« J’ai quitté le Canada pour aller vivre au Costa Rica »
En vacances au Costa Rica, Judy Bonnell, 59 ans, est « tombée en amour » avec ce pays tropical – et a décidé d’y déménager.
Judy Bonnell est le genre de femme qui n’aime pas analyser en profondeur toutes ses décisions. Il y a 8 ans, son mari et elle étaient en vacances au Costa Rica lorsqu’ils ont vu une maison partiellement finie à vendre dans une des régions du monde les plus réputées quant à la qualité de vie. Ils ont été inspirés, se sont lancés dans l’aventure et l’ont achetée.
À l’époque, Mme Bonnell était agente immobilière à Calgary; elle est revenue 18 fois voir son nouvel achat dans la péninsule Nicoya la première année. Elle a fini par y passer 6 mois par année et a converti sa maison en gîte touristique, qu’elle a appelé Vista Hermosa (« belle vue »).
Après son divorce, elle a réalisé que rien ne l’empêchait de vivre à temps plein dans cet endroit de rêve. « On me disait que j’étais folle de déménager, mais je n’ai pas d’enfant et je n’avais à penser à personne d’autre que moi, signale-t-elle. La vie est courte, et je pense que les gens ne portent pas assez attention à leurs besoins et à leurs désirs. »
Mme Bonnell parle en connaissance de cause : deux ans après la vente de sa maison à Calgary et son déménagement au Costa Rica, on lui a appris qu’elle avait un cancer du sein. « J’étais toute seule et j’ai pensé revenir, mais j’ai fini par me faire opérer et soigner ici, et je me sens très bien aujourd’hui », dit-elle, en soulignant qu’il n’y a eu que 10 jours entre son diagnostic et son intervention chirurgicale. « Le chirurgien m’a même donné son numéro de téléphone portable pour que je puisse le joindre en tout temps. »
Une vraie gourmande qui adore faire la cuisine, elle a récemment ouvert un petit restaurant où elle sert des repas faits sur commande à base de denrées locales. « C’est beaucoup de travail, mais plus je vois de commentaires positifs sur TripAdvisor, plus je suis motivée à continuer. J’appporte du bonheur aux gens », dit-elle.
Elle a dû faire ses preuves auprès des gens locaux, car elle fait partie des quelques femmes entrepreneures dans ce coin de pays, mais bon nombre d’entre eux sont maintenant des amis proches. Selon elle, la plus grosse difficulté a été de s’adapter au rythme de vie. « J’avais l’habitude de tout faire à grande vitesse, et cela ne fonctionne vraiment pas ici, affirme-t-elle. Les choses ne se font pas toujours au moment où je le voudrais, mais j’apprends à ne pas m’en faire. »
Plus que toute autre chose, cette expatriée canadienne ne se lasse pas de la vue. « J’adore le fait de passer 80 pour cent de mes journées dehors dans mon jardin luxuriant, et d’avoir mon bureau sur la terrasse, dit-elle. Cette liberté, je ne pourrais tout simplement pas la vivre au Canada. »
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