Le monde est bienveillant, malgré tout
Même si les mauvaises nouvelles et l’actualité médicale en 2024 peuvent être légion, ajouter quelques belles histoires à votre régime médiatique serait bon pour votre santé mentale, selon une récente expérience britannique. Plus de 300 participants ont d’abord lu des articles parlant de cruauté et de violence. Certains se sont arrêtés là, mais d’autres ont été invités à lire ensuite des anecdotes amusantes (sur un perroquet qui blasphème, par exemple) ou encore des récits sur des actes de bonté (comme ceux d’un coiffeur qui propose ses services gratuitement aux sans-abri).
Bien entendu, les informations négatives les ont déprimés. Les histoires divertissantes aident à atténuer cet effet, mais ce sont les récits sur la bonté qui ont le plus réjoui les sujets et contribué à restaurer leur foi dans l’humanité.
Même quand nous sommes exposés à un déluge quotidien de mauvaises nouvelles, la bonté d’autrui sert d’antidote à ce que des chercheurs appellent le «syndrome du grand méchant monde», l’angoisse née d’une surestimation des dangers qui nous entourent.
Découvrez ensuite les nouvelles du monde de la médecine en 2023!
Lever des poids régénère la peau
Lever des poids lourds ne fait pas partie des routines de soins de la peau, mais ça devrait, selon une étude japonaise publiée dans Scientific Reports. On a demandé à des femmes sédentaires d’âge mûr de commencer à faire de l’exercice deux fois par semaine pendant 30 minutes; la moitié faisait un entraînement aérobique sur un vélo d’intérieur alors que l’autre moitié levait des poids. Après 16 semaines, les chercheurs ont noté une meilleure élasticité de la peau dans les deux groupes, mais chez celles qui levaient des poids, elle s’était considérablement épaissie. L’élasticité et l’épaisseur de la peau tendent à diminuer avec l’âge, ce qui contribue à son affaissement et aux rides. Selon les chercheurs, l’exercice aiderait à ralentir le vieillissement cutané à cause de son effet sur l’expression génétique, les hormones et l’inflammation.
Voici d’autres secrets d’experts pour avoir une belle peau.
Le prix d’un emploi précaire
À l’échelle mondiale, environ 2 milliards de personnes essaient de subvenir à leurs besoins en occupant un emploi «précaire». Soit en travaillant à faible revenu, en ayant peu de sécurité d’emploi et peu ou pas de protection quant à leur bien-être et leurs droits en milieu de travail. Qu’il soit à temps partiel, sur appel, saisonnier ou contractuel, le travail précaire peut représenter une source permanente de stress. Ce qui pourrait expliquer en partie pourquoi une étude suédoise publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health a révélé que trouver un emploi «standard» et y rester diminuait le risque de mortalité de 30% sur 12 ans comparativement à demeurer dans une situation d’emploi moins prévisible.
Bain et microbiome
Votre grand-mère avait raison de vous dire de bien vous laver entre les orteils, derrière les oreilles et à l’intérieur du nombril. Comme les intestins, la peau abrite des millions de bactéries dont la plupart sont inoffensives ou même bénéfiques pour leurs hôtes humains. Un microbiome diversifié aide à garder chaque souche de bactérie à l’œil, et de nouvelles recherches suggèrent que vos habitudes de bain pourraient permettre de maintenir un bon équilibre des microbes de la peau.
Dans une expérience menée par des étudiants universitaires de Washington, D.C., des zones du corps souvent négligées en prenant son bain présenteraient une moins grande biodiversité et, par conséquent, un écosystème microbien moins sain comparativement à d’autres zones comme les avant-bras et les mollets. Cela suggère que certaines bactéries – notamment celles ayant le potentiel de prendre le contrôle du microbiome et de causer des problèmes comme l’acné ou l’eczéma – seraient davantage perturbées par le lavage que d’autres.
