Reconstruire en polluant moins… et autres bonnes nouvelles!
Parce qu’il ne faut pas oublier les belles actions et les actes de bravoure, chaque mois le magazine Sélection du Reader’s Digest vous propose un aperçu des bonnes nouvelles aux quatre coins du monde. Comme un vent de fraîcheur, voici notre dose de positivité!
Reconstruire en polluant moins
États–Unis Avec l’aggravation de la crise climatique, les catastrophes naturelles seront plus fréquentes. Or, les efforts de reconstruction après un ouragan, une inondation ou un incendie laissent eux aussi une empreinte carbone non négligeable. Actuellement, pour fournir de l’électricité dans ces situations, on recourt souvent à des groupes électrogènes à essence. Selon un rapport de l’ONU, le secteur humanitaire aurait dépensé 1,2 milliard de dollars de carburant polluant pour l’atmosphère en une année seulement.
Ambulancier à Minneapolis, dans le Minnesota, Will Heegaard a mis au point une solution d’alimentation électrique moins agressive pour la planète. En 2016, envoyé par une ONG internationale en Afrique de l’Ouest pour répondre à la crise déclenchée par l’épidémie d’Ebola, il avait eu l’occasion d’utiliser des batteries solaires. Alors pourquoi ne pas faire appel à cette forme d’énergie pour d’autres projets humanitaires? Ainsi est né Footprint Project, un organisme à but non lucratif qui dépêche des remorques équipées de panneaux solaires dans des régions où une catastrophe a rendu le réseau électrique inopérant. Grâce à ces unités, les habitants des zones sinistrées peuvent par exemple recharger leur téléphone et les banques alimentaires maintenir les réfrigérateurs froids.
En 2021, les bénévoles de Footprint Project ont déployé leur équipement solaire, notamment en Louisiane en août, un État durement frappé par l’ouragan Ida, et dans le Tennessee et le Kentucky après le passage de tornades mortelles en décembre. L’ONG compte sur une flotte de 20 remorques et de 40 groupes électrogènes de secours solaires mobiles. Will Heegaard a pu mesurer lui-même l’effet de cet approvisionnement d’énergie renouvelable sur les victimes d’une catastrophe. « À Nashville, un homme est venu recharger son fauteuil roulant électrique. Ça a été un moment très fort. »
Des lettres manuscrites relèvent le moral des étudiants
La pandémie mondiale a affecté de nombreux étudiants souvent contraints de renoncer à voir leurs amis ou à participer à des activités scolaires. Une enquête menée auprès de 16 000 étudiants dans 21 pays a établi que plus de la moitié d’entre eux estimaient que la COVID-19 avait eu des effets néfastes sur leur santé mentale. Alors qu’elle se préparait à accueillir ses élèves à la reprise des cours en janvier dernier, Iman Al-Areibi, enseignante dans un collège de London, en Ontario, a trouvé une belle façon d’aider ces jeunes fragilisés. Elle a adressé une lettre manuscrite à chacun de ses 80 élèves pour témoigner de son soutien.
«Merci pour vos efforts dans la classe et votre contribution à l’école», écrivait-elle entre autres. «Merci d’être toi!» La mère d’une élève a posté sur Twitter: «Sa gentillesse et ses encouragements ont fait venir des larmes à ma fille et lui ont remonté le moral.»
Une octogénaire crée une application de jeu gratuite
Japon Masako Wakamiya de Tokyo ne trouvait pas d’application de jeu en japonais pour personnes âgées aux réflexes plus lents et aux doigts touchés par l’arthrite. Refusant de baisser les bras, elle en a conçu une… alors qu’elle ignorait tout des applications ! Cela dit, pour rester en contact avec ses amies après avoir pris sa retraite d’une banque, Masako s’était procuré un ordinateur et avait même créé un site pour que des locuteurs japonais âgés puissent échanger entre eux.
En 2017, elle a lancé avec succès Hinadan, un jeu dont le nom s’inspire d’un festival très ancien. Pour y jouer, les utilisateurs doivent disposer des poupées traditionnelles dans un ordre précis. Le jeu a été téléchargé plus de 100 000 fois. Lancé en 2020, son second jeu a puisé cette fois dans le rituel des « sept herbes du printemps ». Aujourd’hui, à 85 ans, Masako Wakamiya donne des cours d’informatique à des personnes de son âge.
Des expatriés syriens partagent leur amour de la musique
Allemagne Sur les millions de Syriens contraints depuis 11 ans de fuir leur pays déchiré par la guerre, des centaines de milliers ont trouvé refuge en Allemagne. En 2013, Raed Jazbeh, un bassiste, a profité d’une tournée avec un orchestre syrien pour faire une demande d’asile à Berlin. L’homme a quitté son pays mais emporté avec lui l’amour de la musique et une forte envie de présenter sa culture au monde. Il a passé des mois à chercher et réunir d’autres musiciens syriens exilés en Europe. En 2015, il a fondé l’orchestre philharmonique des expatriés syriens.
Sous la direction artistique de Raed Jazbeh, ces hommes et ces femmes de talent interprètent des œuvres classiques et contemporaines ainsi que de la musique traditionnelle syrienne et arabe. Ce collectif primé compte aujourd’hui 75 membres et a été invité dans de nombreux festivals et salles de concert en Europe, y compris au Klarafestival à Bruxelles et au centre d’art et de culture de Meudon, près de Paris.
En Afrique du Sud, le héros écolo a 10 ans
Romario Valentine, de Durban en Afrique du Sud, a nettoyé les plages des centaines de fois, remplissant des sacs de tant de boîtes vides et de déchets de plastique que ses parents devaient souvent l’aider à les porter. Depuis que, à six ans, il a compris que certaines espèces marines étaient menacées d’extinction, c’est pour lui un exercice hebdomadaire. « Cela m’a rendu très triste, se souvient le garçon aujourd’hui âgé de 10 ans. J’adore les animaux. »
Ses efforts ne s’arrêtent pas là. Plus récemment, il a dirigé une campagne de financement participatif pour une réserve ornithologique. Il a également commandité la plantation de centaines d’arbres dans le monde avec ses donations et ses campagnes. «Il est très motivé», dit Delsha Moodley, sa mère et sa comptable.
Le jeune garçon cumule de nombreux prix de l’environnement, mais le plus beau pour lui serait de sauver la planète. Son premier livre, sorte de guide à l’intention des environnementalistes en herbe, sera publié en septembre. « J’espère que cela encouragera des enfants à aider l’environnement et la nature. »
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