux quand ils achètent – ils sont informés et le montrent quand ils dépensent. Ils connaissent les “diamants de sang” [qui financent les guerres]. Par ailleurs, les diamants [qu’ils sortent de mines ou de laboratoires] sont mauvais pour l’environnement, et cela aussi, ils s’en soucient.»
Les milléniaux s’inquiètent aussi des sommes qu’ils vont devoir débourser pour acheter des pierres précieuses, d’autant qu’ils sont de plus en plus nombreux à payer pour leur propre mariage: une enquête a révélé que les jeunes Américains pensent qu’une bague de fiançailles devrait coûter moins de 2500$, ce qui représente moins de la moitié de la moyenne nationale. Les ventes des sociétés diamantaires De Beers et Tiffany ont chuté de 11% et de 4%, respectivement, au cours des dernières années.
Rendez-vous au resto
Les milléniaux ne se fiancent pas, d’accord, mais continuent-ils de sortir ensemble? Pas de la même façon que les jeunes adultes le faisaient autrefois. Mais la tendance à moins fréquenter les restos s’explique: qui veut s’assoir en face de quelqu’un pendant deux heures, surtout quand on est fauché et que le plat que l’on mange coûte plus chère qu’un simple verre ou un café?
De plus, comme les rencontres en ligne sont devenues plus courantes et plus acceptables, un nombre grandissant de milléniaux ne se sont jamais vus lorsqu’ils se rencontrent pour la première fois, ce qui rend les rendez-vous au resto encore plus embarrassants. Et être célibataire n’est plus aussi gênant: un sondage de l’application de rencontres en ligne Tinder a en effet démontré que 72% des jeunes milléniaux ont pris la décision délibérée de rester célibataires pendant un certain temps. Assurez-vous de connaître les questions à poser lors d’un premier rendez-vous.
Les hôtels traditionnels
Quand avez-vous la dernière fois déballé vos vêtements dans l’armoire d’un hôtel, utilisé la baignoire dans la salle de bain (beurk!) ou vous êtes-vous assis derrière le bureau de votre chambre pour profiter du stylo et du papier à lettres gratuits?
Les chaînes hôtelières ont aujourd’hui du mal à suivre le rythme des milléniaux qui n’ont besoin que d’un lit confortable pour dormir et, à l’occasion, d’un espace commun où se réunir avec des clients. De plus en plus, les milléniaux se tournent vers les hôtels-boutiques à la mode qui offrent une atmosphère unique et authentique, ce qui n’est pas le cas des chaînes hôtelières, ou vers un AirBnB qui offre des économies de coûts.
Les gros gyms
Les milléniaux ne se tournent plus vers les mégas gymnases offrant tous les équipements d’exercice; ils veulent plutôt une expérience sur mesure qui leur permet de se connecter en tant que communauté. Des boutiques comme Le coin des coureurs, Lululemon ou les studios de Pilates ont réussi à créer le concept du «présentez-vous, nous faisons le reste» – tout ce que la personne a à faire, c’est d’aller sur place et tout est fait pour qu’elle réussisse», dit Conor O’Loughlin, PDG et fondateur de Glofox, une entreprise de logiciels de gestion de fitness boutique.
«De plus, la formule de ces boutiques fait que les membres sont stimulés par la motivation et le soutien de leurs compagnons d’aventure.» Cette base de membres plus restreinte crée une communauté plus soudée, ce qui permet à chacun de se sentir partie prenante de quelque chose. «C’est la raison pour laquelle ces boutiques réussissent si bien à créer des tribus distinctives, continue Conor O’Loughlin. Les membres sont fiers d’en faire partie, de montrer ce qu’ils font et d’en parler à leurs amis. Cela explique leur croissance si rapide.»
Mais ne comptez pas les grands gymnases pour morts. Eux aussi peuvent s’adapter. «Bon nombre des gymnases à grande surface sont de plus en plus axés sur les cours et l’expérience des membres, dit Conor O’Loughlin. Ils ont aussi la possibilité de mettre hors course les petits studios indépendants… si bien sûr ils revoient leur programmation, leur tarification et améliorent l’expérience client.»
Vous n’êtes pas adepte du gym? Essayez ces façons géniales de brûler des calories… sans perdre une goutte de sueur!
