Le fond océanique
Soixante-dix pour cent de la surface terrestre se trouve sous l’océan, mais 95% reste inexplorée. Même si on entend souvent dire que nous en savons plus sur la surface de Mars que sur le fond océanique, des scientifiques ont été capables de le cartographier en entier, mais la résolution est tellement mauvaise que nous ne pouvons y voir que des éléments faisant plus de cinq kilomètres.
Des recherches en cours comme le projet Seabed 2030 visent à mettre davantage en lumière le fond océanique afin que nous puissions mieux voir et comprendre ce qui se cache dans ses profondeurs. Partez à la découverte des plus grands mystères non résolus de tous les temps.
Le phénomène de mer lactée
Pendant des siècles, des marins ont rapporté avoir déjà observé en mer une étrange bande «lactée» à perte de vue, mais les scientifiques n’ont pu expliquer ce phénomène – ou même savoir avec certitude si c’était vrai. En 2006, des chercheurs ont en fait été capables de capter une image satellite d’une mer «lactée» et, des années plus tard, des expérimentations ont permis de découvrir que la bande lumineuse venait probablement de bactéries bioluminescentes attirant les poissons pour être mangées et survivre dans leurs viscères. Les scientifiques ne sont cependant pas encore certains de comprendre comment et pourquoi ces bactéries se regroupent en si grand nombre qu’elles peuvent être vues de l’espace. De plus, leur luminescence est constante contrairement aux organismes «dinoflagellés» les plus courants qui produisent plutôt de brefs éclairs de lumière.
Voici 10 mystères dont la science essaie toujours de percer les secrets!
La sphère pourpre
En 2016, des chercheurs de la Ocean Exploration Trust (fondée par l’océanographe Robert Ballard qui a trouvé l’épave du Titanic) à bord du navire océanographique EV Nautilus ont découvert une étrange sphère pourpre sur le fond océanique au large des côtes de la Californie. Perplexes face à ce que ça pouvait être, les scientifiques ont dit à la blague que c’était un cocon d’araignée ou une «minuscule maman pieuvre». L’ayant surnommée Blobus purpilis, ils ont dû se battre avec un crabe avant de pouvoir récupérer le spécimen qui ressemble étrangement à une méduse hypnotisante. Les recherches se poursuivent afin d’identifier la sphère, mais on pense que ce pourrait être une nouvelle espèce de vélutinidé, un type d’escargot.
On vous donne les réponses à des questions que vous n’avez pas eu le temps de vous poser!
L’anomalie de la mer Baltique
Pourrait-il y avoir un vaisseau spatial extraterrestre sur le fond océanique? En 2011, des explorateurs ont trouvé un objet de forme ovale et des traces étranges sur le fond de la mer Baltique. Les «images» obtenues de cette découverte d’un autre monde – qui sont en fait l’œuvre d’un graphiste – ont rapidement fait le tour du Web (le seul véritable cliché étant une image granuleuse de sonar).
Les scientifiques croient que cette anomalie serait en fait un dépôt glaciaire ou une quelconque formation naturelle, mais ses origines restent incertaines en attendant d’autres explorations.
Le calmar géant
Cet énorme animal pourrait être le mythique Kraken en vedette dans le film Pirates des Caraïbes et le roman Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne. Bien qu’il soit peu probable que le calmar géant s’attaquait réellement aux navires, on en sait très peu sur cette mystérieuse créature des profondeurs. On ne l’avait même jamais photographié vivant avant 2004 ni filmé avant plusieurs autres années alors qu’il a été aperçu à la surface. Et ce n’est qu’en 2012 qu’une vidéo sous-marine a pu être réalisée.
Les scientifiques n’ont pratiquement rien appris sur la vie de ces géants des profondeurs, pas même sur la taille qu’ils atteignent, même si certaines estimations vont jusqu’à 20 mètres de longueur. Seul le calmar colossal pourrait être plus lourd que le calmar géant bien qu’il ne soit probablement pas plus long, mais on en sait encore moins sur lui.
Laissez-vous surprendre par les mystérieuses histoires de ces vaisseaux fantômes.
