L’étang du parc La Fontaine, 17 juillet 1954
Le parc La Fontaine est d’abord connu sous le nom de parc Logan. C’est en 1901, un an après l’aménagement de deux bassins, séparés par une cascade, que le parc sera rebaptisé La Fontaine, en hommage au premier ministre Louis-Hippolyte La Fontaine.
Notez qu’en 1954 il est possible de se balader dans un bateau à roue à aubes sur l’étang du parc La Fontaine ou encore d’y faire un tour de canot! C’est deux ans plus tard, le 8 juillet 1956, qu’a lieu l’inauguration du théâtre de la Verdure, qui, pendant près de 60 ans, rassemble la population montréalaise autour de spectacles bucoliques et enchanteurs. Les artistes n’y foulent malheureusement plus les planches depuis 2014.
Cela dit, c’est sans doute le Jardin des Merveilles, inauguré le 5 août 1957 et démantelé en 1989, qui saura marquer l’imaginaire de plus d’une génération.
Vous serez tout aussi nostalgique devant ces photos d’institutions qui ont disparu du paysage québécois.
Inauguration des travaux de l’Expo 67, 12 août 1963
Le 22 mars 1963, la ville de Montréal, le gouvernement du Québec et la Compagnie canadienne de l’exposition universelle s’entendent sur le projet d’aménagement du site des îles de l’archipel de Hochelaga dans le but d’y construire le futur site de Terre des Hommes (Expo 67).
Le 12 août 1963, les travaux d’aménagement sont inaugurés en présence notamment du premier ministre du Canada, Lester B. Pearson, le premier ministre du Québec, Jean Lesage ainsi que le cardinal Paul-Émile Léger.
Hôtesse de l’Expo 67, 1967
Parmi les merveilles de l’Expo 67, n’oubliez pas les hôtesses qui portaient fièrement les couleurs de leurs pavillons respectifs!
Une hôtesse de l’Expo 67 présente ici le guide officiel de l’exposition universelle, un document publicitaire produit avant l’été de la même année. Ces guides, vendus à l’époque au prix de 1$, se revendent aujourd’hui 10 à 15 fois leur prix initial!
Pavillon du Canada, Exposition universelle, 1967
Le Pavillon du Canada est un des pavillons les plus populaires de l’Expo 67. Il présente «l’arbre des gens», une attraction réunissant pas moins de 1 500 photos d’habitants du Canada. Le pavillon du Canada est aussi reconnu pour sa structure pyramidale inversée haute de neuf étages. Elle se nomme Katimavik, un mot inuit qui signifie «lieu de rassemblement». C’est lors de la fête du Canada, le 1er juillet 1967, que le pavillon connait sa plus forte fréquentation quotidienne.
Des boutiques et le manège Gyrotron à La Ronde, 1967
Le manège le plus attendu lors de l’inauguration de La Ronde en 1967 est le gigantesque Gyrotron! À l’époque, il est le manège dont la construction a été la plus complexe. Elle a coûté pas moins de 3 000 000 dollars, et ce, il y a 53 ans!
Dès son entrée dans l’immense pyramide, le visiteur faisait un voyage dans l’univers! Il était ensuite conduit vers la deuxième structure où il plongeait dans un volcan en éruption. Une simulation qui durait environ 7 minutes.
Vous serez surpris d’apprendre que ces choses ont eu 100 ans en 2020!
Piscine de l’île Saint-Hélène, 10 juillet 1965
L’histoire des piscines et des pataugeoires au Québec est fascinante! Les piscines réservées uniquement à des fins récréatives et non plus destinées aux bains publics se multiplient dans les années 1930. Et avec le développement du Service des parcs, les piscines et les pataugeoires décuplent. Montréal compte 28 piscines en 1955 contre 51 dès 1962.
Le moindre que l’on puisse dire, c’est que les maillots de bain style «pin-up» à taille haute reviennent à la mode! Cette photographie prise à la piscine de l’île Saint-Hélène il y a 55 ans semble dater de l’année dernière!