Température corporelle
Si on a longtemps considéré 37°C comme la référence d’une température corporelle normale, de plus en plus de recherches suggèrent que ce chiffre ne devrait pas servir de standard. Dans une nouvelle étude publiée dans JAMA Internal Medicine, les chercheurs ont découvert que la température moyenne était de 36,6°C, mais qu’elle variait en fonction de l’âge, du sexe, de la taille et du poids. Le moment de la journée, les cycles menstruels et l’activité physique sont d’autres variables pouvant avoir un effet sur la température. Pour vérifier si vous faites de la fièvre, utilisez une approche plus personnalisée basée sur votre fourchette de températures.
Comparaison des traitements de l’arthrite des mains
De nouvelles recherches suggèrent que les directives actuelles de traitement pour les personnes souffrant d’ostéoarthrite des mains auraient probablement besoin d’une mise à jour. Après avoir fait la synthèse des résultats de 65 études antérieures, des chercheurs danois ont conclu que les glucocorticoïdes et les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) aident à soulager la douleur lorsque pris par voie orale. Toutefois, plusieurs des autres traitements actuellement recommandés par les associations rhumatologiques, dont l’hyaluronate et les injections de glucocorticoïdes qui vont directement dans les articulations des doigts affectés, ne procureraient dans l’ensemble pas plus de soulagement que des placebos. Les AINS sous forme de crèmes topiques semblent prometteurs, mais leur efficacité reste à démontrer.
Assurez-vous de connaître ces 38 choses sur l’arthrite, que les médecins veulent vous dire.
Traitement contre la maladie coronarienne
Depuis les années 1950, les cliniciens chercheurs savent que l’excès de cholestérol dans le sang peut causer une maladie cardiaque en formant des plaques dans les artères coronaires. Plus récemment, ils ont appris que l’inflammation chronique des artères peut aussi réduire la circulation sanguine.
Deux grands essais cliniques internationaux viennent d’établir que la colchicine contribue à prévenir les crises cardiaques, accidents vasculaires cérébraux et morts cardiovasculaires des victimes de maladie coronarienne. Ajoutée aux médicaments classiques comme les statines, elle a diminué le risque de ces complications de 31% dans le meilleur des cas. L’Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a récemment approuvé l’emploi de colchicine à faible dose à cette fin, ce qui en fait le premier médicament contre les maladies cardiovasculaires ciblant précisément l’inflammation.
Petite balade, grand bien
Plus on marche, mieux on se porte, mais le nombre minimal de pas requis serait toutefois inférieur à ce que l’on pensait. D’après une analyse américano-polonaise de 17 études antérieures, il suffirait de 2500 pas par jour pour abaisser d’au moins 16% le risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire. Pour prolonger la vie, conclut le chercheur principal, même de petits changements aux habitudes ont des effets étonnamment puissants.
Une marche par jour pourrait aussi réduire le risque de diabète!
Nourrir sa flore intestinale
Les calories n’ont pas toutes le même effet sur le poids. C’est ce qui se dégage d’un récent article de Nature Communications sur une expérience durant laquelle un petit groupe de jeunes adultes a suivi deux régimes différents pendant 22 jours. Ces régimes avaient la même teneur en calories, mais l’un était riche en fibres et l’autre, rempli d’aliments raffinés (comme le pain blanc).
Quand ils ont suivi le régime riche en fibres, les sujets ont ingéré en moyenne 116 calories de moins par jour sans se sentir affamés. Pourquoi? La partie supérieure du tube digestif digère très vite les aliments raffinés alors que les aliments complets passent plus lentement et, souvent, arrivent jusqu’au côlon où vit l’essentiel de la flore intestinale. Les calories résiduelles des aliments sains nourrissent ainsi ces microbes au lieu d’être absorbées par l’organisme.
Les défibrillateurs sauvent des vies
Quand une personne fait un arrêt cardiaque dans un lieu public, il vaut toujours la peine de chercher un défibrillateur automatisé externe même si une ambulance est en route.
Une analyse récente de données danoises a en effet révélé que la défibrillation améliore les chances de survivre 30 jours à un arrêt cardiaque. (Si les ambulanciers arrivent en moins de deux minutes, il n’y a pas de différence significative.)