La mayonnaise
Les milléniaux sont pointilleux au sujet de ce qui se trouve dans leur assiette et, en conséquence, l’étoile de cet ingrédient vedette de la salade de pommes de terre a fortement pâli. Entre 2012 et 2017, les ventes de mayonnaise ont chuté de 6,7 % aux États-Unis, et un article paru dans le Philadelphia Magazine soutenait que les milléniaux étaient en cause. Évidemment, la mayonnaise n’est pas vraiment bonne pour la santé, alors ceux qui cherchent à manger plus sainement – ce qui est le cas des milléniaux – préfèrent éviter ce condiment. Des entreprises comme Heinz proposent maintenant des mélanges alternatifs à la mayonnaise classique: Mayochup (mayonnaise et ketchup), Mayomust (mayo et moutarde) et Mayocue (mayo et barbecue). Et l’original est aussi en train de se refaire une santé: la «vraie mayonnaise» est faite d’œufs de poules élevées en liberté, de jus de citron, d’huile et de vinaigre.
Le fromage américain
Les milléniaux ont mis à mal un autre aliment de base indissociable de l’enfance d’une génération américaine plus âgée: le fromage américain, souvent bourré d’agents de conservation ou fabriqué avec si peu de fromage qu’il est difficile de le qualifier de «produit laitier». Les milléniaux sont friands d’authenticité; ils préfèrent donc les vrais fromages, plus chers, comme les bries fermiers, l’asiago, le gouda ou la fontina. Les ventes de Kraft Singles et de Velvetta, quant à elles, sont en baisse depuis des années.
Mais si les milléniaux sont fauchés, pourquoi vont-ils se ruiner pour acheter du fromage? «Je vois dans cette réorganisation des choix alimentaires et dans la remise en question du statu quo en matière d’alimentation leur volonté d’agir dans l’un des espaces où ils sont capables d’exercer un contrôle», dit Julia Skinner.
Avec ou sans fromage américain, inspirez-vous de ces idées de recettes pour votre boîte à lunch.
Le thon en conserve
Comment faire une salade de thon sans mayonnaise? Et sans fromage américain, comment faire un sandwich au thon? Oh, mais attendez: le thon en conserve est lui-même un autre de ces aliments auquel les milléniaux tournent le dos, avec des ventes en baisse de 42% au cours des trois dernières décennies.
Pourquoi? C’est peut-être parce que, pour cette génération qui mise sur la commodité, ouvrir une boîte de thon, c’est trop de travail – ils n’ont peut-être même pas d’ouvre-boîtes, a déclaré au Wall Street Journal un cadre de la compagnie StarKist, spécialisée dans les conserves de poissons. De plus, les ventes de poisson frais ont augmenté, conformément à la tendance des milléniaux de consommer moins d’aliments transformés.
Les pains de savon
Une industrie qui a réussi à renaître de ses cendres après avoir été «liquidée» par les milléniaux est celle du savon. Le savons en barre était considéré comme répugnant, dur pour la peau et moins pratique que les options liquides. Les ventes ont donc chuté de 2,2% de 2014 à 2016. Aujourd’hui, cependant, «le pain de savon semble renaître, dit Rachel Flehinger. Les milléniaux l’ont d’abord tué parce que les formules n’avaient pas été renouvelées depuis des années, or cette génération est très consciente des produits qui conviennent le mieux à leur peau.
Aujourd’hui, les fabricants de savon se sont adaptés grâce à de meilleures formulations, différentes et moins polluantes que les savons liquides, de sorte que les milléniaux s’adaptent et recommencent à les utiliser.»
Et pourquoi pas fabriquer vos propres savons? C’est l’une des idées pour passer un Noël zéro déchet!
Les bouchons de liège
Les générations plus âgées ont généralement une piètre opinion des bouteilles de vin avec bouchons dévissables, mais ces derniers ne posent aucun problème aux milléniaux, selon un reportage publié dans Atlantic. Et en fait, la commodité des bouchons dévissables – et l’absence de tire-bouchon – peut être un argument de vente pour cette génération qui aime le vin.
En outre, les problèmes liés à la détérioration du liège (aujourd’hui quasiment réglés par les producteurs de liège) pourraient être à l’origine de la perte d’environ 40% de ce marché au cours de la dernière génération. Pourtant, il y a des choses que les milléniaux pourraient aimer avec les bouchons de liège, à commencer par leur côté développement durable: seule l’écorce du chêne-liège est récoltée, ce qui permet aux arbres de s’épanouir et procure des avantages environnementaux.
Les motos
Les ventes du géant de la moto Harley-Davidson stagnent et des analyses récentes montrent que les milléniaux n’achètent plus de motos au même rythme que les générations précédentes. Pourquoi? Le motocyclisme n’est plus pour eux un loisir, mais plutôt un «moyen de transport commode».