Restaurant Gibeau Orange Julep, 28 juillet 1964
Le restaurant Gibeau Orange Julep est ouvert par Hermas Gibeau en 1932. En 1945, Gibeau construit une sphère orange en ciment de deux étages pour y héberger son restaurant au premier, et habiter avec son épouse et ses enfants au second étage.
En 1966, lors de l’élargissement du boulevard Décarie en autoroute, le restaurant est reconstruit plus grand et plus loin de la circulation. On peut voir sur cette photographie à quoi ressemblait à l’origine la fameuse Orange Julep. Avez-vous remarqué que la loi 101 n’était pas encore passée par là?
Psst! L’entreprise a tenu plusieurs restaurants en forme d’orange géante dans la région de Montréal, mais celui du boulevard Décarie (à l’angle de la rue Paré) est le seul survivant. Le restaurant original, ouvert en 1928 sur la rue Sherbrooke Est, est fermé et démoli en 2009.
Traditionnellement, l’Orange Julep ouvre son grand stationnement aux amateurs de voitures anciennes. Souvenez-vous de ces modèles de voitures vintage.
Jean Béliveau et Robert Rousseau sur la rue Sainte-Catherine, 9 mai 1966
La dernière Coupe Stanley remportée par les Habs date de 1993. Il fut toutefois un temps, dans les années 1960, où elle faisait partie du paysage québécois! Les Canadiens de Montréal ont remporté la coupe en 1960, 1965, 1966, 1968 et 1969! C’était à l’époque où il n’y avait que six équipes (jusqu’en 1967) et lorsque les casques n’étaient pas encore obligatoires.
Le 5 mai 1966, le CH remporte sa 14e Coupe Stanley contre les Red Wings à Détroit! Quatre jours plus tard, les Canadiens paradent dans Montréal pour la plus grande joie des partisans. On aperçoit Jean Béliveau et Robert Rousseau sur la rue Sainte-Catherine saluer la foule et serrer des mains.
Les panneaux de circulation, 1966
En 1966, on peut dire que les panneaux d’arrêt étaient bien différents de ceux que nous connaissons aujourd’hui. C’est la Convention de Vienne sur la signalisation routière, adoptée le 8 novembre 1968 par l’Organisation des Nations unies, qui uniformise les signaux routiers à l’international.
Des panneaux d’arrêt bilingues sont encore présents au Nouveau-Brunswick et à Ottawa, mais la Charte de la langue française du Québec confirme le français comme langue officielle de la province. Il est toutefois possible de croiser certains panneaux «STOP» dans les quartiers anglophones ou dans les municipalités enclavées dans Montréal, comme la Ville de Mont-Royal et la Ville de Westmount.
Le saviez-vous? L’inventeur du panneau d’arrêt n’a jamais appris à conduire! Cela fait partie des paradoxes étranges, mais historiques!
Salle Gagnon de la bibliothèque centrale, 15 avril 1967
L’ouverture de la bibliothèque centrale, une bibliothèque publique, laïque et accessible à tous, soulève un lot important de protestations et de réticences en 1917. L’Église catholique y voit une remise en question de son autorité sur la vie culturelle et intellectuelle, bien qu’elle soit généralement favorable à l’éducation des masses.
À cette époque, le sous-sol de la bâtisse – destiné à être une bibliothèque pour les jeunes – sert plutôt de bureaux pour le Département de la carte d’identité et pour le Bureau de chômage. À partir de 1941, diverses mesures sont mises de l’avant afin d’accroître la clientèle des bibliothèques et l’abolition du dépôt obligatoire pour le prêt a pour effet de quadrupler le nombre d’abonnés. De nouveaux projets sont alors élaborés, comme l’aménagement de la bibliothèque pour jeunes, d’une cinémathèque et de certaines succursales de quartier.
Lecteur de microfilms, 20 avril 1976
Cette machine permet de consulter les anciens articles publiés dans les principaux quotidiens et hebdomadaires. Bien que les archives des journaux soient désormais pour la plupart numérisées, les microfilms restent encore aujourd’hui parfois la seule option pour consulter une publication antérieure.