Beaucoup de lieux publics sont tenus par la loi de mettre un défibrillateur à la disposition du public. Mais cette obligation ne s’applique pas dans tous les lieux de travail et bâtiments. Dans ces cas-là, le coût d’achat (de 1500$ à 2500$) pourrait être réparti entre voisins ou collègues s’ils sont assez nombreux.
Le sommeil ne se rattrape pas
Avec l’aide de volontaires prêts à perdre une nuit de sommeil, des chercheurs des universités de Pittsburgh et de l’État du Michigan ont évalué l’efficacité de deux méthodes populaires pour pallier le manque de sommeil: la caféine et la sieste.
En comparant les résultats des tests cognitifs subis par les sujets ayant dormi à ceux des sujets ayant passé une nuit blanche, ils ont établi que l’insomnie avait altéré la concentration et l’exécution d’instructions complexes. L’ingestion d’une dose de caféine valant deux tasses de café a amélioré la concentration, mais pas l’exécution. Une sieste de 30 ou 60 minutes n’a pas non plus rétabli pleinement la fonction cérébrale.
Suivez nos conseils pour un sommeil profond et réparateur.
Les vaccins protègent aussi contre la maladie d’Alzheimer
Un dossier de vaccination à jour réduit le risque de développer l’alzheimer, selon une étude de sujets de 65 ans et plus dirigée par le centre des sciences de la santé de l’université du Texas à Houston. Les vaccins contre le tétanos et la diphtérie (rappel recommandé tous les 10 ans aux adultes), le zona (rappel recommandé après 50 ans) et la maladie à pneumocoque (rappel recommandé après 65 ans) abaissent le risque relatif de 30, 25 et 27% respectivement. Il y a quelques années, la même équipe avait calculé que le vaccin contre la grippe produisait une diminution similaire du risque.
Pourquoi ces injections ont-elles cet effet ? Peut-être parce qu’en stimulant le système immunitaire, elles l’aident à réagir correctement aux protéines toxiques impliquées dans la maladie d’Alzheimer. Certaines infections évitables comme le zona peuvent provoquer une dangereuse inflammation du cerveau.
Apprenez-en plus sur les stades de l’Alzheimer et l’évolution de cette maladie.
Diabète de type 2: une insuline qui dure une semaine
Les diabétiques de type 2 auront peut-être bientôt la possibilité de se faire une seule piqûre par semaine. Un nouveau traitement de longue durée appelée l’insuline icodec a donné de bons résultats à des essais de stade avancé. L’entreprise qui l’a mis au point a demandé son homologation aux autorités partout dans le monde. Les essais ont démontré que cette insuline réduit la glycémie au moins aussi bien que les formes à administration quotidienne.
Seule réserve: la fréquence légèrement supérieure des baisses excessives du taux de glucose dans le sang chez les sujets prenant de l’insuline icodec. Les patients devront donc évaluer avec leur médecin si la réduction du nombre de piqûres justifie de courir ce risque.
Chercher le sommeil
Les somnifères, pas toujours efficaces à long terme, présentent des risques graves, comme les pertes de mémoire et la dépendance. En modifiant le cours de vos pensées et votre comportement, on peut trouver le sommeil aussi bien qu’avec des médicaments. Pour commencer, évitez de vérifier l’heure. Selon des recherches menées récemment à l’université de l’Indiana, les sujets s’énervent en voyant les heures passer, ce qui aggrave leur insomnie et rend plus probable la prise d’un somnifère.
Prévenir le VRS
Le virus respiratoire syncytial (VRS), qui court en hiver, provoque souvent une infection aux symptômes légers, semblables à ceux du rhume. Chez les aînés et les bébés, cependant, il peut causer de graves difficultés respiratoires. À l’échelle mondiale, il est même la deuxième cause de mortalité des nourrissons après la malaria.
Heureusement, des chercheurs ont mis au point des traitements préventifs destinés aux groupes les plus vulnérables, dont un médicament injectable pour les nourrissons, le Beyfortus (nirsevimab-alip), et un vaccin, Arexvy, qui conviendrait à certains aînés de plus de 60 ans. Les deux traitements, déjà autorisés au Canada et en Europe, durent au moins le temps d’une saison de VRS.
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