La géologie sous-marine
Nous ne connaissons peut-être pas grand-chose du relief de l’océan, mais nous savons qu’il est tout aussi surprenant que le relief terrestre – et qu’il peut être en fait étonnamment similaire. Des «bassins d’eau salée», où la concentration en sel est supérieure à celle de l’eau de mer environnante, créent des surfaces lacustres et des littoraux.
La plus grande cascade du monde se trouve en fait sous l’eau dans le détroit du Danemark, entre l’Islande et le Groenland, où des eaux plus froides tombent d’une énorme dénivellation de 3505 mètres dans le fond océanique (en comparaison, la plus grosse cascade en surface ne fait que 979 mètres de hauteur). Des volcans sous-marins entrent en éruption – la plus grosse éruption de toutes est survenue récemment, et les scientifiques l’ont presque ratée. Bien que les chercheurs savent que toutes ces choses existent, leur mécanisme exact est toujours à l’étude, ce qui en fait l’un des mystères que les scientifiques n’arrivent toujours pas à expliquer.
Les baleines bleues
Ces mystérieux géants marins sont les plus gros animaux à avoir jamais vécu sur Terre. Mais en partie à cause du commerce de la pêche à la baleine qui précipite leur extinction ainsi que de leur reproduction lente, il n’y en a pas beaucoup à étudier. Par conséquent, on en sait peu sur ces créatures insaisissables, par exemple combien de temps elles vivent, le moment où elles atteignent leur maturité sexuelle ou les détails de leur reproduction.
La timidité de ces animaux les rend également difficiles à observer. En 2017, une vidéo d’un comportement jamais vu chez une baleine bleue au large des côtes du Sri Lanka a provoqué une controverse chez les experts à savoir si les roulades et les courses captées par caméra constituaient ou non un rituel d’accouplement. Les chercheurs prévoient y retourner pour voir s’ils peuvent en apprendre davantage.
La baleine bleue fait malheureusement partie des animaux rares qui sont menacés.
Le «bloop»
Rien comme le mystérieux son enregistré en 1997 dans le Pacifique Sud n’avait jamais été entendu auparavant. La structure unique de ce son très fort et de basse fréquence, appelé le «bloop», faisait croire à certains qu’il venait d’une créature nouvellement découverte qui se cachait dans les profondeurs. (Et ça n’aidait pas non plus qu’il se fasse entendre à proximité du lieu où devait se trouver R’lyeh, la cité engloutie du récit fantastique de l’écrivain américain H.P. Lovecraft, où une créature appelée Cthulhu était emprisonnée.)
Les chercheurs ont continué à chercher pendant des années l’origine de ce «bloop» jusqu’à ce qu’ils annoncent, en 2005, que c’était un «tremblement de glace», phénomène se produisant lorsque des icebergs se détachent des glaciers. Bien que cette explication ait été communément acceptée, certains conspirationnistes croient toujours qu’elle est un peu facile.
La méduse «immortelle»
Cette minuscule méduse pourrait-elle détenir le secret pour guérir le cancer? Plus petite que l’ongle du petit doigt, cette créature de mer a la capacité de retourner à l’état de polype lorsqu’elle risque de mourir de faim ou d’être blessée. Sa façon de défier la mort lui a valu le surnom de «méduse immortelle». Bien que l’espèce soit connue depuis un siècle, ce n’est qu’au début des années 1990 que cet incroyable phénomène a été découvert. Les scientifiques ne sont pas encore tout à fait certains de comprendre comment ses cellules peuvent régresser et se régénérer, mais la méduse immortelle pourrait être prometteuse pour lutter contre des maladies comme le cancer chez les humains.
Vous serez surpris par ces faits scientifiques qu’on ne vous a jamais appris à l’école.
Le triangle des Bermudes
Les sommets de ce qu’on appelle le triangle des Bermudes sont Miami, Porto Rico et les Bermudes – mais ne vous inquiétez pas si vous avez réservé un voyage dans l’une de ces destinations! Bien que cette zone soit connue pour des disparitions inexpliquées de navires et d’aéronefs, il n’y a aucune preuve qu’elle soit plus dangereuse que n’importe quel autre endroit dans le monde ou qu’il y ait présence d’un quelconque phénomène surnaturel.