Sur cette photographie, une dame li le journal canadien-français «Le Canadien», très influent au 19e siècle. Il s’est porté à la défense des Canadiens-français en dénonçant les abus commis par les autorités britanniques, comme le prouve le titre du journal: «Les droits des provinces et des municipalités menacées».
Ce lecteur de microfilms était situé dans la salle des périodiques de la bibliothèque centrale.
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Cérémonie d’ouverture des J.O. au Stade olympique, 1976
Le 13 juin 1968, à l’initiative du maire Jean Drapeau, la ville de Montréal propose sa candidature à titre de ville-hôtesse des Jeux olympiques de 1976. Le rêve olympique du maire se concrétise lorsque, le 12 mai 1970, le Comité international olympique nomme Montréal ville hôte des Jeux de la 21e olympiade (alors en compétition contre Los Angeles et Moscou).
Lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux, la flamme olympique n’est nulle autre qu’un symbole de l’idéal olympique! L’allumage et le relais de la flamme sont des classiques ancrés dans les mœurs mondiales. Ici, le dernier relayeur fait le tour du stade avant de rejoindre la vasque olympique qu’il embrase avec sa torche.
Victoire de Gilles Villeneuve, 8 octobre 1978
Le Grand Prix du Canada, créé en 1967 et tenu jusqu’alors à la piste Mosport en Ontario, a lieu pour la toute première fois à Montréal le 8 octobre 1978. C’est au circuit de l’île Notre-Dame que Gilles Villeneuve remporte la Formule1 au volant de sa Ferrari devant plus de 72 000 spectateurs. Cette piste porte d’ailleurs maintenant son nom: le circuit Gilles-Villeneuve.
La crise du verglas, janvier 1998
La «tempête du verglas», ou encore la «crise du verglas», a marqué la conscience collective des Québécois. Au total, plus de 100mm de pluie verglaçante tombent entre le 4 et le 10 janvier 1998. La tempête cause notamment des pannes d’électricité majeures jetant 1,4 million de foyers dans le noir, sans électricité, en plein hiver. 600 000 personnes ont dû être déplacées temporairement.
Les dégâts matériels de toutes sortes – fermeture de routes, affaissements de structures, bris de millions d’arbres, explosion de transformateurs électriques – ont été estimés à plus d’un milliard de dollars.
On voit ici des employés de la Ville de Montréal qui procèdent au ramassage des branches cassées sur le boulevard Saint-Joseph, dans le secteur de l’avenue Papineau, le 8 janvier 1998.
Serez-vous nostalgique face à ces photos historiques des hivers d’autrefois?
Les wagons du métro de Montréal, 1966
C’est le 14 octobre 1966 que Jean Drapeau proclame l’ouverture officielle du transport collectif souterrain de Montréal. Le gigantesque chantier a été complété avec brio et tous semblent enthousiastes face à l’avènement de ce symbole typiquement montréalais!
La station Rosemont est au sommet du palmarès et est nommée station la plus populaire chez les usagers grâce à ses couleurs contrastantes et à la courbe de ses colonnes. La magnifique verrière de la station Charlevoix impressionne les clients. Certains journalistes vont même jusqu’à comparer la station Crémazie à une cathédrale, alors que d’autres placent ni plus ni moins la station Peel au rang de chef-d’œuvre!
Changement de nom de l’Île-Sainte-Hélène, 16 mai 2001
En mai 2001, les employés ont apposé sur les quais et à l’extérieur de la station Île-Sainte-Hélène les nouvelles plaquettes d’identification arborant le nom de Jean-Drapeau. Cette décision visait à rendre hommage à l’ancien maire de Montréal, grâce à qui le métro a vu le jour en octobre 1966.
Un an plus tard, la Société de transport de Montréal (STM) est créée en remplacement de la Société de transport de la communauté urbaine de Montréal (STCUM) en place depuis 1985.
Vieilles affiches ou anciens jouets, ces objets vintages valent maintenant une petite fortune!
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