Harley-Davidson n’a cependant pas dit son dernier mot et considère ce changement comme une occasion d’offrir aux jeunes générations de nouveaux produits, comme la moto électrique. «Il n’y a rien de nouveau ici, a déclaré un porte-parole d’Harley-Davidson à CNBC. Nos fonctions d’analyse avancées nous permettent de comprendre en profondeur les nouvelles tendances. En fait, notre connaissance des motocyclistes a inspiré notre stratégie pour établir à l’échelle mondiale la prochaine génération de pilotes Harley-Davidson.»
Les assouplissants
A quoi sert vraiment l’assouplissant? Selon des rapports récents, les milléniaux ne le savent pas vraiment. Serait-ce parce qu’ils n’ont pas appris à faire leur propre lessive? Cela fait d’ailleurs partie des 27 choses de la vie que vous devriez savoir pour devenir adulte.
Les ventes d’adoucissants liquides ont chuté de 15% entre 2007 et 2015, et la marque Downy de Procter & Gamble a, quant à elle, connu une perte de 26% pendant cette période.
Pour les milléniaux, cela pourrait être dû à des raisons financières (pourquoi acheter un produit inutile?) ainsi qu’à des préoccupations environnementales et sanitaires liées aux produits chimiques contenus dans les assouplisseurs. Le produit a également perdu de son utilité dans la mesure où les nouveaux détergents, les nouvelles machines à laver et les nouveaux tissus rendent les vêtements moins rugueux qu’auparavant.
Les sonnettes de porte
Bien qu’il ne s’agisse pas exactement d’une étude scientifique, un Tweet viral qui a été retwitté plus de 126 000 fois et qui a recueilli près de 600 000 «likes» soulignait que les milléniaux ne sonnent plus aux portes – au lieu de cela, ils envoient un texto – «je suis là». C’est le genre de tweets que nous vous mettons au défi de lire sans rire. Ce comportement s’explique-t-il par l’angoisse du face-à-face? Par la peur de qui pourrait être à la porte?
Il est vrai que les textos sont pratiques si vous venez chercher quelqu’un en voiture (pourquoi en sortir?), et qu’ils ne réveillent pas les bébés ni ne font aboyer les chiens. Les sonnettes de porte ont aussi la désagréable tendance à être cassées. Comme l’a dit un millénial sur Twitter: «La sonnette de la porte me fait peur maintenant. Je sursaute chaque fois. Ça a l’air vraiment agressif alors que maintenant tu peux te contenter d’envoyer un texto.»
Les rasoirs
Les barbes – et maintenant les moustaches – sont à la mode et cette génération est devenue moins formelle. De plus, on juge moins défavorablement aujourd’hui ceux qui ne sont pas rasés de près. Les poils du visage sont authentiques et les lames de rasoir coûtent cher. Ces deux faits pourraient expliquer pourquoi Procter & Gamble a de nouveau blâmé les milléniaux pour une chute des ventes qui s’est traduite par des pertes de 8 milliards de dollars.
«Le rasage moins fréquent a réduit la taille du marché des lames et des rasoirs, a déclaré Jon Moeller, directeur financier de P&G, à MarketWatch. De plus, le marché américain des produits de rasage pour hommes a diminué de plus de 11% au cours des cinq dernières années. Mais, il a de l’espoir pour les compagnies de rasoirs qui pourraient à la place élargir leur gamme de produits de toilettage pour les poils faciaux.
Si vous vous rasez, faites attention au nombre de lames! C’est l’une de 8 erreurs fatales que vous commettez sous la douche.
Les céréales de déjeuner
Une enquête a révélé que 40% des milléniaux trouvent peu pratique tout ce qu’il faut nettoyer quand on mange des céréales au petit-déjeuner – quel nettoyage? Mettre le bol dans le lave-vaisselle? Il serait plus facile de se procurer des aliments que l’on peut transporter, comme un sandwich ou un yogourt. (Certains milléniaux ajoutent aussi qu’ils ne mangent pas de céréales parce qu’il s’agit d’aliments transformés qui manquent de nutriments, coûtent cher et sont pleins de sucre).
Quoi qu’il en soit, les ventes de céréales ont chuté de 5% entre 2009 et 2014. La compagnie Kellogg, cependant, fait preuve de créativité en misant sur l’amour des milléniaux pour les aliments «Instagrammables» et s’est associée à des chefs célèbres pour incorporer des céréales dans des préparations visuellement attrayantes. Des flocons de maïs avec de l’avocat et du poivre de Cayenne?