5 façons de faciliter la prise en charge de l’hyperactivité vésicale
Encore peu connue mais pourtant répandue, l’hyperactivité vésicale est un trouble qui se manifeste par une contraction incontrôlable de la
Encore peu connue mais pourtant répandue, l’hyperactivité vésicale est un trouble qui se manifeste par une contraction incontrôlable de la vessie, ce qui peut provoquer des pertes urinaires, une envie incontrôlable d’uriner ainsi qu’une miction fréquente.
La vessie hyperactive touche près d’un Canadien de plus de 35 ans sur 5 et peut se répercuter sur tous les aspects de la vie quotidienne, comme le travail, les voyages, les interactions personnelles, l’activité physique, la fonction sexuelle et le sommeil. Bien que l’hyperactivité vésicale soit généralement un trouble chronique, elle peut être prise en charge en suivant un traitement approprié et en changeant certaines habitudes de vie.
Il est toutefois important de savoir que « vessie hyperactive » n’est pas synonyme de « vessie déficiente ». En fait, la vessie devient hyperactive lorsque les nerfs atteints ‘ ou endommagés ‘ envoient des signaux à la vessie au mauvais moment, ce qui pousse le muscle à se contracter sans avertissement et entraîne un spasme incontrôlable de la vessie.
Le Dr Jacques Corcos, professeur d’urologie à l’Université McGill, propose cinq conseils qui peuvent aider, vous ou quelqu’un que vous connaissez, à atténuer les symptômes de cette maladie et à améliorer la qualité de vie.
1. Acceptez que l’hyperactivité vésicale est un trouble chronique. Votre capacité à surmonter une situation difficile dépend grandement de la façon dont vous l’abordez. Bien vivre avec une vessie hyperactive n’est peut-être pas facile, mais il faut centrer vos efforts sur la recherche de solutions. Plus vite vous accepterez le diagnostic, plus rapidement vous apprendrez à composer avec votre état.
2. Adoptez de saines habitudes de vie adaptées à votre état. Certaines boissons, comme l’alcool, les boissons gazeuses et le café, peuvent irriter et stimuler la vessie. Il est donc important de suivre un régime alimentaire qui n’aggravera pas votre état. Vous pouvez aussi modifier certaines habitudes de vie, par exemple en perdant du poids, en arrêtant de fumer ou en consommant moins de liquides. Demandez à votre professionnel de la santé quels changements sont indiqués en fonction de la nature de votre trouble.
3. Faites des exercices de renforcement des muscles du plancher pelvien (RMPP). Communément appelés , les exercices RMPP peuvent fortifier les muscles de la vessie, qui sont essentiels pour retenir l’urine. Lorsque vous avez une envie pressante d’uriner, contracter ces muscles vous aidera à prévenir les fuites. Pour en savoir plus, visitez le http://www.canadiancontinence.ca/pdfs/pelvicmuscleexercises_fr.pdf
4. Fixez-vous des objectifs réalistes. Afin de ne pas vous laisser décourager, vos objectifs doivent être réalistes. Pour ce faire, il est fortement recommandé d’établir des cibles d’auto-amélioration conjointement avec votre professionnel de la santé. Celui-ci pourra bien vous renseigner et mettre à profit son expertise et les outils nécessaires pour surveiller vos progrès.
5. Évaluez les possibilités de traitement. Le traitement de l’hyperactivité vésicale peut comprendre, outre des changements comportementaux, le recours à des médicaments. Les médicaments oraux, dits « anticholinergiques », représentent la norme de soins actuelle. Cependant, des études démontrent que plus de 50 % des patients cessent de prendre au moins un médicament par voie orale moins d’un an après le début du traitement, principalement en raison de ses effets secondaires indésirables et de son manque d’efficacité. Heureusement, on peut compter aujourd’hui sur des solutions de rechange comme le BOTOXMD, qui soulage les symptômes de l’hyperactivité vésicale en calmant temporairement les contractions musculaires par blocage de la transmission des influx nerveux vers le muscle de la vessie. En moyenne, les personnes ayant reçu du BOTOXMD effectuent 2 visites aux toilettes de moins par jour à compter de la 12e semaine de traitement.
Pour trouver un traitement qui vous convient, consultez votre professionnel de la santé. Si vous croyez éprouver des symptômes d’hyperactivité vésicale mais avez des doutes, le site Web de la Fondation d’aide aux personnes incontinentes comporte un outil de dépistage utile pour évaluer vos symptômes et vous aider à en parler à votre médecin. Visitez le http://www.canadiancontinence.ca/FR/index.php.
– Un texte de Dr Jacques Corcos, professeur d’urologie à l’Université McGill