Il pourrait toutefois y avoir des raisons scientifiques expliquant ces disparitions, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). Notamment le risque d’ouragans, les changements météorologiques rapides attribuables au Gulf Stream et les nombreuses îles des Caraïbes qui rendent la navigation difficile. La NOAA reconnaît également que cette zone pourrait perturber les instruments nautiques en les faisant pointer vers le nord géographique plutôt qu’au nord magnétique ou que les «flatulences océaniques», des explosions de gaz méthane, pourraient d’une certaine manière avoir affecté les navires et les aéronefs.
La fosse des Mariannes
Cet endroit dans l’océan au large des îles Mariannes près de Guam, dans le Pacifique, est le plus profond sur Terre – près de 11 kilomètres sous l’eau. En comparaison, le mont Everest ne fait que 9 kilomètres de hauteur. Cette zone peu explorée de la mer n’a été visitée que par trois personnes: deux océanographes en 1960 ainsi que le cinéaste et explorateur des mers James Cameron en 2012 lors de la première expédition solo.
Dans la fosse, il fait complètement noir et seulement quelques degrés au-dessus du point de congélation, avec une pression intense de huit tonnes exercée par pouce carré. On retrouve malgré tout dans un tel environnement de la vie marine, qui a même réussi à se développer. D’autres recherches ont toutefois besoin d’être effectuées dans cet écosystème unique. Et même si l’endroit est vraiment isolé, il n’est pas à l’abri de la pollution: déjà cette année, des chercheurs ont trouvé des preuves de la présence d’un sac de plastique dans la base de données des images parvenant de la fosse.
Il est malheureusement possible que ces îles disparaissent d’ici 80 ans.
Le régalec
Cette créature ressemblant à un serpent est le plus long poisson osseux sur Terre; il peut atteindre 17 mètres et peser 272 kilos. Mais comme les régalecs vivent à des profondeurs avoisinant 1005 mètres, on n’en sait pas beaucoup à leur sujet. Deux spécimens ayant été retrouvés morts sur les côtes de la Californie en 2013, les scientifiques se sont demandé si des forces obscures étaient à l’œuvre pour faire s’échouer ces poissons vivant normalement en haute mer et qu’on disait avoir été rejetés sur le rivage avant des tremblements de terre. L’incident a finalement été une bénédiction pour les scientifiques qui ont ainsi pu étudier ces spécimens. Puisqu’ils ignorent même le nombre d’individus qui existent, les échantillons d’ADN pourraient aider les chercheurs à en apprendre plus sur le régalec.
Le monument de Yonaguni
Sommes-nous en présence de marches et d’anciennes pyramides faites par l’homme qui auraient sombré dans la mer lors d’un tremblement de terre ou de formations rocheuses naturelles? Ces structures étranges dans l’eau au large des côtes du Japon, surnommées «l’Atlantis du Japon», déroutent la science depuis leur découverte par un plongeur en 1986.
Étonnamment, les scientifiques se questionnent encore à savoir si le monument de Yonaguni est bien l’œuvre d’humains ou de dame Nature et si les marques dans la pierre sont des sculptures de visages et d’animaux ou simplement des entailles qui se sont creusées naturellement. C’est pour cela qu’il fait partie des monuments les plus mystérieux au monde.
Devenu aujourd’hui un lieu de plongée populaire auprès des touristes, le monument continue d’intriguer les gens qui le considèrent comme l’un des mystères anciens que les scientifiques ne peuvent toujours pas expliquer.
Les abysses
Si l’abysse est le sujet du film de James Cameron sorti en 1989 dans lequel des chercheurs découvrent une civilisation sous-marine, il est plutôt question ici de scientifiques qui voyagent vers les véritables abysses, une zone située entre 3962 et 6096 mètres sous la surface, afin d’y trouver une nouvelle vie marine. Une récente expédition réalisée près de l’Australie a permis de localiser des centaines de nouvelles espèces ainsi que des créatures peu connues comme le «poisson sans visage», lequel n’avait pas été observé depuis 1873. Le crabe royal épineux, l’ophiure singe, le blobfish à tête lisse et le poisson-lézard font partie des autres spécimens rares que les scientifiques ont pu récolter.
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