Visa pour un clic
Des lecteurs et des lectrices nous racontent comment ils ont trouvé l’Amour avec un grand A
À l’automne 2006, je rentre en contact avec un certain Jason sur un site de jeu en ligne. Au fil de nos clavardages, je ressens une forte attirance pour lui. Mais, il habite littéralement à l’autre bout du monde: en Australie. En plus, je doute de sa maturité, car il a cinq ans de moins que moi qui en ai 29. Je sors d’une longue relation à distance avec un New-Yorkais, et j’ai une petite fille, Akasha. Je tente donc de résister à cet amour qui m’appelle, mais je n’y arrive pas… et lui non plus.
En novembre 2007, Jason vient passer trois semaines dans notre Belle Province. L’alchimie continue. Au cours d’une escapade amoureuse à Alma, au Lac-St-Jean, il se met à neiger pendant la traversée du Parc de la Jacques-Cartier. Mon fiancé est fou de joie et, cerise sur le Sunday, raffole du Québec. Mais il faut qu’il rentre. Son départ reste le moment le plus déchirant de notre histoire. À distance, nous étudions toutes les possibilité d’immigration de l’Australie au Canada. En neuf jours, contre deux photos, 65$ et un test médical, Jason obtient un visa renouvelable tous les deux ans. Les choses se déroulent si simplement, c’est incroyable ! Je ne doute plus de sa sincérité en janvier 2008, quand il fait le grand aller simple. Les douaniers n’aiment pas trop, mes proches non plus. Moi oui. D’ailleurs, mon bel australien est si bien intégré maintenant (il apprend le québécois) que tout le monde l’adore, y compris Akasha, et que sa famille d’Adélaïde vient nous visiter.
Je sais que tout est possible. Je voudrais dire aux gens qui se méfient des rencontres sur Internet qu’il existe d’heureuses exceptions. En un an, grâce au Web, Jason et moi avons appris à nous connaître. Aujourd’hui, je ne regrette pas d’avoir cliqué sur le bon Nick Name.
Caty Malo, Montréal